Michel Benoît - Le secret du treizième apôtre
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– Que voulez-vous dire ?
– Eh bien... – Calfo plissa ses lèvres charnues –, il a retrouvé la trace d'un écrit apostolique perdu, qui confirmerait ses analyses de l'Évangile selon saint Jean.
Le cardinal se leva, fit signe à Calfo de le suivre près de la fenêtre et lui montra la place Saint-Pierre. L'estrade papale était encore en place, des milliers de pèlerins semblaient tourner autour de ce centre névralgique comme l'eau d'un entonnoir autour du tourbillon qui l'aspire. La foule paraissait heureuse, une grande famille qui découvre les liens qui l'unissent en même temps qu'elle se compte.
– Regardez-les, monseigneur. Vous et moi sommes responsables de millions de croyants semblables à ceux-ci, qui vivent de l'espoir d'une résurrection offerte par le sacrifice du Dieu incarné. Un seul homme va-t-il remettre tout cela en cause ? Nous ne l'avons jamais toléré. Rappelez-vous Giordano Bruno, un moine très doué lui aussi pour la recherche : il a été brûlé à un kilomètre d'ici, sur le Campo de Fiori, malgré sa célébrité européenne. Ce qui est en jeu, c'est l'ordre du monde : un moine, une fois de plus, semble capable de le bouleverser. Il ne nous est pas possible, comme par le passé, de guérir le corps de l'Église par le cautère du feu. Mais nous devons rapidement mettre un terme aux recherches du père Nil.
Calfo ne répondit pas tout de suite. Les Onze réunis avaient approuvé sa ligne de conduite : en dire suffisamment au cardinal pour lui faire peur, mais ne rien dévoiler du but ultime de la Société.
– Je ne crois pas, Éminence, ce n'est qu'un intellectuel qui ne se rend pas compte de ce qu'il fait. Je suis d'avis de le laisser poursuivre, nous avons la situation bien en main.
– Mais s'il retourne dans son monastère, qui pourra éviter qu'il divulgue ses conclusions ?
– Pazienza, Éminence. Il y a d'autres façons, moins spectaculaires qu'un accident de train, pour faire taire ceux qui s'égarent hors de la doctrine de l'Église.
La veille, il avait dû calmer un Moktar furieux d'entendre Nil mettre en cause la nature révélée du Coran et la personne du fondateur de l'islam : le Palestinien voulait passer à l'action, tout de suite.
En quelques jours, Nil venait d'enfiler une ceinture d'explosifs. Calfo n'entendait pas qu'il se fasse sauter avant de s'être rendu vraiment utile à l'Église catholique. D'un geste machinal, il fit tourner autour de son annulaire sa bague épiscopale et conclut avec un sourire rassurant :
– Le père Nil se comporte à Rome comme s'il n'avait pas quitté son cloître : il ne sort de San Girolamo que pour aller à la réserve de la Vaticane, ne communique avec personne d'autre que son ami Leeland, n'a aucun contact avec la presse ou les milieux contestataires, dont il semble ne rien savoir.
Calfo pointa le menton vers la place Saint-Pierre.
– Il ne représente pas un danger pour ces foules, qui n'entendront jamais parler de lui et qu'il a choisi volontairement d'ignorer en s'enfermant dans un monastère. Laissons-le tranquillement continuer ses recherches : j'ai confiance dans la formation qu'il a reçue dès son noviciat à l'abbaye Saint-Martin, c'est un moule qui marque les hommes à vie. Il rentrera dans le rang : s'il lui prenait fantaisie de retrouver sa liberté intérieure, alors nous interviendrions. Mais cela ne sera sans doute pas nécessaire.
En se quittant, les deux prélats étaient également satisfaits : le premier, parce qu'il pensait avoir suffisamment inquiété Son Éminence, tout en gardant sa marge de manœuvre. Le second, parce qu'il avait rendez-vous le soir même avec Antonio, et qu'il en saurait presque autant que le recteur de la Société Saint-Pie V.
61.
– Il y a ce matin une cérémonie de béatification : nous ne pourrons pas passer par la place Saint-Pierre, faisons le tour.
