Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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De la rue, le jeune Francisco Huertas de Vallejo a vu mourir le capitaine Velarde et observe également que les Français commencent à franchir la porte du parc.
Il est temps de s’en aller, pense-t-il.
Faisant toujours face aux ennemis, car il ne prend pas le risque de leur tourner le dos, se protégeant avec la baïonnette qui prolonge son fusil, le jeune homme tente de s’éloigner de la tuerie autour des canons. Il recule ainsi, en compagnie de don Curro García et d’autres civils, formant un groupe auquel s’unissent les frères Antonio et Manuel Amador – qui portent le corps sans vie de leur petit frère Pepillo –, l’imprimeur Cosme Martínez del Corral, le soldat des Volontaires de l’État Manuel García et Rafael Rodríguez, fils du marchand de vin mort un peu plus tôt. Tous essayent de gagner la porte arrière de Las Maravillas, mais, à la grille, les soldats impériaux leur tombent dessus. Rafael Rodríguez est fait prisonnier, Martínez del Corral et les frères Amador s’enfuient, et don Curro s’effondre, la tête fendue, abattu par le sabre d’un officier. Les autres résistent, la plupart s’échappent, et Francisco Huertas, pris d’un accès de fureur, résolu à venger son compagnon, se jette sur l’officier. Sa baïonnette entre sans difficulté dans le corps du Français, et le jeune homme sent sa peau se hérisser quand il entend le crissement de l’acier contre les os de la hanche de son adversaire qui pousse un hurlement et tombe en se débattant. Épouvanté par son propre geste, Francisco Huertas récupère son fusil, évite les balles qui sifflent autour de lui, fait demi-tour et se réfugie à l’intérieur du couvent.
Entouré de morts, encerclé par les baïonnettes, rendu sourd par les détonations du canon et le crépitement de la fusillade, le capitaine Daoiz continue de se défendre avec son sabre. Seuls sont encore dans la rue une douzaine d’Espagnols tapis entre les affûts, submergés par une marée d’ennemis, et sans autre but que de rester vivants à tout prix ou de tuer le plus de Français possible. Daoiz est incapable de réfléchir, assommé par le fracas du combat, la voix rauque à force de crier et noir de poudre. Il s’agite dans le brouillard. Il ne peut même plus contrôler les mouvements du bras qui manie le sabre, et son instinct lui dit que, d’un moment à l’autre, l’une des innombrables lames qui cherchent son corps percera sa chair.
— Tenez bon ! crie-t-il encore, en aveugle, dans le vide.
Soudain, il sent un coup à sa cuisse gauche : un choc sec qui l’ébranle jusqu’à la colonne vertébrale et le prive de force. Avec une expression de stupeur, il baisse les yeux et constate, incrédule, la blessure de la balle qui a déchiré sa cuisse et fait couler à gros bouillons le sang qui inonde la jambe de son pantalon. C’est fini, pense-t-il brutalement, pendant qu’il recule en boitant pour s’appuyer sur le canon qui est derrière lui. Puis il regarde autour de lui et se dit : Les pauvres gens.
Pied à terre au milieu de la confusion du combat, presque au premier rang de ses troupes, le général de division Joseph Lagrange ordonne le cessez-le-feu. À quelques pas derrière lui, à côté du général de brigade Lefranc, tout meurtri, se tient un haut dignitaire espagnol, le marquis de San Simón, qui, en uniforme de capitaine général et portant tous ses insignes et décorations, a réussi, à la dernière heure, à s’ouvrir un chemin jusque-là pour les supplier d’arrêter cette folie, en offrant ses services pour convaincre ceux qui résistent encore à l’intérieur du parc d’artillerie de lui obéir. Le général Lefranc, effrayé par les terribles pertes subies par ses hommes dans l’assaut, n’est guère enthousiaste à l’idée de continuer le combat quartier par quartier pour déloger les rebelles des bâtiments où ils se sont réfugiés ; aussi accède-t-il à la demande du vieil Espagnol, qu’il connaît. Des drapeaux blancs sont agités, et la sonnerie de trompette répétée fait son effet sur les soldats disciplinés de l’armée impériale qui arrêtent de tirer et d’achever les quelques survivants qui restent entre les canons. Coups de feu et cris cessent, tandis que la fumée se dissipe, et les adversaires, qui n’en peuvent plus, se regardent : des centaines de Français autour des canons et dans la cour de Monteleón, et les Espagnols, aux fenêtres et en haut des murs criblés de mitraille, qui jettent leurs fusils et fuient vers le bâtiment principal, ainsi que le petit groupe de ceux qui sont encore debout dans la rue, si noirs de poudre qu’il est difficile de distinguer les civils des militaires, couverts de sang et regardant autour d’eux avec les yeux hallucinés d’hommes qui s’entendent annoncer un sursis au seuil même de la mort.
