Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Attention !… Ils vont tirer !… Attention !
La salve arrive à l’improviste, brutale, un homme tombe mort au coin de la rue par laquelle tous se sauvent en courant. Le cœur bondissant dans sa poitrine, révulsé par ce qu’il vient de voir, le souffle coupé, Blanco White court vers sa maison, monte l’escalier et ferme la porte. Là, indécis, bouleversé, il ouvre la fenêtre, entend les tirs qui continuent et se hâte de la refermer. Puis, ne sachant que faire, il sort d’un coffre un fusil de chasse, et, le tenant à la main, il marche de long en large dans sa chambre, sursautant à chaque décharge proche. Ce serait suicidaire, se dit-il, de sortir dans la rue n’importe comment et sans savoir pourquoi. Avec qui ou contre qui. Pour se calmer, avant de prendre une décision, il s’empare d’une boîte de poudre et de plombs, et il se met à fabriquer des cartouches pour le fusil. Au bout d’un moment, il se sent ridicule, range l’arme dans le coffre et va s’asseoir devant la fenêtre, tressaillant au crépitement des détonations qui s’étend aux quartiers voisins, ponctué par intervalles de coups de canon.
Lorsque le capitaine Marbot revient au palais Grimaldi, il voit le duc de Berg sortir à cheval avec tout son état-major, escorté par un demi-escadron de cavaliers polonais et une compagnie de fusiliers de la Garde impériale. Comme la situation devient tendue et qu’il craint de rester isolé dans le palais, Murat a décidé de transporter son quartier général près des écuries du Palais royal, sur la côte de San Vicente par laquelle est prévue l’arrivée de l’infanterie cantonnée au Pardo, pendant qu’une autre colonne viendra de la Casa del Campo en passant par le pont de Ségovie. L’un des avantages tactiques de l’endroit, bien que personne n’ose le dire à voix haute, est que, de là, Murat pourrait, avec la totalité de son quartier général, contourner la ville par le nord si celle-ci était bloquée et, si les choses tournaient vraiment mal, se replier sur Chamartín.
— La cavalerie devrait déjà être à la Puerta del Sol en train de sabrer cette racaille ! Et Godinot et Aubrée en train de suivre avec leur infanterie !… Où en est-on, au Buen Retiro ?
Le duc de Berg tire furieusement sur les rênes de son cheval. Son humeur a encore empiré, et les motifs ne manquent pas. Il vient d’apprendre que plus de la moitié des courriers expédiés aux troupes ont été interceptés. Telle est du moins l’expression qu’utilise le général Belliard. Le capitaine Marbot, qui arrive sur sa monture au moment où le groupe rutilant de l’état-major prend la rue Nueva vers le Campo de Guardias, ne peut retenir une grimace en entendant cet euphémisme. C’est une manière comme une autre, pense-t-il, de décrire des cavaliers criblés de pierres depuis les maisons et aux carrefours, assaillis par la foule, jetés à bas de leurs chevaux et poignardés dans les rues et sur les places.
— Ah, Marbot ! Voici un pli contenant des ordres. Veuillez le porter au Buen Retiro. À bride abattue.
— À qui dois-je le remettre, Votre Altesse ?
— Au général Grouchy. Et si vous ne le trouvez pas, à n’importe qui, pourvu qu’il soit au commandement… Dépêchez-vous !
Le jeune capitaine reçoit l’enveloppe scellée, porte la main à son colback et pique des éperons en direction de Santa María et de la Calle Mayor, laissant derrière lui l’imposante escorte du duc de Berg. Compte tenu de l’importance de sa mission, le général Belliard a pris la précaution de lui donner quatre dragons. Tout en chevauchant devant ceux-ci dans la rue Encarnación, Marbot se penche sur l’encolure de son cheval et serre les dents, en s’attendant à tout moment à recevoir la tuile, le pot ou le coup de fusil de chasse qui le désarçonnera. C’est un militaire qui connaît son métier, il a de l’expérience, mais cela ne l’empêche pas de déplorer sa malchance. Il n’est pas de tâche plus dangereuse que de porter un message à travers une ville en état d’insurrection. Sa mission consiste à parvenir au Buen Retiro, où sont cantonnées la cavalerie de la Garde impériale et une division de dragons, au total trois mille cavaliers. La distance n’est pas grande, mais l’itinéraire comprend la Calle Mayor, la Puerta del Sol et la rue d’Alcalá ou le cours San Jerónimo qui sont en ce moment, pour un Français, les pires endroits de Madrid. Il n’a pas échappé à Marbot que Murat, conscient du danger de la mission, l’a confiée à lui, jeune officier attaché à son état-major, et non à des aides de camp en titre, qu’il préfère conserver près de lui et à l’abri du danger.