Absorbé chacun dans ses pensées, les deux hommes empruntèrent le Borgo Santo Spirito et revinrent vers la Cité du Vatican par le Castel San Angelo, qui avait d'abord été mausolée de l'empereur Hadrien avant de devenir forteresse et prison papale. Nil acceptait mal ces lourds silences qui s'installaient entre eux depuis son arrivée à Rome.
Leeland prit enfin la parole :
– Je ne te comprends pas : tu n'es pas sorti de ton monastère depuis des années, et ici tu vis comme un reclus. Tu as tant aimé Rome quand nous y étions étudiants, profites-en un peu, va visiter quelques musées, revoir les personnes que tu as connues autrefois... Tu te comportes comme si tu avais transplanté ton cloître au milieu de la ville !
Nil leva la tête vers son compagnon.
– En rentrant au monastère, j'ai choisi la solitude au sein d'une communauté universelle, l'Église catholique. Regarde cette foule, qui semble si heureuse d'une nouvelle canonisation ! J'ai longtemps cru qu'ils étaient ma famille, remplaçant celle qui m'avait rejeté. Maintenant, je sais que ma recherche sur l'identité de Jésus m'exclut de cette famille d'adoption. On ne remet pas impunément en cause les fondements d'une religion, sur laquelle s'appuie toute une civilisation ! J'imagine que le treizième apôtre, quand il s'est opposé aux Douze, a dû connaître semblable solitude. Je n'ai plus qu'un ami, ce Jésus dont je cherche à percer le mystère.
Il ajouta, dans un souffle :
– Et toi, bien sûr.
Ils longeaient maintenant les hautes murailles de la Cité du Vatican. L'Américain plongea la main dans une de ses poches, et en sortit deux petits cartons roses.
– J'ai une surprise pour toi. J'ai reçu deux invitations pour un concert de Lev Barjona à l'Académie Sainte-Cécile de Rome : c'est juste avant Noël. Je ne te donne pas le choix, tu viendras avec moi.
– Qui est ce Lev Barjona ?
– Un pianiste israélien célèbre, que j'ai connu là-bas quand il était élève d'Arthur Rubinstein : c'est aux pieds du maître que nous nous sommes liés d'amitié. Un homme étonnant, qui a eu une vie hors du commun. Il ajoute gentiment à son invitation un petit mot personnel, en précisant que le second billet est pour toi. Il jouera le Troisième Concerto de Rachmaninov, dont il est le meilleur interprète actuel.
Ils pénétraient dans la Cité du Vatican.
– Je serais ravi, dit Nil, j'aime Rachmaninov et n'ai pas assisté à un concert depuis très longtemps, ça me changera les idées.
Soudain, il s'arrêta net et fronça les sourcils.
– Mais... comment se fait-il que ton ami t'ait envoyé un deuxième billet à mon intention ?
Leeland eut l'air surpris par cette remarque, et s'apprêtait à répondre, quand ils durent s'écarter : une luxueuse limousine officielle passait juste devant eux. À l'intérieur, ils aperçurent la robe pourpre d'un cardinal. La voiture ralentit pour franchir le porche du Belvédère, et Nil saisit brusquement le bras de l'Américain.
– Rembert, regarde l'immatriculation de cette voiture !
– Eh bien ? S.C.V., Sacra Civitas Vaticani, c'est une plaque du Vatican. Ici, tu sais, on en voit passer tous les jours.
Nil restait cloué au milieu de la cour du Belvédère.
– S.C.V. ! Mais ce sont les trois lettres qu'Andrei a notées sur son agenda, juste avant le mot « templiers » ! Depuis des jours, je me creusais la tête pour savoir ce qu'elles signifient : comme elles étaient suivies d'une cote Dewey incomplète, j'étais convaincu qu'elles désignent une bibliothèque, quelque part dans le monde. Rembert, je crois que je viens de comprendre ! S.C.V. suivi de quatre chiffres, c'est l'emplacement d'une série d'ouvrages dans l'une des bibliothèques de la Sacra Civitas Vaticani, le Vatican. J'aurais dû y penser : Andrei était un incorrigible fouineur. À la bibliothèque de San Girolamo il a trouvé un texte rare d'Origène, mais c'est ici même qu'il faut chercher le second ouvrage qu'il a noté sur son calepin.
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