— Reddition immédiate, ou pas de quartier ! crie l’interprète du général Lagrange. Bas les armes, ou vous serez tous exécutés !
Après un moment d’hésitation, presque tous obéissent lentement, épuisés. Comme des somnambules. Suivant le général Lagrange qui s’ouvre un passage entre ses hommes, le marquis de San Simón contemple avec horreur la rue couverte de cadavres et de blessés qui s’agitent et gémissent. La quantité de civils, parmi lesquels beaucoup de femmes, qui se trouvent mêlés aux militaires le laisse interdit.
— Vous êtes tous prisonniers, crie l’interprète, répétant les paroles de son général. Le parc est sous l’autorité de l’armée impériale par droit de conquête !
Un peu plus loin, le marquis de San Simón aperçoit un officier d’artillerie que le général français est en train d’insulter. L’officier est à genoux contre un des canons, le visage livide, une main comprimant la blessure de sa jambe ensanglantée et l’autre tenant encore son sabre. Il doit s’agir, déduit San Simón, du capitaine Daoiz, qu’il ne connaît pas personnellement mais dont il sait – à cette heure, tout Madrid est au courant – qu’il est le responsable du soulèvement du parc. En avançant, curieux de le voir de plus près, le vieux marquis saisit quelques mots des vociférations que le général français, mis hors de lui par le massacre, adresse au blessé dans un français grossier mêlé de mauvais espagnol. Il parle d’irresponsabilité, de folie, tandis que l’autre le regarde dans les yeux, impassible, sans baisser la tête. À cet instant, Lagrange, qui tient son sabre à la main, frappe avec mépris de la pointe de celui-ci une des épaulettes de l’artilleur.
— Traître ! lance-t-il.
Il est évident que le capitaine blessé – maintenant, le marquis de San Simón est certain que c’est Luis Daoiz – comprend le français, ou du moins devine le sens de l’insulte. Car son visage, que la perte de sang a rendu livide, s’empourpre brusquement en s’entendant traiter ainsi. Puis, sans prononcer un mot, il se redresse subitement avec une grimace de douleur, au prix d’un violent effort de sa jambe saine, et lance un coup de sabre qui traverse le Français. Lagrange tombe à la renverse dans les bras de ses aides de camp, évanoui et perdant du sang par la bouche. Et tandis qu’autour d’eux tout n’est plus que cris et confusion, des grenadiers qui se tiennent derrière le capitaine percent celui-ci de leurs baïonnettes.
8
Le colonel Navarro Falcón arrive au parc de Monteleón peu après les trois heures de l’après-midi, quand tout est terminé. Et il est épouvanté par ce qu’il voit. Le mur de clôture est criblé d’impacts de balles et la rue San José, l’entrée et la cour de la caserne jonchées de décombres et de cadavres. Les Français rassemblent sur l’esplanade une trentaine de civils prisonniers, et ils désarment les artilleurs et les Volontaires de l’État en les regroupant à part. Navarro Falcón se présente au général Lefranc qui le reçoit très fraîchement – on est encore en train de soigner le général Lagrange, blessé par le sabre de Daoiz –, puis parcourt les lieux en s’informant du sort des uns et des autres. Le capitaine Juan Cónsul, qui appartient à l’artillerie, lui fait un premier rapport sur la situation.
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