Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Allons-y, une bonne fois pour toutes.
— À vos ordres.
Sonneries de trompette, roulements de tambour : le capitaine Hiller tire son sabre, crie « Vive l’Empereur ! » et se plante au milieu de la rue, tandis que les quatre-vingt-dix soldats de sa compagnie se mettent en mouvement. En tête, les tireurs qui sautent de porte en porte, puis des files de soldats qui se collent aux façades et marchent derrière leurs officiers. Du carrefour où il se trouve, le commandant les voit progresser sur les deux bords de la rue San José tandis que crépite la fusillade et que la fumée s’étend comme un nuage au ras du sol. Par les roulements des tambours qui proviennent des environs, Montholon sait que, dans le même instant, un mouvement similaire est en action dans la rue San Pedro, près du couvent des sœurs, et que les Westphaliens, que l’expérience a rendus prudents, progressent également par la rue San Bernardo. L’idée est que ces trois attaques simultanées convergent sur l’entrée même du parc.
— Quelque chose ne va pas, dit Labédoyère, qui est resté près de Montholon.
Quoi qu’il lui en coûte, ce dernier a le même sentiment. En dépit de la pluie de balles qui s’abat sur les canons rebelles, les Espagnols ne bronchent pas. D’innombrables éclairs percent la fumée. Une explosion fait trembler les façades, et un projectile vient s’écraser contre les murs en faisant voler en éclats crépi, briques et bois. Peu après apparaissent des soldats français qui reviennent blessés, se cramponnant aux murs, ou qui titubent, soutenus par leurs camarades. L’un d’eux est le capitaine Hiller, le visage en sang, car un ricochet lui a arraché son shako et l’a blessé au front.
— Ils ne plient pas, rapporte-t-il pendant qu’il nettoie le sang qui l’aveugle et se fait panser avant de retourner, stoïque, en bon soldat de métier, dans le nuage de fumée.
En le voyant repartir, Labédoyère fronce les sourcils.
— Je crois que ça ne sera pas si facile, commente-t-il.
Montholon lui impose le silence et donne un ordre sec.
— Avancez avec votre compagnie.
Labédoyère hausse les épaules, tire son sabre, fait battre le tambour, crie « Baïonnette au canon ! » et pénètre dans le nuage de poudre derrière Hiller, suivi de cent deux soldats qui baissent la tête chaque fois que, en face, flamboie un chapelet d’éclairs.
— En avant ! Vive l’Empereur !… En avant !
Resté au carrefour, inquiet, le commandant Montholon se ronge l’ongle de l’annulaire gauche, où luit une bague en or aux armes de sa famille. Il est impossible, se dit-il, que dans une sordide et obscure affaire de rétablissement de l’ordre, un quarteron d’insurgés déguenillés résiste aux vainqueurs d’Iéna et d’Austerlitz. Mais le capitaine Labédoyère a raison. Ça ne sera pas facile.
La balle frappe Jacinto Ruiz dans le dos et ressort par la poitrine. À cinq ou six pas de là, Daoiz le voit se dresser comme si, soudain, il avait oublié quelque chose d’important. Après quoi, le lieutenant lâche son sabre, regarde avec étonnement l’orifice de sortie dans la toile déchirée de sa veste blanche, et, enfin, suffoqué par le sang qui jaillit de sa bouche, tombe d’abord sur le canon puis sur le pavé, glissant le long de l’affût.
— Occupez-vous de cet officier ! ordonne Daoiz.
Des civils prennent Ruiz et l’emportent à l’intérieur du parc, mais Daoiz n’a pas le temps de se lamenter sur la perte du lieutenant. Deux artilleurs et quatre civils qui servent les canons sont tombés sous la grêle de balles que les Français font pleuvoir sur les pièces, et plusieurs de ceux qui aident à charger et à pointer sont blessés. Chaque fois que les ennemis parviennent à se rapprocher un peu, leur tir se fait plus précis, et des essaims de plombs passent en bourdonnant pour aller frapper le métal des canons ou faire voler en éclats le bois des affûts. Pendant que Daoiz regarde autour de lui, une balle vient heurter avec un claquement métallique la lame du sabre qu’il tient toujours contre son épaule. Il constate que l’impact a creusé dans celle-ci une entaille d’un demi-pouce.
