Thilliez, Franck - Gataca

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Sous le coup de ces révélations pour le moins abruptes, elle respira un bon coup. Elle devait procéder calmement, avec méthode. Comme ce flic qu’elle avait été…

Elle posa d’abord des questions sur les circonstances du crime. Le psychiatre lui expliqua ce qu’avait bien voulu lui confier le commissaire de police : Éva Louts, retrouvée assassinée dans un centre de primatologie, proche de Paris. La morsure sur son visage, le vol de données dans son appartement. Le fait qu’elle ait fait des demandes pour rencontrer divers criminels violents, partout à travers la France. Lucie essaya d’emmagasiner un maximum d’informations, de relier les faits. Contre son gré, son cerveau d’ancien officier de police s’était mis à fonctionner à plein régime, et certains réflexes revenaient déjà.

— Pourquoi ? Pourquoi Éva Louts voulait-elle rencontrer ces criminels ?

— Parce qu’ils étaient tous gauchers.

Il remarqua à quel point sa réponse troubla son interlocutrice. Il apporta quelques précisions :

— Non pas que tous les criminels soient gauchers, mais Louts, elle, n’avait sélectionné que des gauchers. Et les criminels les plus violents, qui avaient tué dans des circonstances très floues qu’ils étaient, la plupart du temps, incapables d’expliquer eux-mêmes.

— Mais… Mais pourquoi ? Dans quel but ?

— Pour sa thèse, je présume. Lors de sa venue ici, elle voulait questionner Grégory Carnot en détail, mais il n’était pas trop en état, alors, j’ai joué les intermédiaires. Elle voulait savoir si ses parents étaient gauchers… Si on l’avait forcé à être gaucher ou droitier quand il était enfant. Et un tas d’autres questions qui ne servaient qu’à établir des statistiques et dresser des hypothèses. Saviez-vous que Carnot, la plupart du temps, était droitier ?

— Peu m’importe.

— Il mangeait et dessinait de la main droite, parce que ses parents adoptifs l’avaient forcé à être droitier, à ce que m’a expliqué Louts. Depuis l’aube des temps, être gaucher a toujours été considéré comme un défaut, voire une malédiction ou une marque du diable, notamment au Moyen Âge. Carnot était donc un faux droitier, contraint à le devenir par l’éducation donnée par ses parents catholiques.

Lucie observa un silence, en pleine réflexion.

— Et pourtant… Il a poignardé ma fille de la main gauche. Seize coups de couteau et pas l’once d’une hésitation.

Duvette se leva et leur servit un café dans de minuscules gobelets. Lucie pensa à voix haute :

— Comme si le fait d’être gaucher était enfoui en lui et ne l’avait jamais quitté…

— Exactement. Ce genre de détails intéressait fortement Éva Louts. Peut-être qu’être gaucher, au fond, c’est génétique, et que dans certaines circonstances, l’éducation ne peut rien contre les gènes. Je crois que c’est ce que recherchait l’étudiante lors de sa venue ici.

Lucie secoua la tête, les yeux dans le vague.

— Tout cela ne justifie pas son assassinat.

— Sans doute pas, non. Mais il faut que je vous explique encore deux choses. La première, c’est que Louts voulait à tout prix récupérer des photos du visage de Carnot, pour se « remémorer », disait-elle, chaque individu interrogé, lorsqu’elle aurait à rédiger sa thèse. Je lui ai fourni les photos anthropométriques du dossier Carnot, elles ne sont pas confidentielles. Second point : y a-t-il un rapport avec la latéralité, je l’ignore, mais toujours est-il que lorsque Louts a découvert le dessin à l’envers sur le mur de la cellule, son comportement a changé. Elle s’est mise à me poser des tonnes de questions sur l’origine du dessin. Quand Carnot l’avait-il réalisé ? Pourquoi ? Y avait-il une explication ? Elle semblait… surexcitée face à cette fresque.

— Vous savez pourquoi ?

