Paulo Coelho - Veronika Décide De Mourir

Здесь есть возможность читать онлайн «Paulo Coelho - Veronika Décide De Mourir» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Veronika Décide De Mourir: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Veronika Décide De Mourir»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Veronika Décide De Mourir — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Veronika Décide De Mourir», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

au mur. Ses résultats au collège américain commencèrent à s’en ressentir.

Bien qu’elle ne comprît pas le portugais, la mère voyait bien les couvertures de livres représentant des croix, des bûchers, des sorcières pendues, des symboles cabalistiques.

« Notre fils a des lectures dangereuses, disaitelle. 245

– Ce qui est dangereux, c’est ce qui se passe dans les Balkans, lui rétorquait l’ambassadeur. Selon certaines rumeurs, la Slovénie réclame son indépendance, et cela peut nous conduire à la guerre. »

La mère d’Eduard n’accordait pas la moindre importance à la politique ; en revanche, elle voulait comprendre ce qui arrivait à son fils.

« Et cette manie de faire brûler de l’encens ?

– C’est pour masquer l’odeur de marijuana, répondait l’ambassadeur. Notre fils a reçu une excellente éducation, il ne peut tout de même pas croire que ces bâtonnets parfumés ont le pouvoir d’attirer les esprits.

– Mon fils se drogue !

– Ça lui passera. Moi aussi, j’ai fumé de la marijuana quand j’étais jeune, il en sera vite dégoûté, comme j’en ai été dégoûté. »

La femme se sentit fière et rassurée : son mari était un homme d’expérience, il était entré dans l’univers de la drogue et il était parvenu à en sortir ! Un homme doté d’une telle force de volonté était capable de contrôler toutes les situations.

Un beau jour, Eduard réclama une bicyclette.

« Tu as un chauffeur et une Mercedes Benz à

ta disposition. Pourquoi vouloir une bicyclette ?

246

– Pour le contact avec la nature. Mari et moi allons faire un voyage de dix jours. Non loin d’ici se trouvent d’immenses gisements de cristaux, et Mari affirme qu’ils transmettent une bonne énergie. »

La mère et le père d’Eduard avaient été éduqués sous le régime communiste : pour eux, le cristal n’était qu’un minéral obéissant à une organisation déterminée d’atomes, et d’où n’émanait aucune espèce d’énergie, qu’elle fût positive ou négative. Ils se renseignèrent et découvrirent que ces histoires de « vibrations de cristaux »

commençaient à être à la mode. Si jamais leur fils s’avisait d’aborder ce sujet au cours d’une réception officielle, l’ambassadeur risquait de perdre la face. Pour la première fois, celui-ci reconnut que la situation devenait grave. Brasilia était une ville bruissante de rumeurs, l’on ne tarderait pas à apprendre qu’Eduard s’intéressait à des superstitions primitives. Ses rivaux à

l’ambassade penseraient qu’il tenait cela de ses parents. Or la diplomatie – en plus d’être un art de l’attente – reposait sur la faculté de garder, en toutes circonstances, une façade conventionnelle et protocolaire.

« Mon garçon, cela ne peut pas durer !

s’exclama l’ambassadeur. J’ai des amis au ministère yougoslave des Relations extérieures. Tu as 247

une brillante carrière diplomatique devant toi mais tu dois apprendre à regarder la réalité en face. »

Ce soir-là, Eduard ne rentra pas à la maison. Ses parents téléphonèrent chez Mari, dans les morgues et les hôpitaux de la capitale, sans résultat. La mère perdit confiance dans la capacité de son mari à comprendre sa propre famille, bien qu’il fût un excellent négociateur avec les étrangers.

Eduard rentra le lendemain, affamé et somnolent. Il mangea et gagna sa chambre, fit brûler de l’encens, récita des mantras, dormit le reste de l’après-midi et toute la nuit suivante. A son réveil, une bicyclette neuve l’attendait.

