Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

Здесь есть возможность читать онлайн «Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Un jour de colère: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Un jour de colère»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Un jour de colère — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Un jour de colère», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Où est Daoiz ? demande le colonel.

Cónsul, dont le visage porte les traces du combat, fait un geste vague, signe d’une extrême fatigue.

— On l’a porté chez lui, très gravement atteint. Il n’y avait pas de brancard, on l’a allongé sur une échelle et un manteau.

— Et Pedro Velarde ?

Le capitaine indique des cadavres entassés près de la fontaine de la cour.

— Là.

Le corps disloqué de Velarde est avec les autres, nu, car les Français l’ont dépouillé de ses vêtements. La veste verte d’état-major a suscité la concupiscence des vainqueurs. Navarro Falcón reste immobile, paralysé par la stupeur. C’est encore pire que tout ce qu’il avait imaginé.

— Et les secrétaires de mon bureau qui sont allés avec lui ?… Où est Rojo ?

Cónsul le contemple comme s’il avait du mal à comprendre ce qu’on lui dit. Il a les yeux rougis et le regard opaque. Au bout d’un moment, il hoche lentement la tête.

— Mort, je crois.

— Mon Dieu… Et Almira ?

— Il a suivi Daoiz.

— Et les autres ?… Les artilleurs et le lieutenant Arango ?

— Arango est vivant. Je l’ai vu là-bas, avec les Français… Nous avons perdu sept artilleurs, morts ou blessés. Plus du tiers de ceux que nous avions ici.

— Et les Volontaires de l’État ?

— Chez eux aussi, il y a eu beaucoup de pertes. La moitié, au moins. Et plus de soixante civils.

Le colonel ne peut écarter son regard du cadavre de Pedro Velarde : il a les yeux grands ouverts, la bouche béante, la peau livide comme de la cire, et la blessure causée par la balle est nettement visible près du cœur.

— Vous êtes des fous… Comment avez-vous pu faire une chose pareille ?

Cónsul désigne une flaque de sang près des canons, là où Daoiz est tombé après avoir traversé de son sabre le général français.

— Luis Daoiz en a assumé la responsabilité, dit-il en haussant les épaules. Et nous l’avons suivi.

— Vous l’avez suivi ?… Mais c’était une monstruosité ! Une folie qui va nous coûter cher, à nous tous !

Un capitaine, aide de camp du général Lariboisière commandant de l’artillerie française, interrompt leur conversation. Après avoir demandé au colonel dans un espagnol correct s’il est bien le chef de la place, il le prie de lui remettre les clefs des magasins, du musée militaire et de la trésorerie. La caserne ayant été prise par les armes, tout ce qu’elle contient appartient à l’armée impériale.

— Je n’ai rien à vous remettre, répond Navarro Falcón. Vous avez déjà tout pris, vous n’avez nul besoin de ces fichues clefs.

— Pardon ?

— Foutez-moi la paix, mon vieux.

Le Français, déconcerté, regarde le colonel, puis Cónsul, comme s’il prenait ce dernier à témoin de la grossièreté de son supérieur, enfin, sèchement, il fait demi-tour et s’éloigne.

— Qu’allons-nous devenir ? demande Cónsul.

— Je l’ignore. Je n’ai pas d’instructions, et les Français agissent à leur guise… Essayez de sortir d’ici avec vos artilleurs dès que possible. Sinon…

— Mais le capitaine général… La Junte de Gouvernement…

— Ne me faites pas rire.

Cónsul fait un geste en direction du groupe des Volontaires de l’État qui, avec le capitaine Goicoechea, attendent dans un coin de la cour, désarmés et épuisés.

— Et eux ?

— Je ne sais pas. Leurs chefs devront s’en occuper, je suppose. Le colonel Giraldes interviendra probablement… Pour ma part, je vais envoyer une note au capitaine général en lui expliquant que les artilleurs ont été embarqués malgré eux dans l’affaire, par la faute de Daoiz, et que toute la responsabilité en revient à cet officier. Et à Velarde.

— Ce n’est pas exact, mon colonel… Du moins pas tout à fait.

— Et alors ?… – Navarro Falcón baisse la voix. – Ni l’un ni l’autre n’ont plus rien à perdre. Velarde est ici, dans ce tas, et Daoiz est mourant… Vous-même devez préférer ça à être fusillé.

Cónsul garde le silence. Il semble trop épuisé pour raisonner.

— Que vont-ils faire des civils ? finit-il par demander.

Le colonel esquisse une grimace.

