Eugène Zamiatine - Nous Autres
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Je me précipitai vers la chambre où elle devait boutonner son unif devant le miroir, j’entrai et m’arrêtai. Je vis osciller l’anneau de la clef sur l’armoire, mais I n’était plus là. Elle n’avait pu sortir cependant, car il n’y avait pas d’autre issue ; et pourtant, elle n’était pas là. Je fouillai partout et ouvris même l’armoire pour tâter les robes bariolées de jadis. Il n’y avait personne…
Il est très gênant pour moi, lecteurs planétaires, de vous raconter cet événement absolument incroyable. Mais qu’y puis-je, puisque tout s’est passé précisément ainsi ? Toute cette journée n’a-t-elle pas été remplie de faits incroyables, semblables à ceux de la vieille maladie du rêve ? Puisqu’il en est ainsi, une absurdité de plus ou de moins ne fait rien à l’affaire. D’ailleurs, je suis sûr que tôt ou tard je réussirai à enfermer toute cette aventure dans un syllogisme. Cela me rassure, j’espère que cela vous rassurera aussi.
… Comme j’en ai assez ! Si vous saviez comme j’en ai assez !
NOTE 14 – « Mien » impossible. Le parquet froid .
Je ne pense qu’à ce qui s’est passé hier. J’ai été occupé pendant toute l’Heure Personnelle qui précède la nuit et je n’ai rien pu écrire. Mais tout est comme gravé en moi, surtout, j’ignore pourquoi, ce parquet insupportablement froid…
Le soir, O devait venir me voir, c’était son jour. Je descendis demander un permis pour les rideaux auprès du numéro de service.
« Qu’est-ce que vous avez ? me demanda-t-il. Vous avez l’air…
– Oui, je… je suis malade. »
Au fond c’était vrai, j’étais certainement malade. Tout ça, c’était une maladie. Je me souvins du certificat et mis la main à la poche. Il était là et bruissait sous mes doigts. Donc, tout, effectivement…
Je tendis le papier au numéro de service et sentis les joues me brûler. Sans lever les yeux, je le vis me regarder avec étonnement…
Vingt et une heures et demie avaient sonné. Dans la chambre de gauche, les rideaux étaient baissés. Dans celle de droite, j’aperçus le voisin penché sur un livre. Il a des bosses chauves sur la tête et son front est une parabole énorme et jaune. Je marchais de long en large, torturé par la pensée de ce que j’allais faire avec O après tout ce qui s’était passé. À droite, je sentais des yeux dirigés sur moi ; je voyais distinctement des rides sur un front, des rangées de lignes jaunes, indéchiffrables. Je ne sais pourquoi, mais il me semblait que ces lignes me concernaient.
À vingt-deux heures moins le quart, un tourbillon joyeux entra dans ma chambre et je sentis bientôt autour de mon cou l’anneau solide de deux bras roses. Puis cette étreinte se fit plus lâche pour cesser complètement – les bras retombèrent.
« Vous n’êtes plus comme avant, vous n’êtes plus mien.
– En voilà un mot barbare : “mien”. Je n’ai jamais été… » Je trébuchai, il me vint à l’idée qu’auparavant je ne l’avais pas été, c’était vrai, mais alors… Je ne vivais plus maintenant dans notre monde raisonnable, mais dans un monde ancien, morbide, dans le monde de la racine de moins un.
Les rideaux tombèrent. Du côté du mur, à droite, le voisin fit tomber son livre par terre et je vis, par l’étroite fente entre le rideau et le plancher, une main jaune ramasser ce livre. J’aurais voulu me cramponner à cette main de toutes mes forces…
« Je pensais vous rencontrer aujourd’hui à la promenade. J’ai tellement de choses à vous dire… »
Chère O, elle était toute pâle. Sa bouche rose formait un croissant dont les pointes étaient baissées… Je ne pouvais pas lui raconter tout ce qui s’était passé, ne fût-ce que pour ne pas la rendre complice de mes crimes. Je savais pourtant qu’elle n’aurait pas la force d’aller au Bureau Médical. Mais ce n’était rien, ça allait passer. Il ne valait pas la peine d’en parler. Oublions tout cela et le reste.
