Thilliez, Franck - Gataca

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Dans un dernier effort, il rouvrit les yeux et parcourut rapidement le listing des prisonniers. Il regardait sans lire. Impossible de se concentrer, de rester dans le rythme de l’enquête. Trop mal au crâne, trop crevé, trop tout.

Une seule solution, rentrer. S’écraser dans un lit. Essayer de dormir une heure, peut-être même deux, avant de se morfondre vers les 3 heures du matin. Comme chaque nuit.

Alors qu’il s’apprêtait à reposer le papier, ses yeux furent soudain attirés par une ligne particulière du listing. La dernière. Date de la rencontre entre Éva Louts et le taulard : vendredi 27 août 2010, il y a dix jours.

Un établissement et une identité qui lui glacèrent le sang.

Prison de Vivonne.

Grégory Carnot.

1- Fichier national automatisé des empreintes génétiques.

10

La donne venait subitement de changer.

Plus question de rentrer à l’appartement.

Éva Louts, dix jours avant de mourir, avait été en contact avec Grégory Carnot. L’homme qui avait tout détruit.

Sharko ingurgita un autre café. Un goût de terre brune se plaqua au fond de sa gorge.

Fouetté par l’adrénaline et la caféine, il marchait à présent dans les couloirs presque déserts de la Criminelle. À cette heure, ne restaient plus que quelques ombres, penchées sur les affaires brûlantes. Les officiers de permanence, les gars des stups qui ne délogeaient jamais et veillaient sur les junkies en cellule, ou simplement ceux qui n’avaient pas envie de rentrer chez eux, dévorés qu’ils étaient par le métier. Sur le plancher craquant, ne s’écrasaient plus que des lumières mortes dont il connaissait chaque nuance, chaque palpitation timide. Il avait aimé cette ambiance, ces couloirs vides, ces odeurs de vieux bois lustré. En trente ans, presque rien n’avait changé. Aujourd’hui, alors qu’il approchait de sa fin de carrière, il s’y traînait comme un fantôme en pénitence, poussant sa grosse boule de rancœur avec sa maigre carcasse fatiguée.

Il pénétra dans le bureau vide de Robillard, le lieutenant qui se chargeait de décortiquer la vie informatique d’Éva Louts : factures, dépenses en tout genre, abonnements. Derrière lui, par la petite lucarne, Paris se perdait dans la nuit. On dominait un peu la ville d’ici, comme une promesse fictive : Dormez bien, chers habitants, nous gardons un œil sur vous.

Sharko s’attela à la tâche : remonter le temps, noter les dysfonctionnements éventuels dans le rythme de vie de la victime. Face à lui, il y avait deux tas de feuilles : celles déjà passées au crible par Robillard, et les autres. Il se mit à éplucher le premier paquet, déjà analysé. Très vite, Sharko tiqua sur des copies de réservation de billets d’avion, issus d’une agence de voyage Air France. Le 16 juillet 2010, voilà presque deux mois, Éva Louts prenait un vol en classe économique pour l’aéroport international Abraham González de Ciudad Juárez, au Mexique, où elle était restée cinq jours, puisque le retour datait du 21 juillet.

Puis, le 29 juillet 2010, huit jours plus tard, Éva Louts s’envolait de Paris-Orly vers Manaus, au Brésil cette fois. Le retour Manaus-Paris avait eu lieu le 5 août, soit une semaine plus tard.

Sharko se frotta le menton, en pleine réflexion. Deux voyages successifs en Amérique latine, avant d’arriver au centre de primatologie. Et apparemment, cela ne ressemblait pas à des vacances. Le commissaire connaissait Ciudad Juárez de nom : il s’agissait de l’une des villes les plus dangereuses du monde. L’affaire des « meurtres des femmes de Ciudad Juárez » avait contribué à la sombre réputation de la sixième plus grande agglomération du Mexique. De 1993 à 2005, près de cinq cents femmes avaient disparu, et les trois quarts d’entre elles avaient été retrouvées, toutes tuées de la même façon : tortures, sévices sexuels, mutilations, strangulations. L’une des plus effroyables histoires criminelles de tous les temps, jamais résolue.

Qu’est-ce qu’une étudiante en biologie de vingt-cinq ans, censée observer avec quelle main mangeaient des singes, était allée faire dans ce coupe-gorge ?

