Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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Impressionnés, bouche bée de stupéfaction, le marchand de charbon Cosme de Mora et ses hommes, tête baissée et silencieux, épient les Français par les fentes des portes et des volets fermés des fenêtres. Les quinze hommes, parmi lesquels figurent Antonio et Manuel Amador avec leur petit frère Pepillo, occupent un atelier de sparterie qui donne sur la rue San José, au rez-de-chaussée d’une maison voisine du couvent de Las Maravillas.
— Sainte Vierge, priez pour nous ! murmure entre ses dents le charpentier Pedro Navarro.
— Silence, nom de Dieu !
Les Français qui arrivent de la rue Fuencarral sont nombreux. Au moins une compagnie entière, estime le portier de tribunal Félix Tordesillas, qui a eu, dans sa jeunesse, quelque expérience militaire. Ils marchent au tambour et en rangs, arrogants, drapeau tricolore déployé. À l’étonnement des civils qui les observent cachés, tous, officiers et soldats, portent le haut shako caractéristique des Français, mais leurs vestes d’uniforme ne sont pas bleues, elles sont blanches avec des revers boutonnés azur. Ils sont précédés de sapeurs qui portent des haches et de deux officiers.
— Ceux-là ont vraiment l’air mauvais, chuchote Cosme de Mora. Que personne ne tire, et pas un bruit, sinon nous sommes cuits.
Le tambour français s’est tu et, par les fentes, ils voient les deux officiers s’avancer vers la porte de la caserne, appeler d’une voix forte en frappant à coups de poings, et inspecter les alentours. Puis l’un des officiers profère un ordre, et une vingtaine de sapeurs et de soldats commencent à donner des coups de hache. Dans la sparterie, monté sur un tas de sacs de jute neufs, un œil collé à la fente du volet, le blanchisseur Benito Amégide y Méndez se passe la langue sur les lèvres et chuchote avec son voisin le barbier Jerónimo Moraza.
— Est-ce que tu crois qu’à l’intérieur, ils vont…
Un coup de tonnerre lui coupe le souffle et la parole, tandis que l’onde de choc de trois explosions successives, répercutées par les murs de la rue, fait voler en éclats les vitres des fenêtres et répand une nuée de gravats, de morceaux de bois, de plâtre et de briques qui retombent en crépitant. Hébétés, sans prendre le temps de se remettre de leur surprise, Cosme de Mora et ses hommes se précipitent dans la rue, fusils à la main, et ce qu’ils voient les laisse stupéfaits : les portes du parc ont disparu et, sous l’arc de fer forgé, ne pendent plus que des pans de bois brisés accrochés à leurs gonds. Devant, dans un espace semi-circulaire de quinze à vingt mètres, le sol est jonché de décombres, de sang et de corps mutilés, tandis que les Français survivants courent en se bousculant dans un désordre total.
— Ils leur ont tiré dessus de l’intérieur !… Ils ont fait tirer les canons à travers les portes !
— Vive l’Espagne ! Tuez-les tous ! En avant ! En avant !
La rue se remplit de civils qui tirent sur les fuyards et les poursuivent jusqu’à la fontaine Neuve de Los Pozos, au croisement de la rue Fuencarral. L’enthousiasme est délirant. Des maisons sortent des hommes, des femmes et des enfants qui s’emparent des armes abandonnées par l’ennemi en déroute, tirent sur les Français encore en vue, achèvent les blessés à coups de navajas et de coutelas, et dépouillent les corps de tout ce qui peut servir, armes, munitions, argent, bagues ou uniformes intacts.
— Victoire ! Ils s’enfuient !… Victoire !… À mort les gabachos !
En toute naïveté, la foule – d’autres groupes d’habitants viennent maintenant se joindre aux civils armés – veut courir derrière les Français et les pourchasser jusqu’à leurs casernes. Le lieutenant Arango, que Daoiz a fait sortir avec plusieurs artilleurs pour l’en empêcher, doit se démener pour convaincre les gens de revenir à la raison.
— Ils ne sont pas battus ! s’époumone-t-il à en perdre la voix. Dès qu’ils se seront réorganisés, ils vont revenir ! Ils vont revenir !
— Vive l’Espagne et vive le roi ! !… À mort Napoléon ! !… À bas Murat ! !
