Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Comment avez-vous pu confier des hommes à Pedro Velarde, dans l’état où se trouvait cet officier ? s’indigne Navarro Falcón.
— Je n’avais pas le choix, réplique Giraldes. Ce fou de capitaine prétendait soulever la troupe.
— Il fallait l’arrêter !
— Et pourquoi ne l’avez-vous pas fait vous-même, puisque vous êtes son supérieur immédiat ?… Ne me cassez pas les pieds, mon vieux ! Mes autres officiers aussi étaient en ébullition, ils voulaient se précipiter dans la rue. Pour m’en débarrasser, je n’ai pas trouvé d’autre moyen que d’envoyer Goicoechea avec trente-trois soldats… Et je le leur ai dit clairement : pas question de fraterniser avec le peuple, pas question de s’opposer aux Français… Vous voyez. Un vrai malheur. Je vous l’assure, sur mon honneur, un terrible malheur.
— À qui le dites-vous ! Pour tout le monde.
— Mais attention, hein ?… Celui qui a laissé partir Velarde de l’état-major et a envoyé ensuite le capitaine Daoiz à Monteleón, c’est vous. Nous sommes bien d’accord ?… C’est votre parc d’artillerie, Navarro, et ce sont vos hommes. J’insiste : pour moi, je n’ai pas eu d’autre solution que d’obéir.
— Et comment savez-vous que ça s’est passé ainsi ?
— Eh bien… je le suppose.
— Vous le supposez ?… C’est ce que vous avez l’intention de dire au capitaine général, pour votre décharge ?
Giraldes lève un doigt.
— C’est ce que j’ai déjà dit, si vous me permettez. J’ai envoyé un rapport à Negrete pour l’assurer que j’étais étranger à cette monstruosité… Et vous savez ce qu’il me répond ?… Qu’il s’en lave les mains… Voilà tout ! – Giraldes prend un pli manuscrit sur sa table et le montre au colonel d’artillerie. – Pour que tout soit clair, il m’a fait remettre avec accusé de réception une copie de la lettre que Murat a envoyée ce matin à la Junte. Lisez, lisez… Elle est arrivée tout à l’heure.
Il est impératif que le calme soit immédiatement rétabli, sinon les habitants de Madrid devront s’attendre à ce que retombent sur eux toutes les conséquences de leur entêtement…
— Qu’en pensez-vous ? poursuit Giraldes en reprenant le papier. C’est clair comme de l’eau de roche. Et voilà que, quand j’envoie un de mes aides de camp à Monteleón pour qu’il ramène ces cannibales à l’obéissance, initiative qu’il vous revenait de prendre, ils ne trouvent rien de mieux que de tirer au canon en plein milieu des pourparlers et de faire une boucherie… Aussi, je me fiche bien de ce qui arrivera au parc. Ce qui me préoccupe maintenant, ce sont les conséquences.
— Vous parlez pour vous et pour moi ?
— D’une certaine manière, oui. Pour nous, en tant que responsables… Je mets tout le monde dans le même sac, naturellement. Vous avez vu comment Murat traite la Junte. On est dans de sales draps, Navarro. De sales draps, je vous le dis.
Exaspéré, en colère et sans savoir que faire, le colonel Navarro Falcón prend congé de Giraldes. Une fois dehors, il décide d’aller jeter un coup d’œil au parc de Monteleón et remonte la rue San Bernardo, jusqu’au coin de la rue de la Palma, où un détachement lui barre abruptement le chemin, sans aucune déférence pour son uniforme et ses épaulettes.
— Arrêtez-vous !
Dans son mauvais français, appris durant la campagne des Pyrénées, le chef de l’état-major de l’Artillerie de Madrid demande à parler à un officier ; mais tout ce qu’il peut obtenir, c’est qu’un sous-lieutenant moustachu et boutonneux s’approche. Aux insignes, Navarro Falcón constate qu’il appartient au 5 erégiment de la 2 edivision d’infanterie qui, à la première heure de la matinée, selon ses rapports, se trouvait cantonné sur la route du Pardo. Il en déduit que l’armée impériale a jeté tout ce qu’elle avait dans la mêlée.
— Est-ce que je peux passer un peu avant, sivouplé ?
— Interdit ! Reculez !
Navarro montre les insignes dorés sur le col de sa veste.
— Je dirige l’état-major…
— Reculez !
