Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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Certains qui se sont battus et se fient aux proclamations de la commission de pacification payent cette naïveté de leur vie. C’est ce qui arrive au négociant Pedro González Álvarez, qui a combattu sur la promenade du Prado et au Jardin botanique, puis est allé se réfugier dans le couvent des Capucins. Maintenant, convaincu par les moines que la paix a été proclamée, il sort dans la rue et, fouillé par un peloton français qui découvre un petit pistolet dans sa redingote, il est volé, déshabillé et fusillé sans autre forme de procès sur la côte du Buen Retiro.
C’est aussi l’heure du pillage. Maîtres des rues, les vainqueurs, qui ont repéré les endroits d’où l’on a fait feu sur eux, ou sont simplement désireux de s’approprier les biens d’habitants aisés, tirent à leur fantaisie, défoncent les portes, entrent tranquillement partout où ils le peuvent, volent, maltraitent et tuent. Dans la rue d’Alcalá, l’intervention d’officiers français qui logent dans les hôtels du marquis de Villamejor et du comte de Talara empêche leurs soldats de mettre ceux-ci à sac ; mais personne ne retient la horde de mamelouks et de soldats qui, à quelques pas de là, assaille l’hôtel du marquis de Villescas. Le propriétaire est absent, il n’y a personne pour imposer le respect aux pillards qui envahissent les lieux sous prétexte que, le matin, des coups de feu en sont partis ; et tandis que les uns saccagent les chambres et s’emparent de tout ce qu’ils peuvent porter, d’autres traînent dehors le majordome José Peligro, son fils, le serrurier José Peligro Hubart, le concierge – un vieux soldat invalide nommé José Espejo – et le chapelain de la famille. L’intervention d’un colonel français sauve le chapelain ; mais le majordome, son fils et le concierge sont assassinés à coups de fusils et de sabres sous les yeux épouvantés des voisins qui regardent des fenêtres et des balcons. Parmi les témoins de cette scène figure l’imprimeur Dionisio Almagro, habitant rue Las Huertas, qui, surpris par le tumulte, s’est réfugié chez son parent, le fonctionnaire de police Gregorio Zambrano Asensio, lequel, un mois et demi plus tôt, travaillait pour Godoy, dans trois mois travaillera pour le roi Joseph Bonaparte, et dans six ans poursuivra les libéraux pour le compte de Ferdinand VII.
— À chacun son dû, commente Zambrano à l’abri derrière ses rideaux.
Le même drame se répète ailleurs, aussi bien dans des hôtels de la noblesse, des maisons de riches négociants, que d’humbles logements qui sont mis à sac et incendiés. Sur les cinq heures de l’après-midi, l’enseigne de frégate Manuel María Esquivel, qui a réussi, le matin, à quitter l’hôtel des Postes pour regagner sa caserne avec son peloton de grenadiers de la Marine, se présente devant le capitaine général de Madrid, don Francisco Javier Negrete, pour recevoir les consignes de la nuit à venir. On le fait entrer dans le bureau du général, et celui-ci lui donne l’ordre de prendre vingt soldats et d’aller protéger la maison du duc de Híjar que les Français sont en train de piller.
— À ce que je sais, explique Negrete, quand, ce matin, le général Je-ne-sais-qui, qui loge chez le duc, est sorti, le concierge lui a tiré à bout portant un coup de pistolet. Le malheureux l’a raté, mais il a tué un cheval. Ils l’ont fusillé sur place et marqué la maison pour qu’ensuite… Et maintenant, semble-t-il, ils veulent se servir de ce prétexte pour voler tout ce qu’ils peuvent.
Avant même que le capitaine général ait fini de parler, Esquivel s’est rendu compte de l’énormité de ce qui lui tombe dessus.
— Je suis à vos ordres, répond-il le plus calmement possible. Mais considérez bien que si ces gens-là persistent et ne veulent pas céder, j’aurai à faire usage de la force.
— Ces gens-là ?
— Les Français.
Le général le regarde en silence, fronçant les sourcils. Puis il baisse les yeux et tripote les papiers qui sont sur sa table.
— Votre tâche consiste à leur imposer le respect, lieutenant.
Esquivel avale sa salive.