— Ceux-là ne peuvent alléguer qu’ils n’ont fait qu’exécuter les ordres. Et ils ne sont pas non plus de mon ressort. Notre responsabilité s’achève avec…

Au milieu de sa phrase, Navarro Falcón s’interrompt, gêné. Il vient d’apercevoir une lueur de mépris dans les yeux de son subordonné.

— Je m’en vais, ajoute-t-il avec brusquerie. Et rappelez-vous ce que je viens de vous dire. Dès que possible, filez.

Juan Cónsul – il mourra bientôt en combattant, au siège de Saragosse – acquiesce d’un air absent, désolé, en observant les alentours.

— J’essaierai. Mais quelqu’un doit rester au commandement du parc.

— Vous voyez bien que ce sont les Français qui sont au commandement, tranche le colonel. Mais nous laisserons le lieutenant Arango, qui est l’officier le mieux à même de traiter avec eux.

Le sort des prisonniers civils de Monteleón n’inquiète pas seulement le capitaine Cónsul, mais il angoisse, et très fortement, les intéressés eux-mêmes. Rassemblés d’abord dans le fond de la cour sous l’étroite vigilance d’un piquet français, et enfermés maintenant dans les écuries du parc où ils s’installent comme ils le peuvent dans le crottin et la paille pourrie, une trentaine d’hommes – leur nombre augmente à mesure que les Français amènent ceux qu’ils découvrent cachés ou qu’ils prennent dans les maisons voisines – attendent que l’on décide de leur sort. Ce sont ceux qui n’ont pas réussi à sauter le mur ou à se cacher dans les caves et les greniers, et ceux qui ont été pris près des canons ou dans les dépendances du parc. Le fait d’avoir été séparés des militaires leur paraît de très mauvais augure.

— Au bout du compte, nous serons les seuls à payer, commente le terrassier Francisco Mata.

— Ils nous feront peut-être grâce de la vie, rétorque un des compagnons d’infortune, le portier de tribunal Félix Tordesillas.

Mata lui lance un regard sceptique.

— Avec tous les gabachos que nous avons descendus aujourd’hui ?… Tu parles qu’ils vont nous faire grâce !

Mata et Tordesillas appartiennent au groupe de civils qui ont participé au combat du haut des fenêtres du bâtiment principal sous les ordres du capitaine Goicoechea. Avec eux se trouvent, entre autres, le serrurier d’Avila Bernardo Morales, le charpentier Pedro Navarro, l’employé aux Rentes royales Juan Antonio Martínez de Álamo, un habitant du quartier nommé Antonio González Echevarría – blessé par un éclat au front qui saigne encore – et Rafael Rodríguez, le fils du marchand de vin de la rue Hortaleza qui est mort près des canons et pour lequel il n’a pu avoir d’autre geste de piété filiale que de lui poser un mouchoir sur la figure.

— Est-ce que quelqu’un a vu Pedro le boulanger ?

— Ils l’ont tué.

— Et Quico García ?

— Pareil. Je l’ai vu tomber aux canons, avec la femme de Beguí.

— Pauvre petite… Elle avait plus de couilles que beaucoup, celle-là. Où est son mari ?

— Je ne sais pas. Je crois qu’il a pu filer à temps.

— Ah, si je n’avais pas attendu autant ! Je ne me trouverais pas dans ce pétrin !

— Et dans celui qui va suivre.

La porte du quartier s’ouvre, et les Français poussent un nouveau groupe de prisonniers à l’intérieur. Ils sont en piteux état, roués de coups de crosses, après avoir été pris en essayant de franchir le mur derrière les cuisines. Il s’agit du barbier Jerónimo Moraza, du muletier léonais Rafael Canedo, du tailleur Eugenio Rodríguez – qui boite, soutenu par son fils Antonio Rodríguez López – et du marchand de charbon Cosme de Mora qui, bien que meurtri par les coups qu’il a reçus, manifeste sa joie de retrouver vivants Tordesillas, Mata et le charpentier Navarro, tous faisant partie de la bande avec laquelle il est venu au parc.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Un jour de colère»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Un jour de colère» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Arturo Pérez-Reverte - El Sol De Breda
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - La Carta Esférica
Arturo Pérez-Reverte
libcat.ru: книга без обложки
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - Purity of Blood
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - Der Club Dumas
Arturo Pérez-Reverte
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
libcat.ru: книга без обложки
Pérez-Reverte, Arturo
Arturo Pérez-Reverte - Un Día De Colera
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - Corsarios De Levante
Arturo Pérez-Reverte
Arturo Pérez-Reverte - El Capitán Alatriste
Arturo Pérez-Reverte
Отзывы о книге «Un jour de colère»

Обсуждение, отзывы о книге «Un jour de colère» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x