Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

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— Pardon, mon capitaine, dit le lieutenant Arango. Les hommes sont répartis en escouades, selon vos ordres… Le capitaine Velarde s’occupe maintenant de leur assigner leurs postes.

— Ils sont combien ?

— Un peu plus de deux cents civils entre la rue et le parc, mais il y a encore quelques habitants qui nous rejoignent… Il faut ajouter les Volontaires de l’État, les artilleurs que nous avions ici et la demi-douzaine d’officiers qui sont venus en renfort.

— Donc environ trois cents, estime Daoiz.

— Oui… Peut-être un peu plus.

Arango, au garde-à-vous devant Daoiz, attend les instructions. Le capitaine observe son visage préoccupé par l’énormité de ce qui se prépare, et il en éprouve un peu de remords. Le jeune officier, étranger à la conspiration, n’est là que parce qu’il est venu prendre son service ce matin comme à l’ordinaire, et il souffre de ce que tout se soit organisé dans son dos. Le commandant du parc ne sait même pas ce qu’Arango pense de l’occupation française, ni des mesures prises, et il ignore ses opinions politiques. Il le voit remplir ses obligations, et c’est ce qui compte. De toute manière, conclut-il, le sort ou l’avenir de ce jeune homme importent peu. Il n’est pas le seul, aujourd’hui dans Madrid, à qui échappe le choix de son destin.

— Mettez en position devant la porte deux canons de huit livres et deux de quatre, lui ordonne Daoiz. Clairs, chargés et prêts à faire feu.

— Nous n’avons pas de mitraille, mon capitaine.

— Je sais. Faites-les charger à boulets. Envoyez du monde récolter des vieux clous, des balles de mousquet, ou tout ce qu’on trouvera… Même les pierres à fusil feront l’affaire, et nous en avons à revendre. Bourrez-en les boîtes, ça pourra toujours servir.

— À vos ordres.

Le capitaine observe les femmes qui sont dans la cour, mêlées aux militaires et aux civils. Ce sont pour la plupart des parentes de soldats ou de civils armés : mères, épouses et filles, voisines qui sont venues pour accompagner leurs hommes. Sous la direction du caporal artilleur José Montaño, certaines, qui ont apporté des draps, des courtepointes et des nappes, les déchirent et entassent dans la cour une pile de charpie et de bandes en perspective du moment où les hommes commenceront à tomber. D’autres ouvrent des caisses de munitions, mettent des paquets de cartouches dans des cabas et des paniers d’osier, et les portent aux hommes qui prennent position dans les quartiers du parc ou dans la rue.

— Autre chose, Arango. Essayez d’évacuer ces femmes avant que les Français n’arrivent… Ce n’est pas un endroit pour elles.

Le lieutenant pousse un profond soupir.

— J’ai déjà essayé, mon capitaine. Elles m’ont ri au nez.

Devant la porte du parc, et avec un entrain bien différent de celui de Daoiz, l’infatigable Pedro Velarde supervise la répartition des tireurs, suivi de ses ombres fidèles, les secrétaires Rojo et Almira. Sa présence et la force de conviction qui se dégage de lui à chaque pas encouragent militaires et civils qui le secondent aveuglément, prêts à le suivre jusqu’en enfer, s’il le faut. Le capitaine d’état-major est de ces rares chefs – il le démontre aujourd’hui avec brio – qui sont capables de galvaniser les hommes sous leurs ordres. Il peut même apprendre par cœur, sur-le-champ, les noms de tous ses subordonnés et s’adresser à eux, y compris aux civils les plus maladroits et les plus novices, comme s’ils avaient combattu ensemble toute leur vie.

— Nous allons écraser les Français ! répète-t-il de groupe en groupe en se frottant les mains. Ces mosiús ne savent pas ce qui les attend !