— Telle que se présente la situation, mon général, insiste-t-il doucement, se faire respecter n’est pas commode. Je ne suis pas certain que…
— Essayez de ne pas vous compromettre, l’interrompt le général sans écarter son regard des papiers.
La sueur humecte le col de la veste de l’officier. Il n’y a pas d’ordre écrit ni rien qui y ressemble. Vingt soldats et un enseigne livrés aux fauves sur de simples instructions verbales.
— Et si, malgré tout, je me vois forcé de me compromettre ?
Negrete ne desserre pas les dents, continue de feuilleter ses papiers et tout, dans son comportement, laisse entendre que l’entretien est terminé. Esquivel tente de nouveau d’avaler sa salive, mais sa bouche reste sèche.
— Est-ce que je peux au moins donner des munitions à mes hommes ?
— Retirez-vous.
Une demi-heure plus tard, à la tête de vingt grenadiers de la Marine auxquels il a donné l’ordre de mettre baïonnette au canon et d’emporter vingt balles dans leurs cartouchières, l’enseigne Esquivel arrive à l’hôtel de Híjar, dans la rue d’Alcalá, et distribue ses hommes le long de la façade. Selon le récit que lui fait le majordome terrorisé, les Français sont partis après avoir pillé le rez-de-chaussée, mais ils ont menacé de revenir pour s’occuper du reste. Le majordome montre à Esquivel le cadavre du concierge Ramón Pérez Villamil, âgé de trente-six ans, qui gît dans la cour au milieu d’une flaque de sang, un mouchoir sur le visage. Il indique aussi qu’un pâtissier de la maison qui était au côté de Pérez Villamil dans l’agression du général français a réussi à s’échapper jusqu’à la rue Cedaceros, où il a voulu se réfugier dans la maison d’un tapissier de sa connaissance ; mais il a trouvé la porte close et la maison abandonnée, parce qu’un dragon avait été abattu devant, et il a été arrêté et conduit sans ménagements au Prado. Des gamins de la rue qui l’ont suivi l’ont vu fusillé avec d’autres.
— Les Français reviennent, mon lieutenant !… Ils sont plusieurs à la porte !
Esquivel accourt à la vitesse de l’éclair. De l’autre côté de la rue, une douzaine de soldats impériaux se sont rassemblés, et leurs intentions ne font pas de doute. Ils n’ont pas d’officier avec eux.
— Que personne ne bouge sans mon ordre. Mais ne les quittez pas des yeux.
Les Français restent là un bon moment, assis à l’ombre, sans se décider à traverser la rue. La présence disciplinée des grenadiers de la Marine, avec leurs imposants uniformes bleus et leurs hauts bonnets à poil, semble les dissuader de tenter quelque chose. Finalement, au grand soulagement de l’enseigne de frégate, ils s’éloignent. L’hôtel du duc de Híjar restera indemne durant les cinq heures suivantes, jusqu’à ce que les hommes d’Esquivel soient relevés par un piquet du bataillon français de Westphalie.
Peu d’endroits, dans Madrid, jouissent de la même protection que la maison du duc de Híjar. Par crainte des représailles françaises, beaucoup d’habitants abandonnent leurs foyers. Pour ne pas l’avoir fait, le tailleur Miguel Carrancho del Peral, un ancien soldat qui a quitté l’armée après dix-huit ans de service, est brûlé vif dans sa maison de Puerta Cerrada. Le serrurier asturien Manuel Armayor, blessé à la première heure sur l’esplanade du Palais, évite de justesse de subir le même sort. En le transportant à son domicile de la rue Segovia, ceux qui l’accompagnaient ont découvert les corps de deux Français morts dans la rue. Ne voulant pas le laisser là, perdant son sang par plusieurs blessures, ils ont prévenu sa femme qui est descendue en toute hâte, vêtue comme elle l’était ; et ainsi, le couple, escorté par quelques voisins et connaissances, s’est réfugié chez un domestique du prince de Anglona, dans le quartier de la Morería Vieja. Cette mesure de prudence a sauvé le serrurier. Fous de colère à la vue de leurs camarades morts, les Français interrogent les voisins et l’un d’eux dénonce Manuel Armayor comme étant un des combattants de la journée. Les soldats enfoncent la porte et, ne le trouvant pas, incendient la maison.
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