Plusieurs soldats lèvent leurs fusils, et le colonel, prudent, fait demi-tour. Il sait que le général de brigade Nicolás Galet y Sarmiento, gouverneur de l’octroi, qui a voulu intervenir ce matin en faveur de ses fonctionnaires du guichet de Recoletos, s’est fait tirer dessus par les Français. Mieux vaut donc ne pas défier le sort. Pour Navarro Falcón, les années de sa jeunesse intrépide, le Brésil, le Río de la Plata, la colonie de Sacramento, le siège de Gibraltar et la guerre contre la République française sont désormais trop loin. Aujourd’hui il est sur le point de passer au grade supérieur – ou du moins l’était-il jusqu’à ce matin –, et il a envie de voir grandir ses deux petits-enfants. En repartant, à pas lents pour ne pas compromettre sa dignité, il entend au loin des coups de feu. Avant de faire demi-tour, il a eu le temps de voir beaucoup d’infanterie et quatre canons français devant le palais de Montemar, près de la fontaine de Matalobos. Deux des pièces sont tournées vers la rue San Bernardo et la côte de Santo Domingo ; ce qui signifie, pour un œil expérimenté comme le sien, qu’elles sont là pour empêcher tout secours aux assiégés. Les autres canons prennent en enfilade la rue San José et le parc d’artillerie. Et, tandis qu’il continue de s’éloigner sans regarder derrière lui, le colonel les entend ouvrir le feu.
La première rafale de mitraille fait pleuvoir sur les défenseurs un nuage de poussière, de plâtre pulvérisé et de morceaux de briques.
— Ils tirent de Matalobos !… Attention !… Attention !
Avertis des mouvements des Français par le capitaine Goicoechea et ceux qui observent depuis les fenêtres supérieures du parc, les gens ont le temps de chercher un abri, et la première décharge ne fait que deux blessés. Bernardo Ramos, âgé de dix-huit ans, et Ángela Fernández Fuentes, vingt-huit ans, qui se trouve là pour accompagner son mari, un charbonnier de la rue de la Palma nommé Ángel Jiménez, sont évacués au couvent de Las Maravillas.
— Les artilleurs dans la rue, et baissez-vous ! crie le capitaine Daoiz. Les autres, abritez-vous !… À couvert, vite !… À couvert !
L’ordre est opportun. Presque immédiatement suit un deuxième coup de canon français, puis un troisième, avant que le feu ne devienne précis et constant, avec un grand renfort de fusillade depuis toutes les encoignures, les terrasses et les toits. Pour Luis Daoiz, le seul à rester debout au milieu des canons malgré le feu effroyable qui balaye la rue, l’intention des Français est claire : ne pas laisser le moindre répit aux défenseurs et les forcer à garder la tête baissée en les soumettant à une guerre d’usure, préparation à un assaut général. C’est pour cela qu’il continue de crier à ses gens de se protéger et d’économiser les munitions jusqu’à ce que l’infanterie ennemie arrive à portée de tir. Il ordonne aussi au capitaine Velarde, qui l’a rejoint en pleine canonnade pour demander des instructions, de maintenir les siens à l’intérieur du parc, prêts à sortir quand apparaîtront les baïonnettes ennemies.
— Et toi, reste avec eux, Pedro. Tu m’entends ?… Tu n’as rien à faire ici, et quelqu’un doit prendre le commandement si je tombe.
— Si tu continues à te tenir debout ainsi, je n’aurai pas longtemps à attendre.
— Je te dis de rentrer. C’est un ordre.
Très vite, le bombardement assourdissant – l’onde de choc des coups de canons se répand dans la rue, résonne dans toutes les poitrines en même temps que le crépitement de la mitraille – et l’intense mousqueterie française commencent à faire des dégâts. Le pilonnage augmente, le sang coule, et certains de ceux qui se sont réfugiés sous les porches voisins, dans le verger ou derrière la grille du couvent, se débandent et s’enfuient où ils peuvent. C’est le cas du jeune Francisco Huertas de Vallejo et de son compagnon don Curro, qui se sont réfugiés dans Las Maravillas depuis qu’un éclat a sectionné l’artère jugulaire de l’ouvrier typographe Gómez Pastrana, le vidant de son sang. Sont également blessés un serrurier du nom de Francisco Sánchez Rodríguez, le prêtre de trente-sept ans don Benito Mendizábal Palencia – qui a revêtu des habits civils et se bat avec un fusil de chasse – et l’étudiant José Gutiérrez qui, depuis ce matin, est passé par tous les endroits dangereux. La blessure de cet Asturien de Covadonga est déjà la quatrième – il va encore en recevoir trente-neuf, ce qui ne l’empêchera pas de survivre : un ricochet lui arrache le lobe d’une oreille. Gutiérrez court se faire panser par les sœurs et retourne au combat. Il racontera plus tard que ce qui l’a le plus impressionné, c’est l’énorme quantité de sang – « comme si on en avait répandu par terre à pleins baquets » – dans laquelle il a dû patauger en suivant les galeries du couvent.
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