Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Dites-moi… Vous sentez-vous capables de tenir la rue à découvert ?
— Attendez, et vous verrez, crâne l’hôtelier.
— Vous nous offensez ! renchérit un autre.
Velarde a un sourire approbateur et s’efforce d’avoir l’air impressionné. Il connaît son affaire.
— Dans ce cas, je vais vous confier une mission capitale… Pour le moment, allez vous embusquer en face, dans le verger de Las Maravillas, en vous abstenant de tirer avant que le feu ne devienne vraiment sérieux. Nous avons l’intention de sortir ensuite les canons dans la rue, et il faudra des hommes pour nous couvrir. Quand l’instant sera venu, vous quitterez le verger et vous vous mettrez à plat ventre sur la chaussée : les uns viseront la rue Fuencarral et les autres la rue San Bernardo… Comme ça, vous empêcherez les tireurs français d’approcher et de prendre nos artilleurs sous leur feu.
— Et pourquoi on sort pas les canons tout de suite ? demande, avec beaucoup d’aplomb, le mendiant de la place Antón Martín.
Les secrétaires Rojo et Almira, qui ne quittent toujours pas Velarde d’une semelle, observent le mendiant d’un air réprobateur : nez rouge d’ivrogne, culottes sales et vieux gilet sur une chemise raide de crasse. Les doigts qui serrent le fusil luisant ont des ongles cassés et noirs. Mais Velarde sourit avec naturel. En fin de compte, c’est quand même un homme. Un fusil, une baïonnette et deux mains. Ce matin, on n’en a pas de trop.
— Il est encore tôt pour prendre ce risque sans savoir par où viendra l’attaque, répond Velarde, patient. Nous les sortirons quand nous saurons exactement dans quelle direction les pointer.
Fernández Villamil et ses hommes regardent l’artilleur, éperdus d’enthousiasme. Tous montrent une confiance aveugle.
— D’autres militaires vont venir, monsieur le capitaine ?
— Naturellement, rétorque Velarde, impassible. Dès que les tirs commenceront… Vous imaginez qu’ils vont nous laisser combattre seuls ?
— Non, bien sûr !… Comptez sur nous, monsieur le capitaine !… Vive le roi Ferdinand ! Vive l’Espagne !
— Longue vie au roi et à l’Espagne ! Et maintenant, à vos postes.
En les regardant s’égailler, bombant le torse comme une bande de gamins qui partent jouer à la guerre, Velarde se sent légèrement gêné. Il sait qu’il les envoie sur une position exposée. Il fait comme s’il ne voyait pas les regards que lui adressent les secrétaires Rojo et Almira – tous deux savent qu’il n’y a rien à espérer du côté de l’armée espagnole –, et il poursuit la répartition des hommes telle qu’elle a été convenue avec Luis Daoiz.
— Voyons maintenant : qui commande ce groupe ?… C’est vous, Cosme, n’est-ce pas ?
— Oui, mon capitaine, répond le marchand de charbon Cosme de Mora, ravi que le militaire ait retenu son nom. Pour vous servir, vous et la patrie.
— Vous savez tous tenir un fusil ?
— Plus ou moins. Je suis chasseur.
— Ce n’est pas la même chose. Ces deux messieurs vont vous enseigner les rudiments.
Pendant que les secrétaires expliquent à Mora et à ses hommes comment mordre rapidement la cartouche, charger, bourrer, tirer et recharger, Velarde observe les hommes qu’il a sous les yeux. Certains ne sont pas encore des adultes. Le plus petit le contemple, impavide.
— Et ce gosse ?
— C’est notre frère, mon capitaine, dit un jeune homme, accompagné d’un autre qui lui ressemble de façon frappante. Il n’y a pas moyen de le convaincre de rentrer à la maison… On lui a même tapé dessus, mais c’est inutile.
— Ça sera dangereux pour lui. Et votre mère va mourir d’inquiétude.
— Mais qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse ? Il refuse de s’en aller.
— Comment s’appelle-t-il ?
— Pepillo Amador.
