Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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De toutes les morts qui, au cours de cette journée, endeuillent Madrid, la plus singulière et la plus mystérieuse, jamais élucidée jusqu’aujourd’hui, est celle de María Beano : la femme sous le balcon de qui le capitaine Pedro Velarde passait chaque matin, pour revenir la visiter dans l’après-midi. Encore jeune et belle, veuve d’un officier d’artillerie, respectée de ses voisins et d’une honorabilité sans tache, cette mère de quatre petits enfants, un garçon et trois filles, garde toute la matinée sa fenêtre ouverte en demandant des nouvelles du parc de Monteleón. Et quand, finalement, on lui confirme que, là-bas, les artilleurs se battent contre les Français, elle court à son cabinet de toilette, met de l’ordre dans ses cheveux, arrange ses vêtements, prend un châle noir et se précipite dans la rue après avoir confié ses enfants à une vieille et fidèle servante, sans plus d’explications. Des témoins assureront plus tard l’avoir vue courir à travers la ville « le visage altéré et décomposé par l’angoisse ». María Beano se dirige vers le parc d’artillerie et tente sa chance en essayant de passer par plusieurs rues qui y mènent. Mais l’encerclement est total, et personne ne peut aller au-delà des détachements qui barrent tous les accès. Repoussée par les soldats de l’armée impériale, difficilement retenue par des voisins qui tentent de la dissuader de poursuivre, la veuve finit par se débarrasser d’eux, laisse derrière elle un piquet de Français, et sans tenir compte des cris des sentinelles, monte en courant la rue San Andrés, avant d’être frappée par une balle. Le corps, baignant dans une mare de sang et enveloppé dans son châle noir, restera toute la journée sur la chaussée. Cette étrange conduite, le secret de cette hâte d’arriver au parc de Monteleón resteront à jamais voilés par les ombres du mystère.
Ignorant la mort de María Beano, le capitaine Velarde supervise depuis trois quarts d’heure le feu des hommes postés dans le bâtiment et sous la voûte du parc de Monteleón. Luis Daoiz lui a demandé de ne pas s’exposer à côté des canons, dans l’éventualité où lui-même tomberait. En ce moment, Velarde se trouve à l’entrée, pour diriger les tireurs qui, tapis en haut d’un échafaudage appuyé au mur de clôture, protègent de leur mousqueterie ceux qui, dehors, servent les quatre pièces. Les Français n’ont avancé leur infanterie que jusqu’aux rues avoisinantes, sans tirer au canon, et Velarde est satisfait de la tournure des événements. Artilleurs et Volontaires de l’État se battent en hommes de métier et avec fermeté, et presque tous les civils remplissent leur rôle, entretenant un feu qui, même s’il n’est pas très précis, tient les assaillants en respect. Néanmoins, le capitaine observe avec inquiétude que les tireurs ennemis, passant de porche en porche et de maison en maison, sont de plus en plus près. Cela oblige certains civils à reculer, abandonnant le coin de la rue San Bernardo et celui de la rue San Andrés. Les Français ont occupé un premier étage de cette dernière et, de là, ils tiennent sous leur feu ceux qui transportent des blessés dans le couvent de Las Maravillas. Décidé à les déloger, Velarde réunit un petit groupe formé du secrétaire Almira – l’autre secrétaire, Rojo, sert au canon du lieutenant Ruiz –, des Volontaires de l’État Julián Ruiz, José Acha et José Romero, et du domestique de la rue Jacometrezo Francisco Maseda de la Cruz.
— Venez avec moi !
Au pas de course, l’un derrière l’autre, les six hommes traversent la rue, passent entre les canons et se collent à la façade d’en face. De là, par signes, Velarde indique ses intentions à Luis Daoiz. Le commandant du parc, qui est toujours debout au milieu de la fusillade, serein comme à la promenade, fait un geste qui peut s’interpréter comme un acquiescement ; mais Velarde le soupçonne aussi d’avoir haussé les épaules. Quoi qu’il en soit, le capitaine avance avec les autres en longeant le mur et en s’abritant de porche en porche jusqu’à l’atelier de sparterie où se trouve le parti du marchand de charbon Cosme de Mora.