« Va donc voir tes cristaux, lui dit sa mère. J’expliquerai à ton père. »

Et ainsi, en cet après-midi de sécheresse poussiéreuse, Eduard se rendit tout joyeux chez Mari. La ville était si bien (de l’avis de ses architectes) ou si mal (de l’avis d’Eduard) dessinée qu’il n’y avait quasiment aucun carrefour. Il roulait à

droite, sur une piste à grande vitesse, tout en regardant l’azur traversé de nuages qui ne donnent pas de pluie, lorsqu’il sentit qu’il s’élevait dans le ciel à une vitesse considérable, puis retombait et atterrissait sur l’asphalte. Plof !

248

« J’ai eu un accident. »

Il voulut se retourner, car son visage était plaqué contre le sol, mais il comprit qu’il ne contrôlait plus son corps. Il entendit les coups de frein des voitures, les cris effrayés des gens, quelqu’un s’approcha et tenta de le toucher, puis aussitôt un hurlement : « Ne le bougez pas ! Si on le bouge, il peut rester paralysé pour le reste de sa vie ! »

Les secondes passaient lentement, et Eduard prit peur. Contrairement à ses parents, il croyait en Dieu et en une vie au-delà de la mort. Pourtant, il trouvait injuste de mourir à dix-sept ans, le regard rivé à l’asphalte, dans un pays qui n’était pas le sien.

« Tu te sens bien ? » demanda une voix.

Non, il ne se sentait pas bien, il ne parvenait pas à bouger et ne pouvait rien dire non plus. Le pire était qu’il ne perdait pas conscience, il savait exactement ce qui se passait, et dans quel état il se trouvait. N’allait-il pas s’évanouir ?

Dieu n’avait-il pas pitié de lui, justement en un moment où il Le cherchait si intensément, envers et contre tous ?

« Les secours ne vont pas tarder à arriver, murmura une autre personne en prenant sa main. Je ne sais pas si tu peux m’entendre, mais reste calme. Tu n’as rien de grave. »

249

Oui, il pouvait entendre. Il aurait aimé que cette personne – un homme – continuât de parler, de lui assurer qu’il n’avait rien de grave, même s’il était suffisamment adulte pour comprendre que l’on parle toujours ainsi lorsque la situation est très sérieuse. Il pensa à Mari, à

la région des montagnes de cristaux emplies d’énergie positive, alors que Brasilia était la plus forte concentration de négativité qu’il ait connue au cours de ses méditations.

Les secondes devinrent des minutes, les gens s’efforçaient de le consoler et, pour la première fois depuis que c’était arrivé, il commença à ressentir une douleur. Une douleur aiguë, qui provenait du centre de sa tête et semblait se répandre dans tout son corps.

« Ils viennent d’arriver, dit l’homme qui lui tenait la main. Demain, tu remonteras sur ta bicyclette. »

Mais, le lendemain, Eduard était hospitalisé, les deux jambes et un bras dans le plâtre, immobilisé pour un bon mois, obligé d’écouter sa mère qui ne cessait de pleurer, son père qui passait des coups de fil anxieux, les médecins qui répétaient toutes les cinq minutes que les vingt-quatre heures les plus préoccupantes étaient derrière eux et qu’il n’y aurait aucune lésion cérébrale. 250

Sa famille contacta l’ambassade des EtatsUnis, qui n’accordait jamais foi aux diagnostics des hôpitaux publics et disposait d’un service d’urgence très sophistiqué ainsi que d’une liste de praticiens brésiliens habilités à soigner les diplomates américains. De temps à autre, menant une politique de bon voisinage, elle faisait appel à eux pour d’autres représentations diplomatiques. Les Américains apportèrent leurs appareils de dernière génération, pratiquèrent dix fois plus de tests et d’examens, et parvinrent à la conclusion habituelle : les médecins de l’hôpital public avaient fait une évaluation correcte de ses blessures et pris les décisions adéquates. Si les médecins de l’hôpital public étaient de bons médecins, les programmes de télévision étaient aussi médiocres au Brésil que n’importe où dans le monde, et Eduard n’avait pas grandchose à faire. Mari lui rendait visite de moins en moins souvent à l’hôpital – peut-être avait-elle rencontré un autre garçon pour l’accompagner jusqu’aux montagnes de cristaux.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Veronika Décide De Mourir»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Veronika Décide De Mourir» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Veronika Décide De Mourir»

Обсуждение, отзывы о книге «Veronika Décide De Mourir» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x