Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Maintenant, oui, si vous voulez bien, général, déclare-t-il d’un ton sec. Nous allons en finir une fois pour toutes.
Dix minutes plus tard, du carrefour de la rue San Bernardo au couvent de Las Maravillas, la rue San José est une fournaise. L’épaisse fumée de la poudre se tord en spirales que déchirent les détonations et, au-dessus des roulements de tambours et des sonneries de trompette des Français, s’élève, de plus en plus violent, le crépitement de la fusillade. C’est dans ce brouillard que tirent les hommes que le capitaine Goicoechea dirige depuis les fenêtres supérieures du bâtiment et, avec tout ce qu’ils ont sous la main – fusils, pierres, tuiles et briques arrachées –, ceux qui, juchés sur le mur de clôture, essayent d’entraver l’avance française. Devant l’entrée, les canons tirent à boulets rasants sur la colonne ennemie et, autour d’eux, se groupent les civils et les soldats que le capitaine Velarde fait sortir pour affronter les baïonnettes qui approchent.
— Tenez bon !… Pour l’Espagne et pour Ferdinand VII !… Tenez bon !
Artilleurs, Volontaires de l’État, civils hommes et femmes, tenant leurs fusils, baïonnettes, sabres et couteaux, voient surgir dans la fumée, implacables, les shakos des grenadiers ennemis, les haches et les piques des sapeurs, les shakos noirs et les baïonnettes de la terrible infanterie impériale. Mais au lieu d’hésiter ou de battre en retraite, ils restent fermes autour des pièces, bombardant les Français à bout portant, les bouches des canons presque contre leurs poitrines ; et un dernier coup de canon lâche, à défaut de mitraille, une grêle de pierres à fusil qui fait des ravages considérables dans l’avant-garde et étripe le beau cheval du général Lefranc en envoyant celui-ci rouler à terre, contusionné. Les Français hésitent devant cette brutale décharge, et les défenseurs qui les voient marquer un temps d’arrêt sentent leur courage se raffermir.
— Résistez, pour l’Espagne !… Pensez à l’honneur !… En avant !
Les plus audacieux se jettent sur les grenadiers, et c’est alors un âpre combat au corps à corps, à coups de baïonnettes et de crosses, en se servant des fusils déchargés comme de massues. Dans la mêlée, Tomás Álvarez Castrillón, le journalier José Álvarez et le soldat des Volontaires de l’État, âgé de vingt-deux ans, Manuel Velarte Badinas tombent morts ; et le garçon boucher Francisco García, le soldat Lázaro Cansanillo et Juana Calderón Infante, quarante-quatre ans, qui se bat auprès de son mari José Beguí, sont blessés. Côté français, les pertes sont nombreuses. Impressionnés par la férocité de la contre-attaque, les impériaux reculent en laissant le pavé jonché de morts et de blessés, sous le feu nourri venant des fenêtres et du haut de la clôture. Puis ils se reforment, poussés par leurs officiers, lâchent une salve serrée qui décime les défenseurs et avancent de nouveau, à la baïonnette. La fusillade, intense et terrible, blesse sur le faîte du mur le civil Clemente de Rojas et le capitaine des Milices provinciales de Santiago Andrés Rovira, qui est venu ce matin accompagner Pedro Velarde et les hommes du capitaine Goicoechea. Elle mutile également, près de l’entrée du parc, Manoli Armayona, la fillette qui, dans l’ultime répit du combat, apportait du vin aux soldats, et blesse à mort, autour des canons, José Aznar, qui se bat conjointement avec son fils José Aznar Moreno – celui-ci le vengera plus tard, quand il sera guérillero dans les deux Castilles –, le bourrelier sexagénaire Julián Lopez García, le voisin de la rue San Andrés Domingo Rodríguez González, et les deux garçons de vingt ans Antonio Martín Rodríguez, porteur d’eau, et Antonio Fernández Garrido, maçon.
— Les gabachos reviennent !… Il faut les arrêter, ils ne feront pas de quartier !
La violence du second assaut amène les Français presque à portée de main des canons. Le temps manque pour recharger les pièces, et le capitaine Daoiz, faisant des moulinets avec son sabre au-dessus de sa tête, réunit autant de gens qu’il le peut.
— À moi !… Faites-les payer cher !
