Thilliez, Franck - Deuils de miel
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Loin, très loin dans le ciel, il y eut un craquement d'orage. L'air se saturait d'une moiteur électrique.
— Je vois le genre ! rétorquai-je d'une voix sèche. Excusez-moi, mais je retourne là-dedans terminer mon interrogatoire !
— Minute ! intervint le flic. Il va falloir que vous me détailliez tout le dossier, Sharko, et très vite !
Mes nerfs commençaient à se tendre. J'entraînai le duo un peu à l'écart.
— Pas le moment de me saouler avec de l'administratif, OK ? Faites votre boulot de ramassage, je termine le mien ! Ces gens sont en train de crever, on a plus urgent que de palabrer !
Odette Fanien nous observait au travers de sa fenêtre, les poings sur la poitrine.
Entourés de blouses et de treillis, les villageois s'engouffraient dans les ambulances alignées en une longue procession blanche. Hommes, femmes, même des enfants. Des sanglots étouffés roulaient sur la plaine, mêlés aux lamentations sinistres des plus malades. L'endroit n'était plus qu'une chape de gémissements,
un camp morbide d'où éclataient sans mesure des prières violentes et des hurlements d'incompréhension.
— Un putain de merdier ! cracha Lallain en desserrant sa cravate et ôtant sa veste.
Un médecin voulut franchir le seuil d'Odette Fanien. Je me précipitai sur lui.
— N'entrez pas là tout de suite, bordel ! Je m'en occupe !
Il grogna un coup avant de passer à la maison voisine.
— Ecoutez, Lallain. Laissez-moi terminer cet interrogatoire en paix avant d'embarquer Fanien, OK? Après, je vous raconterai tout ce que vous voudrez !
— D'accord, Sharko. Mais magnez-vous ! On n'a pas notre journée.
M'isolant, j'appelai Leclerc et lui communiquai un nom, Crooke, avant de retourner dans ce pavillon minuscule, recroquevillé dans les profondeurs des Alpes. Là où m'attendait la fin de l'histoire...
Et la naissance d'un monstre...
Chapitre trente et un
La vieille dame ne décollait plus son front de la vitre. Ceux qu'elle avait côtoyés toute sa vie, ses voisins, amis, compagnons de parole disparaissaient brusquement, happés par la vengeance d'un seul être.
— Qu'est-ce qui se passe dehors ? Pourquoi toutes ces ambulances ? Ces militaires, ces docteurs ? Vous avez parlé d'une maladie ! Les moustiques !
— Ils transportent un parasite qui pourrait causer des fièvres, mais les médecins vous donneront un traitement très efficace. Dehors, c'est impressionnant, mais on préfère prendre nos précautions et vous faire passer des examens à l'hôpital.
— L'hô... L'hôpital ? Mais... Et vous là-dedans ? Pourquoi la police ?
Elle ne lâchait pas l'affaire. Ces crétins en kaki avaient vraiment débarqué au mauvais moment.
— Je... je suis à la recherche de Vincent. Nous pensons qu'il est revenu à La Trompette blanche semer ces insectes, pour se venger. Ecoutez, madame Fanien, je sais que c'est difficile pour vous, mais vous devez me raconter cette histoire parce que, sinon, Vincent pourrait recommencer. Vous comprenez ?
Odette se laissa submerger par les émotions, les sil-
Ions profonds de son visage se comprimèrent, s'entrecroisèrent, appelant peine, colère, chagrin. Au bord des pleurs, toute ramassée sur une chaise, elle tamponna ses joues de roche avec un mouchoir.
— On ne méritait pas ça... On ne méritait pas ça...
Je m'installai à ses côtés et lui pris les mains.
— Aucun être humain ne mérite une chose pareille, quoi qu'il ait pu faire... Odette, je vous en prie... Aidez- nous à le coincer.
Elle versa une larme, puis releva le menton en signe de collaboration.
— Donc, repris-je tout bas, sa mère entend des voix, qui lui ordonnent de mettre à l'épreuve les hommes en les confrontant à l'un des sept péchés capitaux. C'est bien ça ?
— Oui...
— Quel péché s'était-elle vu confier ?