Finalement, à force de les frapper et de les repousser, Arango et ses artilleurs rétablissent l’ordre. Ils y sont aidés par l’arrivée opportune du parti de civils mené par le serrurier Blas Molina Soriano qui, après des détours prolongés pour éviter les Français – et une attente prudente rue de la Palma afin de voir comment tourneraient les événements –, vient s’ajouter aux défenseurs de Monteleón. Ce renfort est reçu avec des cris de joie et conduit à l’intérieur, où Molina informe le capitaine Daoiz de la présence d’autres forces impériales dans les alentours. Elles accourent en toute hâte, précise-t-il, de la porte de Santa Bárbara. De son côté, le capitaine Velarde qui, par son expérience d’officier d’état-major, connaît la composition des troupes napoléoniennes identifie, aux uniformes et aux insignes, la troupe qui vient d’exécuter cette tentative. Il s’agit d’une compagnie, envoyée en avant-garde, du bataillon de Westphalie qui compte, au complet, plus d’un demi-millier d’hommes. Celui-là même qui, d’après le serrurier Molina, se dirige au pas accéléré vers Monteleón.
Près de la fontaine de la Mariblanca, à la Puerta del Sol, Dionisio Santiago Jiménez, terrassier plus connu sous le nom de Coscorro à la résidence royale de San Fernando dont il est originaire, voit mourir son ami José Fernández Salcedo, quarante-six ans, la moitié de la tête arrachée par une balle française.
— Ne restez pas à découvert, nom de Dieu ! Abritez-vous !
Coscorro et d’autres font partie des groupes de campagnards, robustes et décidés, qui sont entrés la veille dans Madrid pour manifester en faveur de Ferdinand VII ; et qui, aujourd’hui, loin de leurs foyers et sans refuge possible, se battent dans la rue avec la détermination de gens qui n’ont nulle part où aller. Tel est le cas de nombre de ceux qui composent cette troupe de presque une centaine d’hommes et qui s’accrochent, tenaces, aux abords immédiats de la place, en se dispersant à chaque charge française pour se reformer ensuite et lutter aussi longtemps qu’ils le peuvent. Parmi eux, le sexagénaire José Pérez Hernán de la Fuente et ses fils Francisco et Juan, qui sont venus hier de Miraflores de la Sierra en habits du dimanche, bonnet de fourrure et capote rouge, et aussi le jardinier du marquis de Santiago à Griñón, Miguel Facundo Revuelta Muñoz, âgé de dix-neuf ans, qu’accompagne son père Manuel Revuelta, jardinier de la résidence royale d’Aranjuez. Près d’eux, lançant des coups de main contre les Français depuis les portes de l’hôpital du Buen Suceso qui donnent sur le cours San Jerónimo et la rue d’Alcalá, se battent les frères Rejón, avec leur outre de vin vide et leurs navajas ensanglantées, en compagnie de Mateo González, de l’acteur Isidoro Máiquez, de l’ouvrier imprimeur Antonio Tomás de Ocaña armé d’une escopette, des habitants de Perales del Río Francisco del Pozo et Francisco Maroto, et des jeunes Tomás González de la Vega, quinze ans, et Juanito Vie Ángel, quatorze ans. Ce dernier suit son père, l’ancien soldat invalide des Gardes wallonnes Juan Vie del Carmen.
— En voilà d’autres !
Quatre cavaliers polonais et des dragons, sabres au clair, approchent au galop, pour disperser le petit groupe qui s’est reformé près de la fontaine. À cet instant, sortant du Buen Suceso, l’ouvrier imprimeur Ocaña décharge son escopette dans le poitrail d’un cheval qui tombe en entraînant son cavalier. Celui-ci n’a pas encore touché le sol que les frères Rejón et Mateo González le criblent de coups de couteaux, tandis que Máiquez, qui vient de recharger son pistolet, tire sur les autres. De nouveaux civils accourent, les Polonais et les dragons sabrent tant et plus, des coups de feu retentissent, tirés par des soldats français qui chargent à la baïonnette de la rue d’Alcalá, et, dans une énorme confusion, au milieu des cris et des malédictions, le combat devient général et féroce. Un coup de sabre met hors de combat Mateo González qui se traîne comme il peut en se vidant de son sang jusqu’à un porche voisin. D’autres tirs encore, et d’autres ennemis en renfort, Antonio Ocaña tombe, traversé par une balle, Francisco del Pozo recule en hurlant avec une blessure de sabre si profonde qu’elle lui a presque tranché une épaule, et le reste cherche refuge dans le cloître du Buen Suceso, où des femmes terrorisées crient et tentent de se cacher, tandis que résonnent les décharges et que les Français forcent l’entrée.
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