Partout ses paroles réconfortent les hommes, qui se font un point d’honneur d’obéir à ses ordres. Ainsi, ces civils désorientés, stimulés par l’attitude résolue du capitaine, ces humbles habitants, les bandes anarchiques composées d’individus presque tous modestes, boutiquiers, artisans, taillandiers, domestiques, valets et voisins, empoignent un fusil pour la première fois de leur vie – certains ont senti leur courage fléchir quand ils ont vu sortir, une fois armés, la plus grande partie de ceux qui les avaient accompagnés jusque-là –, prennent conscience qu’ils forment une troupe unie, s’organisent et se soutiennent les uns les autres, écoutent les instructions et accourent sans rechigner là où l’on exige leur présence.

— Il faut accoler ces échafaudages au mur du parc, près de la porte, pour que nos hommes puissent y monter et tirer par-dessus… Qu’en pensez-vous, Goicoechea ?

— Il n’y aura de la place que pour quatre ou cinq.

— Quatre ou cinq fusils ici, c’est déjà énorme.

— À vos ordres.

En accord avec le capitaine des Volontaires de l’État, Velarde a divisé en deux groupes les soldats amenés de la caserne de Mejorada, en les renforçant avec des contingents de civils. Quinze des trente-trois fusiliers, sous le commandement du lieutenant José Ontoria et du sous-lieutenant Tomas Bruguera, gardent la partie arrière de l’enceinte – les cuisines, les ateliers et les quartiers contigus à la rue San Bernardo et à la Ronda. Le reste, qui sera sous la responsabilité de Goicoechea et de son subordonné Francisco Álvero quand le combat commencera, occupe les quelques fenêtres de la façade principale, l’entrée du parc et la rue San José, avec les hommes de la bande recrutée par le terrassier Francisco Mata. Les autres civils sont laissés par Velarde sous le commandement de ceux qui les ont amenés, mais surveillés par les capitaines Cónsul, Córdoba, Rovira et Dalp. Il les poste près du mur de clôture et dans les maisons particulières situées de l’autre côté de la rue, à l’abri des porches et des entrées, ou retranchés derrière des meubles, des sacs, des matelas et tout ce qu’entassent les voisins. Il détache également des postes avancés de civils au coin de la rue San Bernardo, dans la rue San Pedro qui prend son départ juste à côté du couvent de Las Maravillas – l’édifice des carmélites fait face à la porte principale du parc – et au coin de la rue Fuencarral, avec pour consigne de prévenir dès que l’ennemi arrivera. Ce dernier poste est assigné par Velarde au groupe de l’étudiant asturien José Gutiérrez qu’accompagnent, entre autres, le perruquier Martín de Larrea et son garçon coiffeur Felipe Barrio. Leur consigne est de donner l’alerte, de se replier et d’entrer dans les maisons voisines pour se battre là.

— Surtout, que personne ne tire sans en recevoir l’ordre. Dès que vous apercevrez l’ennemi, vous vous retirerez avec beaucoup de prudence et vous viendrez nous en aviser. Mieux vaut les prendre par surprise… C’est clair ?

— Tout à fait clair, mon capitaine. Voir, se taire et revenir le dire.

— Exactement. Maintenant, filez ! Et vive l’Espagne !

— Et nous, monsieur le capitaine, qu’est-ce qu’on fait ?

Velarde se tourne vers un autre groupe qui attend des instructions : c’est celui de José Fernández Villamil, l’hôtelier de la place Matute, dont les hommes – José Muñiz Cueto et son frère Miguel, d’autres valets de l’hôtellerie, quelques habitants du quartier et le mendiant de la place Antón Martín – sont arrivés armés par leurs propres moyens, après s’être emparés des fusils du dépôt des Invalides de l’Hôtel de Ville. L’hôtelier et les siens font partie des quelques civils présents dans le parc qui ont déjà respiré l’odeur de la poudre, en se battant dans différents endroits de la ville. Cette expérience leur donne de l’assurance. Fernández Villamil conte même au capitaine d’artillerie que son valet José Muñiz a abattu un officier français d’un coup de fusil. En entendant cela, Velarde approuve et félicite Muñiz. Il sait ce que signifie l’éloge venant d’un supérieur, surtout adressé par un militaire à un civil et en de telles circonstances. Avec ce qui se prépare…

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