Intrigué, Sharko poussa les feuilles sur le côté et s’intéressa aux factures, juste dessous. Le lieutenant Robillard avait déjà croisé certaines informations : les données montraient qu’au Mexique, Louts était toujours restée dans le même hôtel, le Las Misiones, en plein centre-ville, et qu’elle avait pris ses repas du soir sur place, probablement dans le restaurant de l’établissement.

Quant au Brésil, c’était une tout autre histoire. L’étudiante avait utilisé sa carte Gold internationale le premier jour pour retirer une belle quantité de liquide à un distributeur de Manaus – plus de quatre mille reais, soit environ deux mille euros – puis avait probablement payé son hôtel, ses restaurants ou ses dépenses avec cet argent, puisqu’il n’y avait aucune trace informatique de sa présence sur place.

Robillard avait aussi mis le doigt sur autre chose de curieux : un nouveau voyage pour Manaus était prévu. Il s’agissait d’une réservation faite la semaine précédente, avec un départ prévu deux jours plus tard.

Éva Louts voulait retourner là-bas.

Paris-Ciudad Juárez-Paris, mi-juillet 2010. Cinq jours au Mexique.

Paris-Manaus-Paris, fin juillet 2010. Sept jours au Brésil.

Et à nouveau, Paris-Manaus-Paris, prévu entre les 8 et 15 septembre 2010. Voyage que l’étudiante ne ferait jamais.

Face à ce mystère, Sharko se rappela alors les propos de la primatologue Clémentine Jaspar : « Éva m’a confié être sur quelque chose d’envergure . »

— Oui, mais quoi, exactement ? fit le flic à voix haute. Y a-t-il seulement un rapport entre ces voyages et ta mort ?

Il alluma l’écran de l’ordinateur et, à l’aide de Google Map , afficha une carte du Brésil. Le pays, grand comme vingt-cinq fois la France, était séparé du Mexique par la Bolivie. Le flic ignorait précisément où se trouvait Manaus. Après avoir saisi les informations, les plans lui indiquèrent que Manaus se cachait au nord du pays, et était la capitale de l’État d’Amazonie.

Toujours d’après les indications fournies par Wikipédia cette fois, Manaus était situé aux confluents du rio Negro et du rio Solimões, juste avant que leurs eaux ne se rencontrent pour former l’Amazone. Une gigantesque ville de presque deux millions d’habitants, ayant longtemps vécu du caoutchouc et qui, aujourd’hui, s’occidentalisait : artères encombrées de véhicules, industries, McDonald’s et Carrefour, port de commerce avec des cargos. L’une des destinations touristiques les plus populaires du Brésil.

Sharko se frotta les yeux. Ils lui brûlaient, mais peu importait. Il était piqué au vif et voulait aller au bout de ses recherches, de ses déductions. De toute façon, il ne dormirait probablement pas cette nuit.

Il passa à l’autre tas, celui que Robillard n’avait pas encore eu le temps d’aborder. À nouveau, des montants sur des relevés de comptes. Ses yeux parcoururent les chiffres rapidement. Rien de bien concret. Retraits, dépenses quelconques… Feuille suivante, et encore… Puis, soudain, une ligne particulière retint son attention : l’utilisation de la carte bancaire d’Éva Louts dans un distributeur d’une ville française appelée Montaimont, avec le numéro 73 entre parenthèses. La Savoie… Montant de deux cents euros à 21 h 34, en date du samedi 28 août 2010.

Le lendemain de sa rencontre avec Grégory Carnot.

Le flic se recula sur son siège, se lissant les cheveux vers l’arrière. Juste après Vivonne, Éva Louts avait foncé en plein cœur des Alpes. Plus de sept cents kilomètres. Et si l’étudiante traquait quelque chose ? Un souffle invisible, qui l’avait poussée des villes d’Amérique latine aux plus hautes montagnes d’Europe, alors qu’elle était censée simplement étudier des droitiers et des gauchers, assise derrière un bureau. Comment une simple étude sur la latéralité avait-elle pu la faire voyager autant et, surtout, provoquer une mort si brutale ? Comment avait-elle été amenée à s’approcher au plus près de tueurs de la trempe d’une pourriture comme Carnot ? Et pourquoi devait-elle retourner au Brésil ?

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