O était couchée. Je l’embrassai lentement et baisai le pli naïf sur son poignet. Ses yeux bleus étaient fermés, le croissant rose refleurissait lentement. Je l’embrassai toute.
Je sentis brusquement à quel point j’étais vide et sans forces. Je ne pouvais pas, c’était impossible. Mes lèvres se glacèrent…
Le croissant rose trembla, se noircit et se tordit. O jeta le couvre-lit sur elle et s’en enveloppa, le visage dans l’oreiller…
Je m’assis sur le plancher, à côté du lit. Quel plancher désespérément froid ! Je ne disais rien. Un froid pénible montait, toujours plus haut. C’est probablement le même froid silencieux qui règne là-haut, dans les espaces interplanétaires, bleus et muets.
« Comprenez donc, je ne voulais pas…, murmurai-je. De toutes mes forces j’ai… »
C’était la vérité, mon vrai moi ne voulait pas. Mais, c’était toujours la même chose, comment lui dire ? Comment lui expliquer que, dur comme le fer je ne voulais pas, mais que la Loi est inévitable, exacte… ?
Elle leva la tête de l’oreiller et dit, sans ouvrir les yeux :
« Allez-vous-en ! »
À cause de ses larmes, je n’entendis que « Aéouen ». Ce détail insignifiant s’enfonça dans ma mémoire.
Transpercé de froid et tout ankylosé, je sortis dans le couloir et appuyai le front contre le verre froid. De l’autre côté du verre, on entrevoyait une vapeur à peine perceptible qui allait descendre pendant la nuit et inonder tout.
O glissa devant moi en silence, se dirigeant vers l’ascenseur ; elle en claqua la porte.
« Une minute », criai-je. J’avais peur.
L’ascenseur descendait déjà en bourdonnant…
Elle m’avait fait perdre R, elle venait de me faire perdre O, mais malgré tout…
NOTE 15 – La cloche. La mer comme un miroir. Il me faut brûler éternellement .
Je venais à peine d’arriver sur le dock où l’on bâtit l’ Intégral, lorsque le Constructeur en Second vint à ma rencontre. Son visage était comme à l’ordinaire : rond, blanc, en faïence, pareil à une assiette ; lorsqu’il parle, il a l’air de vous présenter sur son assiette quelque chose de délicieux.
« Vous avez été souffrant, et hier, en l’absence du chef, on peut dire qu’un événement a eu lieu.
– Un événement ?
– Oui, nous avions fini, la cloche avait sonné, lorsqu’un de nous, au moment de sortir, découvrit un homme sans numéro. Je ne vois pas comment il a pu entrer. On l’a mené à l’Opératoire. On lui fera dire comment et pourquoi il est venu ici… »
Il avait un sourire charmant…
Ce sont nos meilleurs médecins, parmi les plus expérimentés, qui travaillent à l’Opératoire, sous la direction du Bienfaiteur en personne. Ils se servent d’instruments divers et en particulier de la fameuse Cloche Pneumatique. En réalité, c’est l’application d’une vieille expérience d’école. On place une souris sous une cloche de verre et on raréfie l’air de la cloche à l’aide d’une pompe… Vous savez le reste. Seulement, notre Cloche Pneumatique est évidemment beaucoup plus perfectionnée ; on y emploie différents gaz. Ce n’est plus une amusette avec un petit animal sans défense ; notre but est plus noble : il s’agit de la protection de l’État Unique, autrement dit, du bonheur de millions d’êtres. Il y a cinq siècles, lorsque le travail dans l’Opératoire ne faisait que commencer, il se trouva des imbéciles pour le comparer à l’ancienne Inquisition ; mais c’est aussi absurde que de mettre sur le même plan le chirurgien faisant l’opération de la trachéotomie et le bandit de grand chemin. Tous les deux ont peut-être le même couteau, avec lequel ils font la même opération : ils ouvrent une gorge ; cependant l’un est un bienfaiteur, l’autre un criminel, l’un est marqué du signe plus, l’autre du signe moins…
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