Je n’en sortirai pas vivant, se dit-il encore une fois.
Les sifflements et les claquements secs redoublent. À force de s’attendre à être touché d’un moment à l’autre, la tension des muscles rend le dos et le torse de Daoiz douloureux. Un autre artilleur affecté au canon du lieutenant Arango, Sébastian Blanco, vingt-huit ans, porte les mains à sa tête et s’effondre avec un gémissement.
— D’autres hommes à cette pièce… Ne la dégarnissez pas !
Satisfait, Daoiz observe que, même en se battant ainsi exposés en plein milieu de la rue, les canons sont manœuvrés avec régularité et de façon relativement efficace, et que leurs tirs rasants imposent le respect aux Français, en s’unissant au feu impitoyable qui vient du mur et des fenêtres supérieures du parc, où le capitaine Goicoechea et ses Volontaires de l’État font leur travail. Des maisons d’en face et du verger de Las Maravillas, les civils, qui gardent le moral, tirent également ou alertent sur les mouvements de l’ennemi. Daoiz voit l’un d’eux quitter son abri, courir vingt pas sous le feu pour fouiller les poches d’un Français mort près du porche du couvent et, après l’avoir détroussé, revenir sans une égratignure.
— Il y a des gabachos qui se rassemblent là-bas ! Ils vont charger à la baïonnette !
— Apportez de la mitraille !… Il faut tirer à mitraille !
Les sacs chargés de balles ou de morceaux de métal sont épuisés depuis longtemps. Quelqu’un apporte une boîte pleine de pierres à fusil.
— C’est tout ce qu’il y a, mon capitaine.
— Il en reste d’autres ?
— Une seule.
— C’est toujours mieux que rien… Chargez la pièce !
Joignant ses efforts à ceux des servants, Daoiz aide à pointer le canon sur la rue San Bernardo. Une balle claque tout près de sa main droite, métal contre métal, et s’écrase à terre, aplatie, de la taille d’une pièce de monnaie. Le capitaine est aidé par l’artilleur Pascual Iglesias, et un homme du peuple de vingt-sept ans, grand et fort, un vrai ruffian, nommé Antonio Gómez Mosquera. Comme les roues de l’affût butent contre les décombres de la rue, Ramona García Sánchez, qui continue d’apporter du parc des cartouches ou de l’eau pour rafraîchir canons et artilleurs, aide aussi à pousser.
— C’est pas le moment de flancher, messieurs les soldats, blague-t-elle, en ahanant, dents serrées, une épaule contre les rayons d’une roue.
Dans l’effort, la résille qui maintient ses cheveux s’est défaite, et ceux-ci tombent en vagues sur ses épaules.
— Olé ! Voyez cette courageuse ! lance galamment Gómez Mosquera en jetant un regard sur le corsage légèrement entrouvert de la fille.
— Parle moins et vise mieux, mon joli… J’ai envie d’un éventail en plumes de gabacho pour aller le dimanche aux arènes.
— C’est comme si c’était fait, ma belle.
Dès que le canon est en position, l’artilleur Iglesias enfonce l’épinglette dans la lumière, passe un écouvillon dans le tube et lève la main.
— Prêt !
— Feu, ordonne Daoiz, pendant que tous s’écartent.
C’est Gómez Mosquera qui applique le boutefeu fumant. Une violente secousse fait reculer le canon, et celui-ci expédie une volée de pierres à fusil transformées en mitraille sur les Français qui se pressent à cinquante pas. Soulagé, Daoiz voit la masse des ennemis se décomposer : des soldats tombent, d’autres courent, et cet endroit de la rue se vide. Du mur de clôture et des balcons voisins, les tireurs applaudissent. Ramona García Sánchez, après s’être essuyé le nez du dos de la main, complimente joyeusement le capitaine.
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