— Je l’ignore. Dès lors, son regard sur Grégory Carnot a changé. Après avoir vu le dessin, elle a regardé mon patient avec… avec une forme de fascination au fond des yeux…

Lucie en frissonna. Comment pouvait-on éprouver de la fascination face à un être aussi monstrueux ?

— … Elle est partie en me laissant dans le vague, et je ne l’ai plus jamais revue depuis. Aujourd’hui, j’apprends qu’elle est morte. Tout cela est bien étrange.

Lucie termina son café en silence, complètement bouleversée par ces révélations. Il n’y avait plus rien à dire, à faire. Les interrogations demeuraient. Après des questions de routine qui ne lui apprirent rien de plus, elle remercia Duvette, quitta le centre pénitentiaire et s’affala quelques minutes dans le siège de sa voiture, manipulant le petit pistolet semi-automatique qu’elle avait rangé dans sa boîte à gants, aux côtés d’une vieille paire de gants en laine et d’une poignée de CD qu’elle n’écoutait même plus. Sentir l’arme entre ses mains lui fit du bien. La froideur du canon, le poids rassurant de la crosse…

Elle était venue pour obtenir des réponses, elle allait repartir avec plus de questions encore. Que s’était-il passé dans la tête de cette Éva Louts ? Et dans celle de Grégory Carnot ? Et dans celle de Clara, au moment où ce fumier de presque cent kilos se penchait sur elle ? Tant et tant d’inconnues, d’incompréhension, qui risquaient de demeurer à tout jamais sans réponses.

Elle rangea le pistolet à sa place. Elle se l’était procuré parce qu’au fond d’elle-même, elle avait toujours eu l’espoir de s’en servir contre le meurtrier de sa fille. L’introduire, d’une façon ou d’une autre, dans le tribunal. Et abattre le salaud d’une balle dans la tête. Mais elle n’avait jamais eu le cran de le faire. Parce qu’il y avait Juliette, et que son devoir de mère était de veiller sur elle.

Lorsqu’elle démarra, Lucie se regarda dans le rétroviseur et se rendit compte qu’elle était au bord des larmes. Elle donna alors un grand coup de frein et composa le numéro du téléphone portable, normalement rangé au fond du sac d’école de Juliette. Qu’elle fût en classe ou pas, peu importait. Elle devait parler à sa fille, entendre sa voix, s’assurer que tout allait bien, quitte à perturber l’institutrice en plein cours.

Malheureusement, elle tomba sur le répondeur. Elle y laissa un long message d’amour…

12

Tête nue, Franck Sharko avançait sous la pluie battante. Le vent s’était levé, une claque froide qui rougissait les joues. Il redressa le col de son imperméable trop ample et, les mains dans les poches, s’enfonça dans le cimetière.

La procession se tenait au bout de la sixième allée. Une file de noires silhouettes immobiles, qui luttaient contre la tempête pour empêcher que leurs parapluies se déchirent. Peut-être les parents adoptifs de Grégory Carnot, des oncles, des tantes. Des gens pour qui le tueur avait encore un semblant d’humanité. Des individus venus chercher des réponses qu’ils n’obtiendraient jamais. Trempés, les hommes des pompes funèbres étaient en train de descendre une boîte de bois au fond de son trou.

Alors que le froid lui vrillait les os, Sharko constata une autre forme figée, en retrait comme lui, mais de l’autre côté du cimetière. Pas de parapluie, seulement une large capuche qui lui mangeait le profil gauche, ne laissant deviner que la pointe du nez. Cette silhouette faisait tout pour se trouver dans un angle mort par rapport à la tombe de Carnot. Voir sans être vue. Pourquoi ?

Intrigué, le commissaire entreprit d’aller à sa rencontre, mais par surprise. Auparavant, il vérifia que son Sig était bien en place dans son holster. Il remonta discrètement les allées, contourna les sépultures afin de se retrouver dans le dos de l’individu. Le vent et la pluie couvraient le bruit de ses pas sur les cailloux. D’un geste ferme, il posa sa lourde main sur l’épaule droite de l’observateur, qui se retourna dans un sursaut.

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