Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

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— Comment trouver des fusils ? se lamente le vieux à barbe blanche.

— À qui le dites-vous, monsieur ! renchérit un des jeunes garçons. Si nous en avions, nous verrions de grandes choses, aujourd’hui !

À ce moment, le serrurier est pris d’une soudaine illumination. Le souvenir de sa visite au parc d’artillerie de Monteleón, quand il escortait le jeune Ferdinand VII, lui revient. Sa mémoire a fidèlement enregistré les canons rangés dans la cour, les fusils alignés sur leurs râteliers. Et il se donne une tape sonore sur le front.

— Que je suis bête ! s’exclame-t-il.

Surpris, les autres le regardent. Alors il leur explique. Dans le parc, il y a des armes, de la poudre et des munitions. S’ils s’en emparaient, les Madrilènes pourraient traiter les Français d’homme à homme, comme il convient, au lieu de se faire mitrailler dans les rues, sans défense.

— Œil pour œil ! lance-t-il, féroce.

À mesure qu’il expose son plan, Molina voit s’animer les visages de ceux qui l’entourent : regards d’espoir et désir de vengeance se substituent à la fatigue. À la fin, il lève le gourdin noueux avec lequel il a assommé le soldat français et se met en marche, résolu, vers la rue des Hileras.

— Que ceux qui veulent se battre me suivent ! Et vous, voisins, faites passer le mot… Il y a des fusils au parc de Monteleón !

3

Au parc d’artillerie de Monteleón, le lieutenant Rafael de Arango a vu, à son immense soulagement, les portes s’entrouvrir pour laisser entrer le capitaine Luis Daoiz.

— Comment les choses se présentent-elles, ici ? demande le nouveau venu avec beaucoup de sang-froid.

Arango, qui doit faire un effort pour respecter les formes et ne pas se jeter au cou de son supérieur, le met au courant, y compris de sa décision de mettre les pierres aux fusils et de disposer de cartouches, précautions que Daoiz approuve.

— Bon, vous avez agi un peu en fraude, dit-il avec un bref sourire. Mais comme ça nous pouvons parer à toute éventualité.

La situation, l’informe le lieutenant, est difficile, le capitaine français et ses hommes sont très nerveux et les gens, dehors, de plus en plus nombreux. On entend tirer dans le centre de la ville, et de nouvelles bandes d’agitateurs affluent des rues voisines vers les rues San José et San Pedro, devant le parc. Les habitants, et parmi eux beaucoup de femmes surexcitées, sortent pour les rejoindre, et ils frappent aux portes pour réclamer des armes. D’après le caporal Alonso, qui se tient toujours à l’entrée, et le sergent-major Juan Pardo, qui habite en face et vient régulièrement donner des nouvelles de la rue, les choses semblent s’aggraver. Daoiz lui-même a pu le constater en venant, sur ordre du capitaine Navarro Falcón.

— C’est vrai, dit le capitaine, sans se départir de son flegme. Mais je crois que, pour le moment, nous pouvons contrôler la situation… Comment sont les hommes ?

— Inquiets, mais toujours disciplinés. – Arango baisse la voix. – J’imagine que votre présence les soulagera. Plusieurs sont venus me voir pour me dire qu’on peut compter sur eux s’il faut se battre.

Daoiz a un sourire rassurant.

— Nous n’en viendrons pas là. Les ordres que j’apporte sont tout le contraire. Calme absolu, et pas un seul artilleur à l’extérieur du parc.

— Et pour ce qui est de donner des armes au peuple ?

— Surtout pas. Ce serait une folie, dans l’état où sont les esprits… Et les Français ?

Arango indique le centre de la cour, où le capitaine de l’armée impériale et ses subalternes forment un groupe qui observe, soucieux, les officiers espagnols. Le reste de la troupe, à part quelques-uns qui surveillent à la porte, attend, sous les armes, à vingt pas de là. Certains sont assis par terre.

— Le capitaine s’est montré très arrogant, tout à l’heure. Mais, après, à mesure que, dehors, les gens se faisaient plus nombreux, il s’est renfrogné… Maintenant, il est nerveux, et je crois qu’il a peur.

