Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

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Pourtant, beaucoup de ceux qui meurent aujourd’hui, ou qui sont blessés aux fenêtres et aux balcons, n’ont rien à voir avec la bataille, atteints parce qu’ils ont voulu regarder ce qui se passait ou pendant qu’ils essayaient de se protéger des tirs. C’est ainsi que, rue de l’Espejo, une même balle, perdue ou intentionnelle, tue la jeune Catalina Casanova y Perrona – fille de l’alcade des Conseils de Castille don Tomas de Casanova – et son petit frère Joselito ; et, au coin des rues de la Rosa et Luzón, une autre décharge française ôte la vie, à la veille de ses noces, à Catalina Pajares de Carnicero, âgée de seize ans, et blesse la bonne de la maison Dionisia Arroyo. De nombreuses victimes pacifiques trouvent la mort de la même façon, comme Escolástica López Martínez, trente-six ans, originaire de Caracas ; l’aide-cuisinier José Pedrosa, trente ans, sur la place de la Cebada ; Josefa Dolz de Castellar, dans la rue Panaderos ; la veuve María Francesca de Partearroyo, sur la place du Cordon. Et bien d’autres encore, parmi lesquelles les petits Esteban Castarera, Marcelina Izquierdo, Clara Michel Cazervi et Luisa García Muñoz. Après avoir déposé cette dernière, âgée de sept ans, dans les bras de sa mère et d’un chirurgien, son père et l’aîné de ses frères, qui n’avaient pas participé jusque-là aux événements de la journée, prennent un vieux sabre de famille, un coutelas de chasseur et deux pistolets, et ils descendent dans la rue.

Les Français tirent dans le tas, sans sommation. Dans la rue Tesoro, un détachement de la Garde impériale et un canon placé au coin de la Bibliothèque royale font feu sur un groupe nombreux où se trouvent mélangés des fuyards des combats, des voisins et des curieux. Ils tuent Juan Antonio Álvarez, jardinier d’Aranjuez, et le septuagénaire napolitain Lorenzo Daniel, professeur d’italien des infants de la famille royale ; et ils blessent Domingo de Lama, porteur d’eau des cabinets de toilette de la reine María Luisa. Au moment où il veut secourir ce dernier qui rampe sur le pavé en laissant une traînée de sang, Pedro Blázquez, maître d’école, célibataire, est attaqué par un grenadier français qu’il doit affronter avec la seule arme qu’il portait dans sa poche, une lame à tailler les plumes. Poursuivi jusque dans une cour intérieure, Blázquez parvient à semer le grenadier et retourne aider Domingo de Lama, qu’il remet aux soins de voisins. Le maître d’école prend alors le chemin de sa maison, située rue Hortaleza, mais la malchance veut qu’en tournant le coin d’une rue il se trouve face à face avec une sentinelle française postée là, baïonnette au canon. Conscient que, s’il s’écarte, ce dernier lui tirera dessus, Blázquez se colle étroitement à lui, tente de lui planter sa lame dans la gorge et reçoit en retour un coup de baïonnette dans le flanc ; il parvient quand même à se dégager et à fuir par la rue Las Infantas, pour se réfugier chez une personne de sa connaissance, Teresa Miranda, célibataire, maîtresse dans une école de filles. Terrorisée par le tumulte, l’institutrice n’ouvre la porte qu’après s’être fait beaucoup prier et voit Blázquez devant elle, ensanglanté, son taille-plume encore à la main, avec un air qu’elle qualifiera plus tard, en en parlant à des amis, d’« homérique et viril ». En le faisant entrer, et pendant qu’il se met torse nu pour qu’elle panse sa blessure, la célibataire tombe éperdument amoureuse du maître d’école. Le temps des fiançailles dûment respecté et une fois les bans publiés, un an plus tard, Pedro Blázquez et Teresa Miranda se marieront en l’église de San Salvador.