Velarde décide d’oublier l’enfant, des tâches plus urgentes l’attendent. Ce parti-là est le plus nombreux, et les visages trahissent des sentiments divers : inquiétude, décision, trouble, angoisse, espoir, courage… Ils affichent, eux aussi, leur adhésion naïve au capitaine qu’ils ont devant eux, ou plutôt à son grade et à son uniforme. Le mot « capitaine » sonne bien, il inspire une confiance élémentaire à ces volontaires valeureux, simples, orphelins de leur roi et de leur gouvernement, disposés à suivre celui qui les guidera. Tous ont laissé famille, maison et travail, pour oser venir au parc poussés par la colère, le sens de l’honneur, le patriotisme, le courage, la haine de l’arrogance française. D’ici peu, pense Velarde, beaucoup seront peut-être morts. Et lui-même aussi, avec eux. Cette pensée le rend songeur, silencieux, puis il s’aperçoit que tous le regardent, en attendant la suite. Alors il se redresse et hausse le ton :
— Quant au maniement de la baïonnette et de l’arme blanche, je suis sûr que des hommes comme vous n’ont besoin de personne pour le leur enseigner.
Ce fier propos atteint son but. Les visages se détendent, il y a quelques éclats de rire et des tapes dans le dos. Plusieurs fanfaronnent en tâtant le manche de corne qui dépasse de leur large ceinture : pour ce qui est des baïonnettes ou des navajas, on n’a qu’à interroger les gabachos.
— Ce que cette arme a de bon, achève Velarde en portant à son tour la main à la poignée de son sabre, c’est qu’elle ne manque jamais de munitions, pas besoin de brûler de la poudre… Et aucun Français ne sait s’en servir comme les Espagnols !
— Non, aucun ! !
C’est une ovation qui lui répond. Et ainsi, après avoir fait monter encore d’un degré leur enthousiasme – le capitaine sait que, comme la peur, le courage est contagieux –, il envoie le marchand de charbon et – ses hommes garnir les barricades, les trottoirs et les balcons des maisons contiguës au jardin et au verger de Las Maravillas, avec ordre de balayer, quand la bataille commencera, la plus large étendue possible du départ de la rue San José jusqu’au carrefour de la rue San Bernardo.
— Comment voyez-vous les choses, mon capitaine ? demande à voix basse le secrétaire Almira, qui hoche la tête d’un air dubitatif.
Velarde hausse les épaules. L’important, c’est l’exemple. Il peut parfois réveiller les consciences et favoriser un miracle. Malgré le pessimisme de Daoiz, il continue de croire que si Monteleón résiste, les troupes espagnoles ne resteront pas les bras croisés. Tôt ou tard, elles finiront par sortir de leurs casernes.
— Il faudra tenir bon avec ce qu’on a, répond-il.
— Oui, mais… combien de temps ?
— Aussi longtemps que nous pourrons.
Pendant qu’ils discutent discrètement, le capitaine et le secrétaire regardent partir les volontaires. Avec ce groupe s’en vont au total quinze hommes et jeunes garçons, le barbier Jerónimo Moraza, le charpentier Pedro Navarro, le portier de tribunal Félix Tordesillas, le marchand de vin de la rue Hortaleza José Rodríguez accompagné de son fils Rafael, et les frères Antonio et Manuel Amador suivis de près par Pepillo, leur cadet de onze ans qui traîne un lourd panier bourré de munitions.
Après avoir reçu un fusil et un paquet de cartouches, Francisco Huertas de Vallejo, un Ségovien de bonne famille âgé de dix-huit ans, va prendre le poste qui lui a été assigné : le balcon d’un premier étage situé devant le mur de clôture du parc d’artillerie. De là, il peut voir le carrefour de San Bernardo. Il a deux compagnons – un autre jeune homme, maigre et affublé de lunettes, également armé d’un fusil, qui, après lui avoir cérémonieusement serré la main, se présente : Vicente Gómez Pastrana, ouvrier typographe ; et le locataire ou propriétaire des lieux, un personnage d’un certain âge à favoris gris, qui porte des guêtres de chasseur, un fusil de chasse et deux cartouchières croisées sur la poitrine.
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