— Je vais lui parler. Un homme nerveux et apeuré est plus dangereux qu’un homme sûr de lui.

À ce moment, le caporal Alonso arrive de la porte. Trois officiers d’artillerie demandent à entrer. Daoiz, qui ne semble pas surpris, donne son accord ; et, peu après, apparaissent dans la cour, comme s’ils passaient là par hasard, en uniforme et sabre au côté, le capitaine Juan Cónsul et les lieutenants Gabriel de Torres et Felipe Carpegna. Tous trois saluent Daoiz d’un air sérieux et circonspect qui donne à penser à Arango que ce n’est pas la première fois, ce matin, qu’ils se rencontrent. Juan Cónsul est un ami intime de Daoiz ; et son nom, comme celui du capitaine Velarde et d’autres, est cité depuis quelques jours dans les rumeurs de conspiration qui circulent. Il est aussi l’un de ceux qui, la veille, se trouvaient avec Daoiz à l’auberge de Genieys, lors de l’altercation qui a tourné court.

Il se trame quelque chose ici, se dit le jeune lieutenant.

À dix heures et demie, dans les locaux de l’état-major de l’Artillerie, au numéro 68 de la rue San Bernardo, devant le Noviciat, le colonel Navarro Falcón discute avec le capitaine Pedro Velarde qui est assis à son bureau, tout près de celui de son supérieur et chef immédiat. Le colonel a vu le capitaine arriver le regard enflammé et dans un état de grande surexcitation, en demandant à aller au parc de Monteleón. Le colonel qui apprécie sincèrement Velarde lui refuse la permission avec tact, affectueusement mais fermement.

— Daoiz se débrouillera seul, dit-il, et j’ai besoin de vous ici.

— Il faut se battre, mon colonel !… On ne peut plus reculer !… Daoiz devra le faire, et nous aussi !

— Je vous prie de ne pas proférer d’incongruités et de vous calmer.

— Me calmer, dites-vous ?… Vous n’avez pas entendu les tirs ? Ils mitraillent le peuple !

— J’ai mes instructions, et vous avez les vôtres. – Navarro Falcón sent monter son exaspération. – Faites-moi la grâce de ne pas me compliquer les choses davantage. Bornez-vous à faire votre devoir.

— Mon devoir est dehors, dans la rue !

— Votre devoir est d’obéir à mes ordres ! Point final !

Le colonel, qui vient de donner un coup de poing sur la table, se désole d’avoir perdu son sang-froid. C’est un vieux soldat : il s’est battu à Santa Catalina du Brésil, contre les Anglais au Río de la Plata, dans la colonie de Sacramento, au siège de Gibraltar et durant toute la guerre contre la République française. Gêné, il regarde le secrétaire Manuel Almira et ceux qui sont dans la pièce voisine et qui écoutent, puis il observe de nouveau Velarde qui, furieux, trempe sa plume dans l’encrier et gribouille n’importe quoi sur les papiers qui sont devant lui. Finalement, le colonel se lève et pose sur le bureau de Velarde l’ordre que lui a transmis le général Vera y Pantoja, gouverneur de la place, et qui est de maintenir les troupes dans leurs casernes et à l’écart de tout ce qui peut se produire.

— Nous sommes des soldats, Pedro.

Ce n’est pas dans ses habitudes d’appeler ses officiers par leur prénom, et Velarde le sait ; mais il n’a que faire de cette marque d’affection et hoche négativement la tête tout en écartant d’un geste méprisant l’ordre du gouverneur.

— Nous sommes avant tout des Espagnols, mon colonel.

— Écoutez-moi : si la garnison se range aux côtés du peuple révolté, Murat fera marcher sur Madrid le corps du général Dupont qui n’est qu’à une journée de route… Est-ce que vous voulez que cinquante mille Français s’abattent sur cette ville ?

— Même s’ils sont cent mille, qu’importe ? Nous serons un exemple pour toute l’Espagne et pour le monde.

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