Pendant que Teresa Miranda soigne le coup de baïonnette du maître d’école, dans le centre de la ville les combats se poursuivent. Les troupes impériales ont beau rester déployées dans les grandes avenues, ni les charges de cavalerie ni le feu nourri de l’infanterie ne réussissent à dégager définitivement la Puerta del Sol, où des groupes d’habitants continuent d’attaquer depuis le Buen Suceso et les rues voisines, sans que les énormes pertes et la violence de la riposte qu’ils subissent parviennent à les affaiblir. Même chose place Antón Martín, à Puerta Cerrada, dans la partie haute de la rue Toledo et sur la Plaza Mayor. Sur celle-ci, sous la voûte de la rue Nueva, les artilleurs français d’un canon de huit livres se voient assaillis par une cinquantaine d’hommes déguenillés, sales et hirsutes, qui se sont approchés par bonds, en petites bandes, et en s’abritant sous les porches et les arcades. Il s’agit des prisonniers libérés de la Prison royale proche, sur la place de la Province, qui, après avoir fait un détour, tombent sur les Français avec la sauvagerie propre à leur dure condition, armés de barres de fer, de couteaux et de toutes les armes qu’ils ont pu prendre en chemin. Attaqués de plusieurs côtés à la fois, les artilleurs sont taillés en pièces sans pitié près de leur canon, et dépouillés de leurs vêtements, fusils, sabres et baïonnettes. Après avoir consciencieusement détroussé les cadavres, sans oublier les dents en or, les attaquants, dûment conseillés par un Galicien dénommé Souto – qui affirme avoir servi à bord du vaisseau San Agustín à la bataille de Trafalgar –, retournent le canon et prennent en enfilade le débouché de la rue Nueva sur la porte de Guadalajara, pour tirer sur l’infanterie française qui progresse depuis les Conseils.

— De la mitraille !… Mettez de la mitraille, c’est ce qui fait le plus de dégâts !… Et refroidissez le canon avant, pour que la poudre ne s’enflamme pas !… C’est ça !… Et maintenant, le boutefeu !…

Encouragés par leur férocité, d’autres civils isolés ou en déroute grossissent la bande retranchée dans l’angle nord-ouest de la place. Aux prisonniers viennent ainsi s’ajouter, entre autres, les Asturiens Domingo Girón, âgé de trente-six ans, marié, charbonnier de la rue Bordadores, et Tomás Güervo Tejero, vingt et un ans, domestique de M. Laforest, ambassadeur de France. Et d’autres encore, qui accouraient par la rue Postas après une nouvelle charge française qui les avait dispersés : le Murcien Felipe García Sánchez, quarante-deux ans, invalide de la 3 ecompagnie, et son fils – cordonnier de son métier – Pablo Policarpo García Vélez, le boulanger Antonio Maseda, le bourrelier Manuel Remón Lázaro et Francisco Calderón, cinquante ans, mendiant attitré sur les marches de San Felipe.

— Dites donc, les amis, ils font quoi, les militaires ? Ils sortent pour nous aider, oui ou non ?

— S’ils sortent ?… Y a qu’à regarder. Ici, les seuls qui sont sortis, ce sont les gabachos !

— Pourtant, sur la place de la Cebada, je viens de croiser des Gardes wallonnes…

— Des déserteurs, sûrement… Et qui seront fusillés s’ils se font prendre ou quand ils rentreront à la caserne.

C’est finalement une force importante qui se rassemble dans cet angle de la Plaza Mayor et qui, même mal organisée et plus mal armée encore, impose le respect aux Français venant de la porte de Guadalajara et les oblige à se retirer sur les Conseils. Enhardis, des prisonniers s’aventurent sous les arcades et agressent les retardataires dans des combats confus à l’arme blanche, baïonnettes contre navajas, entre la rue de la Platería et la place San Miguel. Ce va-et-vient, qui dégage une partie de la Calle Mayor, permet de transporter des blessés dans la pharmacie de don Maríano Pérez Sandino, rue Santiago, que son propriétaire garde ouverte depuis le début des combats. Parmi ceux qui sont soignés là figure Manuel Calvo del Maestre, employé aux archives du ministère de la Guerre et vétéran de la campagne du Roussillon, dont une balle a arraché une joue. Peu de temps après arrivent le bourrelier Remón, qui a perdu tous les doigts d’une main, tranchés net par un sabre, et le valet de l’ambassade française Tomás Güervo, qui hurle de douleur en tenant ses tripes à deux mains. Comme le dit le prisonnier Francisco Xavier Cayón qui amène le blessé : il ressemble à un cheval de picador encorné par un taureau.

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