Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre

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– C'est évident, le texte en témoigne abondamment. Je ne veux pas t'en dire plus pour l'instant : il me reste une dernière piste à explorer, un ouvrage ou une série d'ouvrages concernant les templiers, avec une cote incomplète. Nous parlerons du Coran une autre fois, il est tard et je dois rentrer à San Girolamo.

Nil se leva, et regarda à nouveau la rue noyée dans l'ombre. Comme s'il se parlait à lui-même, il ajouta :

– Le treizième apôtre a donc écrit une épître apostolique, partout détruite, poursuivie par la haine de l'Église. Qu'est-ce qu'il pouvait y avoir de si dangereux, dans cette lettre ?

À l'étage en dessous, Moktar avait écouté très attentivement. Lorsque Nil mentionna le Coran, Muhammad et les nazôréens, il poussa un juron :

– Fils de chien !

59.

Désert d'Arabie, septembre 622

L'homme galope dans la nuit noire. C'est vers Médine qu'ils s'enfuit de toute la force de son chameau à la bouche cerclée d'écume, et cette nuit s'appellera l'Hégire, marquant le début du temps pour les musulmans.

Il fuit l'oasis de Bakka, où il est né dans le clan prestigieux des Qoraysh. Il fuit parce que les Qoraysh se disent fils d'Abraham, mais adorent pourtant des pierres sacrées.

Dans cette halte caravanière au milieu du désert, végétait depuis la nuit des temps une communauté de la diaspora juive. À sa tête, un rabbin érudit, enflammé, rêvait d'amener l'Arabie tout entière au judaïsme à travers sa tradition rabbinique. Le jeune Arabe s'était laissé séduire par cet homme exalté : il devint son disciple, et se convertit sans bruit.

Mais son rabbin lui demanda plus. Les Qoraysh orgueilleux rejetaient la prédication d'un juif : peut-être l'écouteraient-ils, lui, un Arabe du même clan qu'eux ? N'était-il pas devenu juif par le cœur ? Ce qu'il lui enseignait chaque jour, il voulait qu'il le proclame sur les places de l'oasis. « Dis-leur », répétait-il sans cesse... Afin de ne rien perdre de ce qu'il entendait, Muhammad prit des notes, qui s'accumulèrent. En arabe, car le rabbin avait compris qu'il fallait parler à ces hommes dans leur langue, et non en hébreu.

Pour les Qoraysh, c'en était trop : un des leurs, Muhammad, cherchait lui aussi à détruire le culte des pierres sacrées, source de leur richesse ! À la rigueur, ils auraient toléré qu'il devienne nazôréen : ces dissidents du christianisme étaient arrivés il y a plusieurs siècles, et leur prophète Jésus n'était pas dangereux. En même temps que celui de son rabbin, le jeune Arabe écoutait volontiers leur enseignement : séduit par Jésus, Muhammad aurait voulu se rapprocher d'eux. Mais les Qoraysh ne lui en laissèrent pas le temps, et le chassèrent.

Maintenant, il fuyait vers Médine : pour tout bagage, il n'emportait que ses précieuses notes. Écrites, jour après jour, à l'écoute de son rabbin : dis-leur...

À Médine, il se transforma en foudre de guerre. Les succès s'accumulant, il étendit son pouvoir sur toute une région et devint un chef politique respecté. Il fallait des lois pour organiser ceux qui se joignaient à lui : il les promulgua, puis les écrivit, et ces feuilles s'ajoutèrent jour après jour aux notes prises autrefois. Parfois il consignait aussi des faits divers, quelques récits de ses batailles. Ses notes devinrent un volumineux carnet de route.

Quand il voulut enrôler les juifs sous sa bannière, ils refusèrent net : furieux, il les chassa de la ville et se tourna vers les chrétiens du Nord. Oui, ceux-là l'aideraient volontiers dans ses conquêtes, à une condition toutefois : qu'il se fasse chrétien, et reconnaisse la divinité de Jésus. Muhammad les maudit, et les engloba avec les juifs dans une haine féroce.