Marbot et ses quatre dragons n’ont pas encore perdu de vue le palais Grimaldi quand, d’un balcon, ils sont la cible d’un coup de fusil, qu’ils évitent facilement. Sur leur passage d’autres détonations retentissent – par chance les tireurs ne sont pas des militaires, mais des civils armés de fusils de chasse et de pistolets – et divers objets pleuvent des balcons et des fenêtres. Accompagnés du fracas des sabots de leurs montures, les cinq cavaliers filent au galop dans les rues, en une formation compacte qui oblige les gens à leur céder le passage. Ils suivent de la sorte la Calle Major et arrivent à la Puerta del Sol, où la foule est si menaçante que Marbot sent son courage fléchir. Si nous hésitons, décide-t-il, tout finit ici.
— Ne vous arrêtez pas, crie-t-il à ses hommes. Ou nous sommes morts !
Et ainsi, avec la crainte, à chaque bond de son cheval, d’être jeté à bas de sa selle et taillé en pièces, le capitaine pique des éperons, ordonne à ses dragons de rester collés les uns aux autres, et tous les cinq galopent vers l’entrée du cours San Jerónimo sans que ceux qui s’écartent sur leur passage – quelques téméraires essayent de s’interposer et de saisir les rênes, et Marbot renverse un ou deux exaltés avec son cheval – puissent faire autre chose que les insulter, leur lancer des pierres et des coups de bâtons, et, impuissants, les voir disparaître. Mais, entre la rue du Lobo et l’hôpital des Italiens, la course doit s’interrompre : un homme drapé dans sa cape décharge à bout portant son pistolet sur le cheval d’un dragon, qui encense et jette son cavalier à terre. Immédiatement, de nombreux habitants se précipitent des maisons voisines pour tuer le dragon tombé ; mais Marbot et les autres tirent sur leurs rênes, font volte-face et accourent au secours de leur camarade, opposent leurs sabres aux navajas et aux poignards des agresseurs, presque tous jeunes et déguenillés, dont trois restent sur le carreau ; les autres s’enfuient, non sans avoir légèrement blessé les dragons, tandis que Marbot a reçu un violent coup de couteau qui n’a pas atteint la chair mais a déchiré une manche de son dolman. Finalement, tendant une main au dragon démonté pour qu’il se cramponne aux selles et coure entre deux chevaux, les cinq hommes poursuivent leur marche aussi vite qu’ils le peuvent, en descendant le cours San Jerónimo, jusqu’aux écuries du Buen Retiro.
Pendant ce temps, le serrurier Blas Molina Soriano court aussi, le long des murs du couvent de Santa Clara, fuyant les décharges françaises. Il a l’intention de descendre vers la Calle Mayor et la Puerta del Sol pour s’unir à ceux qui s’y trouvent déjà ; mais des tirs répétés et des cris de gens en débandade retentissent du côté de la rue de la Platería, aussi s’arrête-t-il sur la place Herradores avec d’autres fuyards qui, comme lui, arrivent de l’esplanade du Palais. Parmi eux se trouve le groupe du chocolatier José Lueco et une autre petite bande formée par un homme âgé à barbe blanche, qui brandit une antique épée couverte de taches de rouille, et trois jeunes gens armés de fers de lance tout aussi oxydés ; des armes vieilles de plus d’un siècle et que, racontent-ils, ils ont prises dans la boutique d’un brocanteur. Deux femmes et un voisin sortent pour leur donner de l’eau et demander des nouvelles, mais la plupart des gens restent aux fenêtres, pour regarder sans se compromettre. Molina qui a atrocement soif boit une longue gorgée et fait passer la cruche.
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