Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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De l’autre côté de l’Almudena, réfugié sous un porche voisin de la place des Conseils avec son serviteur Olmos, Joaquín Fernández de Córdoba, marquis de Malpica, voit passer au galop plusieurs éclaireurs de l’armée impériale qui viennent de la place Doña María de Aragón. Son expérience militaire lui permet de se faire une idée approximative de la situation. La ville a cinq portes principales, et toutes les avenues qui viennent de celles-ci convergent vers la Puerta del Sol à la manière des rayons d’une roue. Madrid n’est pas une place fortifiée, et aucune résistance n’est possible si le moyeu de cette roue et ses rayons sont contrôlés par l’adversaire. Le marquis de Malpica sait où campent les forces ennemies à l’extérieur de la cité – au point où il en est, il doit considérer les Français comme des ennemis –, et il peut prévoir leurs mouvements pour étouffer l’insurrection ; les portes de la ville et les grandes artères seront leur premier objectif. Observant les groupes de civils mal armés qui courent en désordre de tous côtés, sans préparation ni chefs, le marquis de Malpica conclut que la seule manière de s’opposer aux Français est de les harceler aux portes mêmes, avant que leurs colonnes n’envahissent les grandes artères.
— La cavalerie, Olmos ! Elle est la clef de tout… Tu comprends ?
— Non, mais ça ne fait rien. Que Monsieur ordonne, et ça me suffit.
Quittant le porche, Malpica arrête une troupe d’habitants qui bat en retraite : il connaît de vue l’homme qui les mène. C’est un valet d’écurie du Palais, qui le reconnaît à son tour et ôte son bonnet. Il porte une escopette, sa cape pliée sur l’épaule, et il est suivi d’une demi-douzaine d’hommes, d’un jeune garçon et d’une femme en tablier qui tient à la main une hache de boucher.
— Ils nous ont mitraillés, monsieur le marquis. C’est impossible de s’approcher de la place… Les gens se sont égaillés et, maintenant, ils luttent où ils peuvent.
— Vous allez continuer à vous battre ?
— Inutile de nous le demander.
Le marquis de Malpica explique ses intentions. La cavalerie, très utile pour disperser les insurgés, sera le principal danger à affronter pour ceux qui se battent dans les rues. Les deux plus importantes forces sont cantonnées dans le Buen Retiro et à Carabanchel. Le Retiro est loin, trop loin pour qu’on puisse y faire quelque chose ; mais les autres entreront par la porte de Tolède. Il s’agit donc de former une troupe qui soit prête à les attaquer à cet endroit.
— Je peux compter sur vous ?
Tous acquiescent, et la femme à la hache de boucher appelle à grands cris d’autres hommes qui fuient l’esplanade du Palais.
Cela fait une vingtaine d’insurgés, parmi lesquels se détachent l’uniforme jaune d’un dragon de Lusitanie qui allait à sa caserne et quatre soldats des Gardes wallonnes qui ont déserté la porte du Trésor avec leurs fusils en se glissant par les fenêtres et arrivent au pas de course des écuries pour rejoindre ceux qui se battent. Le dragon a vingt-quatre ans et se nomme Manuel Ruiz García. Les Gardes wallonnes, uniforme bleu à revers rouges et guêtres blanches, sont un Alsacien de dix-neuf ans, Franz Weller, un Polonais de vingt-trois ans, Lorenz Leleka, et deux Hongrois : Gregor Franzmann, vingt-six ans, et Paul Monsak, trente-sept. Le reste de la troupe est composé de jardiniers, de valets des écuries voisines, d’un commis de boutique, d’un porteur d’eau de quinze ans, la tête ceinte d’un mouchoir ensanglanté, d’un concierge des Conseils et d’un ouvrier de Lavapiés, charpentier de son métier, dépoitraillé et la mine farouche – cheveux pris dans un filet, courte veste à brandebourgs, navaja de deux empans passée dans sa large ceinture –, qui répond au nom de Miguel Cubas Saldaña. L’ouvrier, qui va de pair avec un autre individu à l’aspect patibulaire vêtu d’une capote brune et d’un chapeau à bord relevé, s’offre avec beaucoup d’assurance à lever dans son quartier une bonne troupe de compagnons. Et donc, après s’être arrêté à l’hôtel de Malpica pour qu’Olmos y prenne le renfort de deux jeunes domestiques, de deux carabines et de trois fusils de chasse, le marquis, choisissant les rues les moins fréquentées pour éviter les Français, dirige ses volontaires vers la porte de Tolède.