— Combien êtes-vous ?
— Quinze, monsieur l’officier.
— La moitié, avec moi !
Ils sortent dans la rue un par un, à des intervalles que leur indique Velarde : Almira, les trois Volontaires de l’État, Maseda, Cosme de Mora et six autres passent en courant le carrefour des rues San José et San Andrés et se réunissent de l’autre côté.
— Nous sommes treize, murmure Maseda. Mauvais chiffre.
— Silence !… Baïonnette au canon !
Les Volontaires de l’État obéissent, avec des gestes mécaniques et professionnels. Plusieurs civils les imitent maladroitement.
— Nous n’avons pas tous des baïonnettes, monsieur l’officier, dit le blanchisseur Benito Amégide y Méndez.
— Dans ce cas, vous vous servirez de vos crosses… En avant !
En troupe serrée, Velarde en tête, les treize hommes montent l’escalier qui mène au premier étage, défoncent la porte et se jettent sur les Français qui occupent le logement.
— Vive l’Espagne !… Vive l’Espagne et vive Dieu !
Le combat fait rage, au corps à corps, au milieu des meubles brisés, de chambre en chambre, dans les cris, les coups et les détonations. Le blanchisseur Amégide reçoit onze blessures, et, près de lui, tombent le Volontaire de l’État José Acha, la cuisse transpercée par une baïonnette, et le domestique Francisco Maseda, une balle dans la poitrine. Cinq ennemis sont blessés à mort et les cinq autres sautent par la fenêtre. Au dernier instant, le Volontaire de l’État Julián Ruiz, vingt-trois ans, reçoit une balle tirée de si près qu’il meurt avant même que la bourre de la cartouche française qui fume sur sa veste ait eu le temps de s’éteindre.
Le feu ennemi faiblit un peu, et les Espagnols économisent leurs munitions. Devant l’entrée du parc, où se trouvent les canons – l’un d’eux s’est enrayé, il n’en reste que trois pour battre les rues –, le lieutenant Jacinto Ruiz a chargé et pointé la pièce qui tient en enfilade la rue San José dans la direction du croisement de la rue San Andrés, et plus loin la rue Fuencarral et la fontaine Neuve de Los Pozos, mais il retarde le tir pour attendre d’avoir une cible qui en vaille la peine. Il est aidé par le secrétaire Domingo Rojo, le Volontaire de l’État José Abad Leso et deux artilleurs du parc, le caporal Eusebio Alonso et le soldat José González Sánchez. La fièvre produit chez Ruiz un état d’hallucination qui lui fait mépriser le danger. Il agit comme si la poudre brûlée était à l’intérieur de sa tête, et non autour de lui. Il essaye de voir à travers la fumée et signale de son sabre dégainé les objectifs possibles, pendant que le caporal Alonso et les autres, qui gardent la bouche bien ouverte pour ne pas avoir les tympans crevés par les détonations, restent accroupis derrière la pièce, boutefeu à la main, dans l’attente de son ordre.
— Là-bas, là-bas !… Regardez à gauche !
Un peu en retrait, tout en surveillant les autres canons, le capitaine Luis Daoiz voit une soudaine volée de mitraille française s’abattre sur le canon du lieutenant, blesser celui-ci au bras et faire tomber le caporal Alonso, le Volontaire de l’État José Abad et l’artilleur González Sánchez. En deux enjambées, il est près d’eux : González Sánchez à la cervelle à l’air et Abad une balle dans le cou, mais ce dernier est toujours vivant. Le caporal Alonso, qui s’en tire avec une entaille au front, se relève en comprimant sa blessure d’une main, prêt à remplir ses obligations. Jacinto Ruiz, qui a un trou de plusieurs pouces à la manche gauche, saigne énormément.
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