Ses doigts noueux s'enroulèrent sur les miens.
— L'envie... Par l'envie, elle testerait la fidélité. De l'envie naîtrait l'adultère, que la Bible condamne sévèrement. L'envie allait se répandre sur nos collines paisibles en un grand serpent sournois et destructeur.
Ses paroles saignaient, à nouveau son visage s'obscurcissait, à l'image des nuages qui dévalaient furieux des pentes. Un craquement plus sévère résonna dans les vallées. Ça approchait...
— Elle emploiera tous les subterfuges, les artifices pour piéger nos maris. Et elle y arrivera. Oh ça oui, elle y arrivera !
— Comment ?
— Le charme. Les sous-entendus. Les tenues affriolantes. Les bains qu'elle prenait au petit matin, nue, à la cascade, loin dans la forêt... Oh ! Croyez-moi, les hommes connaissaient cet endroit ! Puis... On découvrira plus tard, chez elle, un tas de composés aphrodisiaques ou des hallucinogènes puissants... Notamment des psilocybes, des champignons du coin...
— Comme des philtres d'amour ?
— En quelque sorte, oui...
— J'avoue que j'ai du mal à saisir... Vous auriez dû réagir ? Je ne sais pas moi, vous...
Elle rabattit sa paume sur la table.
— Vous n'avez pas vécu ici, ne connaissez pas l'état d'esprit de l'époque ! Vous ne pouvez pas comprendre...
Je levai le front vers les ondulations verdoyantes. J'y imaginai l'être de chair aux longs cheveux ondulés, aux yeux de jade, aux seins rebondis, jaillie de l'un des dessins au fusain pour embaumer les mâles de ses potions diaboliques.
— Et Vincent ?
Elle inspira profondément, de ses poumons fatigués.
— La police nous apprendra plus tard qu'elle le forçait à épier ses perversités... Dans la chambre, il y avait une glace déformante au plafond qui... faisait onduler les corps... Vous savez, un peu comme dans les foires.
J'acquiesçai.
— ... Puis un placard, percé d'un trou, où elle enfermait le petit avant d'amener des gars dans son lit... Un trou trop haut pour que le gamin ait les yeux en face... Alors, on a supposé qu'il ne voyait sa mère... que de biais, par l'intermédiaire de ce drôle de miroir... On n'a jamais bien su... le pourquoi de ce stratagème... Apr... Apr...
Son verbe fléchissait, tant ses pensées la blessaient. Je lui serrai à nouveau les mains fort entre les miennes.
— Prenez votre temps, Odette. Tout le temps qu'il faudra...
— Après... l'acte, elle... se mutilait la poitrine avec... un couteau... Elle... y traçait... une croix...
Comme un trophée de plus... II... il paraît aussi que... qu'elle s'était... fait ligaturer les trompes... pour... pour ne plus jamais être fécondée...
La ligature des trompes. Le tatouage représentant le nœud... Odette allait craquer, elle n'irait pas au bout. J'empoignai les rênes de la conversation, inclinant un peu la tête.
— Je crois savoir le pourquoi de ce stratagème, la glace déformante. Vous voulez en connaître la raison ?
Elle leva un visage attristé, opinant lentement.
— La mère ne voulait montrer à son fils qu'un reflet d'elle, une simple image. Peut-être lui faire sentir que ce n'était pas elle qui officiait, pas son âme mais juste son enveloppe charnelle. Le corps n'est qu'un instrument ; le miroir le dématérialise encore plus, il l'aplanit, le déforme, le détache de son propriétaire, il sépare la chair de l'esprit... Je crois que Vincent l'a perçu comme tel et il n'en a jamais voulu à sa mère... J'en suis même persuadé...
Elle émit un long souffle rauque. Moi aussi, l'histoire me prenait aux tripes, me soulevait de terre, m'ébranlait.
Je nous versai un nouveau verre d'eau. Elle le but à grandes gorgées bruyantes.
— Donc, repris-je d'une voix comparable à un murmure, Vincent grandit avec une mère qui a des crises de délire et attire des hommes chez elle. À quoi ressemble sa jeunesse à La Trompette blanche ?
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