Le marquis n’est pas le seul qui ait pensé à couper la route aux troupes françaises. Dans le nord-est de la ville, un groupe nombreux et armé de fusils de chasse et de carabines, dans lequel se trouvent Nicolás Rey Canillas, trente-deux ans, valet aux Gardes du Corps et ancien soldat de la cavalerie, Ramón González de la Cruz, domestique du maréchal de camp don José Jenaro Salazar, le cuisinier José Fernández Viñas, le Biscayen Ildefonso Ardoy Chavarri, le cordonnier Juan Mallo, âgé de vingt ans, le marchand d’huile Juan Gómez García, vingt-six ans, et le soldat des dragons de Pavie Antonio Martínez Sánchez, décident d’empêcher la sortie des troupes françaises qui occupent la caserne Conde-Duque, près de San Bernardino, et se postent aux abords. Le premier à mourir est Nicolás Rey, qui porte deux pistolets chargés à la ceinture et qui, se trouvant nez à nez avec une sentinelle sur laquelle il tire à brûle-pourpoint, est touché par une balle. Tout de suite après, prenant position dans les maisons voisines et derrière les murs, les insurgés ouvrent le feu et le combat se généralise, mais il est bref, en raison de la disproportion des forces : cinq cents Français face à une vingtaine de Madrilènes. Les marins de la Garde impériale sortent de la caserne et dirigent sur les attaquants un feu nourri qui les oblige à se replier. Dans leur retraite, qu’ils ralentissent de temps en temps pour tirer, tout en franchissant murs et vergers pour se mettre à l’abri, mourront González de la Cruz, Juan Mallo, Ardoy, Fernández Viñas et le soldat Martínez Sánchez.
Ce ne sont pas seulement des combattants qui meurent. Exaspérés par le harcèlement des Madrilènes, les détachements français se mettent à faire feu sur les habitants qui regardent de leurs fenêtres ou de leurs balcons ou sur des attroupements de curieux. Dans la maison qu’il occupe depuis deux mois au numéro 8 de la rue Silva, le prêtre défroqué José Blanco White, un Sévillan de trente-deux ans, entend le tumulte et sort pour voir ce qui se passe.
— Les Français tirent sur le peuple ! l’avertit un voisin.
En réalité, José Blanco White ne s’appelle pas encore ainsi.
Ce nom – emprunté à sa lointaine ascendance irlandaise –, il l’adoptera plus tard en anglicisant celui de José María Blanco y Crespo, lorsqu’il vivra en exil en Angleterre, où il écrira ses Lettres d’Espagne , indispensables à quiconque veut comprendre son époque. Pour Blanco White, le Pepe Crespo des salons sévillans et des cafés madrilènes, ami du poète Quintana et en même temps admirateur du théâtre de Moratín, homme éclairé, lucide, dont les idées de liberté et de progrès sont plus proches des idées étrangères que de l’ambiance confinée de toiles d’araignées et de sacristies qui le désole tant dans sa patrie – il est un lecteur assidu de Feijoo, Rousseau et Voltaire –, la nouvelle des représailles françaises semble incroyable : c’est une atrocité monstrueuse et un non-sens politique. C’est pourquoi il veut en constater la véracité de ses propres yeux. Il arrive ainsi sur la place Santo Domingo, au confluent de quatre grandes rues, dont l’une vient directement de l’esplanade du Palais. Dans cette dernière résonne le battement d’un tambour, et Blanco White s’arrête à côté d’un rassemblement de paisibles citoyens, badauds bien vêtus et artisans du quartier. Au débouché de la rue, apparaît une troupe française au pas de course, fusils prêts à tirer. Tandis que Blanco White attend pour les voir de près sans soupçonner le moindre danger, il observe que les soldats font halte à vingt pas et épaulent leurs armes.
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