Seuls les nazôréens trouvèrent grâce à ses yeux. Et dans son carnet, il écrivit des mots élogieux pour eux et pour leur prophète Jésus.

Quant il revint à Bakka en vainqueur, Muhammad balaya de son sabre toutes les pierres sacrées des idolâtres. Mais il s'arrêta devant l'icône de Jésus et de sa mère, que les nazôréens vénéraient depuis toujours. Rengaina son sabre, et s'inclina profondément.

Par la suite, le nom de Bakka se transforma légèrement, comme cela arrive, et l'oasis fut partout connue sous le nom de Mekka.

La Mecque.

Deux générations plus tard, le calife Othman compila à sa guise le carnet de route de Muhammad, et l'appela le Coran, qu'il décréta écrit par Muhammad sous la dictée directe de Dieu. Depuis lors, personne – s'il voulait rester en vie – ne pouvait remettre en cause la nature divine du Coran.

L'islam n'avait jamais eu son treizième apôtre.

60.

La place Saint-Pierre bruissait de l'affluence des grands jours. Un immense portrait du nouveau bienheureux avait été déployé sur la façade de la basilique. Le froid moins vif et un temps ensoleillé permettaient d'effectuer cette béatification solennelle en plein air, les deux bras de la colonnade du Bernin embrassant une foule bigarrée ravie d'apercevoir le Saint-Père, et de participer à une fête de la chrétienté.

En qualité de préfet de la Congrégation, le cardinal Catzinger officiait à la droite du pape. Il avait été le maître d'œuvre de cette béatification : la prochaine serait celle du fondateur de l'Opus Dei. La liste de ses vertus surnaturelles avait pu être établie sans mal, mais on peinait à trouver les trois miracles nécessaires à une canonisation selon les règles. Catzinger remonta machinalement un pan de la chasuble papale, qui glissait sous l'effet du tremblement dont était affligé le vieux pontife. Tandis que le pape prononçait les paroles sacrées, le cardinal sourit. « Des miracles, on en trouvera. Le premier des miracles, c'est la permanence tout au long des siècles de l'Église catholique, apostolique et romaine. »

Catzinger avait eu le privilège de connaître personnellement le saint en préparation. Avant de fonder l'Opus Dei, Escriva de Balaguer avait été un militant actif de la guerre d'Espagne, du côté de Franco, puis il s'était lié d'amitié avec un jeune officier de l'armée chilienne, un certain Augusto Pinochet. Son père aurait souscrit à cette canonisation : lui aussi avait choisi le bon côté, en allant lutter sur le front de l'Est contre les communistes. Faire bientôt monter Escriva de Balaguer sur les autels, ce serait rendre justice à ce père mort pour l'Occident.

Noyé dans la masse des prélats alignés sur des bancs devant l'estrade papale, à l'humble place que lui valait son rang de minutante, Mgr Calfo jouissait de la caresse du soleil et de la beauté du spectacle. « Seule l'Église catholique est capable d'orchestrer la rencontre du divin et de l'humain au milieu de tant de beauté, et pour de telles foules. » À la fin de la cérémonie, tandis que la procession des dignitaires se formait derrière le pape, il croisa le regard du cardinal qui lui fit un signe impérieux de la tête.

Une heure plus tard, les deux hommes étaient assis face à face dans le bureau de Catzinger, qui arborait sa mine des mauvais jours.

– Alors, monseigneur, où en sommes-nous ?

Contrairement à son préfet, Calfo semblait très détendu. Sonia n'y était pas pour rien : il trouvait en elle une prêtresse experte dans le culte d'Éros, mais aussi une personne disposée à l'écouter.

– Éminence, nous progressons rapidement. Le père Nil se montre doué, très doué pour la recherche.

Le visage du cardinal se contracta. Les rapports de Leeland, insipides, s'espaçaient, et il était trop tôt encore pour faire pression sur le père Breczinsky : son emprise sur le Polonais reposait sur les méandres obscurs de l'âme humaine, il ne pouvait actionner ce levier-là qu'une fois, et à coup sûr. Pour l'instant, Mgr Calfo était seul maître du jeu.

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