Autour de lui se regroupent, animés d’une résolution désespérée, ce qui reste de la bande de Cosme de Mora, le redoutable ruffian Gómez Mosquera, l’artilleur Antonio Martín Magdalena, le secrétaire Domingo Rojo, la femme du peuple Ramona García Sánchez, l’étudiant José Gutiérrez, plusieurs Volontaires de l’État et une douzaine de civils parmi ceux qui n’ont pas encore fui pour se mettre à l’abri. Pedro Velarde, également sabre à la main et hors de lui, court de l’un à l’autre, obligeant ceux qui se cachent dans Las Maravillas ou le parc à retourner au combat. Il fait sortir ainsi de force le jeune Francisco Huertas de Vallejo, don Curro et quelques blessés légers qui y avaient cherché refuge, et les oblige à rejoindre ceux qui défendent les canons.
— Le premier qui recule, je le tue !… Vive l’Espagne !
L’assaut français continue au corps à corps, baïonnettes en avant. Nul, parmi les défenseurs, n’a le temps de mordre les cartouches et de charger les fusils, aussi n’entend-on que quelques coups de pistolets, les autres s’en remettant aux baïonnettes, couteaux et navajas. Désormais, de si près, l’avantage des ennemis se réduit à celui du nombre, car, à chaque pas, ils sont assaillis par des hommes et des femmes qui luttent comme des bêtes fauves, ivres de sang et de haine.
— Faisons-les payer !… En enfer ! Faisons-les payer !
Ils abattent ainsi beaucoup de Français ; mais, entourés d’ennemis qu’ils frappent avec leurs fusils déchargés ou leurs lames, on voit aussi tomber, tués par les balles ou les baïonnettes, l’artilleur Martín Magdalena, le beau Gómez Mosquera, les Volontaires de l’État Nicolás García Andrés, Antonio Luce Rodríguez et Vicente Grao Ramirez, le veilleur de nuit galicien Pedro Dabraña Fernández et le marchand de vin de San Jerónimo José Rodríguez, ce dernier au moment où il se jette, avec son fils Rafael, sur un officier français.
— Les Français se sont arrêtés !… hurle le capitaine Daoiz. Résistez, on les a arrêtés !
C’est exact. Pour la deuxième fois, l’attaque des mille huit cents hommes de la colonne Lagrange-Lefranc est bloquée devant les canons, où les morts et les blessés des deux camps s’accumulent au point d’entraver sa marche. Un nouveau tir de canon – décharge inattendue, venue de la rue San Pedro – atteint l’étudiant José Gutiérrez qui s’effondre, miraculeusement vivant, mais avec trente-neuf éclats de mitraille dans le corps. La même décharge tue l’habitante de la rue de la Palma Ángela Fernández Fuentes, vingt-huit ans, qui se bat sous la voûte de l’entrée du parc, son amie Francisca Olivares Muñoz, et les civils José Álvarez et Juan Olivera Diosa, ce dernier âgé de soixante-six ans.
— Rechargez les fusils !… Ils reviennent !
Cette fois, l’assaut français ne s’arrête pas. Aux cris de « Sacré nom de Dieu, en avant ! En avant ! », les grenadiers, les sapeurs et les fusiliers montent sur les monceaux de cadavres, débordent les défenseurs des canons, atteignent l’entrée du parc. À l’épaisse fumée et aux éclairs lancés par les armes qui ont eu le temps d’être rechargées se mêlent les cris et les hurlements, les craquements des chairs traversées et des os brisés, l’odeur de la poudre brûlée, les appels, les jurons, les invocations pieuses. Rendus déments par la boucherie, les derniers défenseurs du parc tuent et meurent, toutes les frontières du désespoir et du courage dépassées. Daoiz, qui se défend avec son sabre, voit tomber près de lui, mort, le secrétaire Rojo. Le caporal vétéran Eusebio Alonso est désarmé – un grenadier ennemi lui arrache le fusil des mains – et s’écroule, gravement blessé, après s’être défendu avec ses poings. Ramona García Sánchez, qui tient toujours son énorme coutelas de cuisine, tombe, elle aussi, en ayant encore la force de cracher sur un ennemi : « Viens donc, que je t’arrache les yeux, mon mignon ! », avant d’être massacrée à coups de baïonnettes. C’est à ce moment que le capitaine Velarde, qui arrive avec des renforts de l’intérieur du parc, est tué d’une balle. Le serrurier Blas Molina, qui court derrière lui avec le secrétaire Almira, l’hôtelier Fernández Villamil, les frères Muñiz Cueto et plusieurs Volontaires de l’État, le voit tomber, et, interdit, s’arrête avant de reculer avec les autres. Seuls Almira et le maître jardinier de la résidence royale de La Florida Estebán Santirso se penchent sur le capitaine, le tirent par un bras et tentent de le mettre à l’abri. Une autre balle frappe à la poitrine Santirso, qui tombe à son tour. Almira renonce en constatant qu’il ne traîne qu’un cadavre.
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