Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

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— Je n’ai plus de balles, dit Isidoro Máiquez. Et puis j’en ai assez fait.

L’acteur s’échappe par la porte qui communique avec le couvent de la Victoria et file vers sa maison, près de Santa Ana. Les frères Rejón l’accompagnent dans sa course, et il leur offre son asile. En essayant de les suivre, Francisco Maroto est touché dans le dos par une balle et s’écroule au milieu de la rue, devant le cabaret de La Canosa. L’ancien soldat Juan Vie del Carmen, qui sort derrière avec son fils, prend celui-ci par la main et se lance dans la direction opposée, vers le coin de la rue Carretas, tandis que les balles sifflent tout autour et frappent le sol et les façades avec un claquement sec.

— Cours, Juanito !… Cours !… Pense à ta mère !… Cours !

En montant la rue Carretas, au moment où ils vont tourner à droite pour passer derrière l’hôtel des Postes, le gamin lâche sa main, titube et tombe.

— Papa !… Papa !

La mort dans l’âme, Juan Vie s’arrête et revient. Une balle a traversé une cuisse de Juanito. Désespéré, le père prend l’enfant dans ses bras et tente de le protéger de son corps, mais, en un instant, ils se retrouvent entourés de soldats ennemis. Ceux-ci sont très jeunes, leurs uniformes sont sales et leurs visages noirs de poudre. Avec une brutalité systématique, à coups de crosses, les Français tuent le père et le fils.

— D’autres gabachos arrivent !

Rue San José, devant le parc de Monteleón, le capitaine Daoiz contient les civils qui, tout fiers de leur récent exploit, veulent marcher à la rencontre des Français qui approchent. Cette fois ils viennent sans roulements de tambour ; mais, selon les hommes des avant-postes qui se replient en courant, ils sont nombreux.

— Pas de précipitation, les enfants. Plus on les laissera avancer, mieux on pourra leur tomber dessus.

Le ton familier plaît aux civils, satisfaits de se voir traités d’égal à égal par le capitaine d’artillerie. Le serrurier Molina, qui s’est proposé pour tendre une embuscade près de la fontaine Neuve, convainc les siens que monsieur l’officier a raison et qu’il vaut mieux suivre ses instructions. Et donc, Luis Daoiz, après leur avoir recommandé d’être prudents, d’économiser les munitions et de rester à couvert, envoie Molina et ses gens dans les maisons qui font le coin avec la rue San Andrés. En comptant la bande amenée par le serrurier, Daoiz a maintenant sous ses ordres un peu plus de quatre cents hommes, artilleurs, Volontaires de l’État et civils, plus une douzaine de femmes résolues. Celles-ci aident même à pousser les quatre canons qui ont si bien joué leur rôle derrière la porte, et que le capitaine ordonne à présent de sortir. Ils couvriront la rue transversale San José dans les deux directions, à droite vers la rue San Bernardo et la fontaine de Matalobos, à gauche vers la rue Fuencarral et la fontaine Neuve, en prenant également en enfilade le bas de la rue San Pedro qui, partant juste en face de la porte du parc, court perpendiculairement le long du couvent de Las Maravillas. Le problème est que les canons, qui ont des boulets pour trente tirs – et seulement quelques boîtes de mitraille improvisée –, seront servis par des hommes à découvert, sans autre protection que les tireurs postés aux fenêtres du parc surmontant le mur et dans les maisons voisines ; et les munitions de ces derniers, bien qu’artilleurs et soldats travaillent d’arrache-pied sous la direction du sergent Lastra, ne dépassent pas vingt à trente cartouches par fusil.

— À tes ordres, Luis. Les canons sont prêts.

Daoiz, qui observe avec préoccupation les deux extrémités de la rue San José en se demandant par laquelle se présentera l’ennemi, se retourne en entendant la voix de Pedro Velarde. Suivant ses instructions, celui-ci a supervisé la mise en batterie des quatre pièces : trois qui prennent en enfilade chaque axe possible de progression de l’ennemi, et la quatrième prête à être orientée dans telle ou telle direction, selon les nécessités de l’heure. Chaque canon a ses servants artilleurs, renforcés par des volontaires civils chargés de fournir les munitions et de déplacer les affûts. Le plan est que Velarde dirigera la défense à l’intérieur de la caserne pendant que Daoiz commandera personnellement le feu des canons, assisté des lieutenants Arango et Ruiz – ce dernier s’est porté volontaire, car il a servi comme artilleur à Gibraltar. Les boutefeux fument dans les mains de chaque chef de pièce et tous, militaires et civils, ont le regard tourné vers les deux capitaines. La foi aveugle que Daoiz lit sur leurs visages, les sourires crânes et confiants, les femmes qui vont d’un canon à un autre en versant du vin aux artilleurs ou qui portent des cartouches au verger et aux maisons voisines, l’inquiètent. Ils ne savent pas ce qui les attend, pense-t-il.

— Tu as envoyé le gosse ?

Daoiz acquiesce. En ce moment, le cadet des Volontaires de l’État, Juan Vázquez Afán de Ribera, que sa jeunesse a désigné pour cette mission, doit courir à la vitesse d’un zèbre dans la rue San Bernardo, porteur d’un écrit pour le capitaine général de Madrid. En quelques lignes, et plus sur les instances de Velarde que parce qu’il nourrit vraiment l’espoir que cela serve à quelque chose, Daoiz, en qualité de commandant du parc de Monteleón, explique les raisons pour lesquelles ils se battent contre les Français, exprime sa résolution de résister jusqu’au bout et demande l’aide de ses camarades, « afin que le sacrifice des hommes et des civils sous mon commandement ne soit pas inutile ».

— Retourne à l’intérieur, Pedro, dit-il à Velarde. Et que Dieu nous protège !

Son camarade sourit. Il semble sur le point de s’exprimer ; peut-être une phrase qu’il a préparée pour l’occasion. Le connaissant comme il le connaît, Daoiz n’en serait pas du tout surpris. Finalement, Velarde se borne à hausser les épaules.

— Bonne chance, mon capitaine.

— Bonne chance, mon ami.

— Vive l’Espagne !

— Bien sûr, mon vieux. Mais rentre vite.

— À tes ordres.

Daoiz reste immobile, en regardant Velarde disparaître à l’intérieur du parc. Sacré caractère ! pense-t-il. Puis il se tourne vers ceux qui attendent près des canons. Quelqu’un crie d’un balcon que les Français sont sur le point d’arriver au coin de la rue. Daoiz avale sa salive, soupire et tire son sabre.

— Tout le monde à son poste ! ordonne-t-il. Feu à mon commandement !

Au coin des rues de la Palma et San Bernardo, Juan Vázquez Afán de Ribera, cadet de la 2 ecompagnie du 3 ebataillon des Volontaires de l’État, s’arrête pour reprendre haleine. Avec l’agilité de ses douze ans, il est descendu en courant depuis le parc Monteleón, le message du capitaine Daoiz plié dans le revers de la manche gauche de sa veste, et il se prépare maintenant à traverser une zone découverte. Le fait que le carrefour soit désert, sans une âme en vue ni un habitant aux balcons, ne présage rien de bon. Mais le commandant du parc, en lui disant tout à l’heure adieu, a insisté sur l’importance de sa mission.

— C’est de vous que dépendra, a-t-il dit, qu’ils viennent ou non à notre secours.

Le tout jeune aspirant au grade d’officier passe une main dans ses cheveux en désordre et humides de sueur. Il est parti tête nue de la caserne pour ne pas être gêné et porte seulement sa dague de cadet à la ceinture. Méfiant, il inspecte les alentours. Personne en vue, constate-t-il de nouveau. Les portes sont fermées, les volets aussi, les boutiques closes par des planches. Il règne un silence inquiétant, rompu de temps en temps par des détonations lointaines.

Il faut se décider, pense le garçon. Il a l’impression que l’appel au secours de ses camarades qui est dans sa manche le brûle. Prudent, il se remémore les enseignements reçus à l’école militaire pour réfléchir à l’itinéraire qu’il doit suivre. Il va traverser la rue jusqu’à la borne d’en face et, de là, il continuera jusqu’à la voiture abandonnée devant la porte de ce qui semble être une auberge. Pourvu, se dit-il, qu’il n’y ait pas de tireurs ennemis dans les parages. Puis il respire profondément trois fois, baisse la tête et reprend sa course.

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