Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère

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Sur le plan de Madrid déployé sur la table – un plan espagnol, constate le jeune Marbot, levé il y a vingt-trois ans par Tomás López –, Murat répète ses ordres pour les derniers arrivés. Le dispositif, établi depuis longtemps, consiste à faire entrer dans la ville les vingt mille hommes qui campent autour ; et, avec les dix mille qui sont à l’intérieur, à prendre toutes les grandes artères et contrôler les principales places et les points-clefs, pour empêcher les mouvements et les communications d’un quartier à un autre.

— Six axes de progression, compris ?… Une colonne d’infanterie viendra du Pardo par San Bernardino, une autre de la Casa del Campo par le pont et la rue Segovia en passant par Puerta Cerrada, une autre par la rue Embajadores et une autre par la rue Atocha… Les dragons, les mamelouks, les chasseurs à cheval et les grenadiers à cheval du Buen Retiro avanceront par la rue d’Alcalá et le cours San Jerónimo, tandis que la cavalerie lourde, avec le général Rigaud, montera de Carabanchel par la porte de Tolède et la rue du même nom… Ces forces couperont les avenues en isolant les casernes, et convergeront vers la Plaza Mayor et la Puerta del Sol… Si nécessaire, pour contrôler le nord de la ville, nous mettrons deux colonnes supplémentaires : le reste de l’infanterie, venant de la caserne du Conde-Duque, et celle qui est cantonnée entre Chamartín, Fuencarral et Fuente de la Reina… Suis-je clair ? Eh bien, exécution ! Mais, auparavant, messieurs, regardez cette pendule. D’ici une heure, c’est-à-dire à onze heures et demie, midi au plus tard, tout doit être terminé. Dépêchez-vous. Et vous, Marbot, restez. J’ai quelque chose pour vous.

— Je n’ai pas de cheval, Votre Altesse.

— Qu’est-ce que vous dites ?… Hors de ma vue, misérable ! Belliard, occupez-vous de cet inutile.

Consterné, apeuré à l’idée d’être tombé en disgrâce, Marbot se met au garde-à-vous devant le général Belliard, chef de l’état-major, qui lui donne l’ordre de se procurer immédiatement un cheval, le sien ou celui de n’importe qui, ou sinon de se tirer une balle dans la tête. Il lui enjoint également de distribuer un certain nombre de grenadiers autour du palais Grimaldi afin d’éliminer les tireurs ennemis qui commencent à faire feu depuis les terrasses et les toits voisins.

— Ils tirent mal, mon général, rétorque Marbot qui croit bon de plaisanter.

Belliard le foudroie du regard et indique la vitre brisée d’une fenêtre et, au-dessous, la flaque de sang sur le parquet.

— Ils tirent si mal qu’ils nous ont blessé deux hommes ici même.

Ce n’est décidément pas mon jour, pense Marbot qui se voit déjà dégradé pour incompétence et légèreté. Afin de se réhabiliter, il exécute avec beaucoup de zèle la mission qui lui a été confiée. Profitant de l’occasion, il met un peloton à sa disposition personnelle, fait fuir les maraudeurs par des décharges répétées et nettoie la rue jusqu’à l’hôtel particulier de don Antonio Hernández. Où il finit par arriver, pour le plus grand bien de sa réputation écornée, et par récupérer son cheval.

Tandis que le capitaine Marbot avance avec ses hommes entre la place Doña María de Aragón et celle de Santo Domingo, des Madrilènes armés d’escopettes, de mousquets et de fusils de chasse tentent de revenir au Palais royal ou de descendre vers celui-ci depuis la Puerta del Sol ; mais ils trouvent la voie occupée par les canons et les grenadiers du colonel Friederichs, qui établit des postes avancés dans les rues voisines. De sorte que ces groupes sont mitraillés sans pitié dès qu’ils apparaissent par l’Almudena et la rue San Gil, pris en enfilade par les canons de l’armée impériale. C’est ainsi que meurt Francisco Sánchez Rodríguez, âgé de cinquante-deux ans et employé de maître Alpedrete, marchand de voitures : il est atteint de plein fouet par une salve française au moment où il passe le coin de la rue du Factor en compagnie des soldats des Volontaires d’Aragón Manuel Agrela et Manuel López Esteban – tous deux tombent aussi, gravement blessés, et décéderont au bout de quelques jours – et du facteur José García Somano, qui échappe à la décharge mais trouvera la mort une demi-heure plus tard, frappé par une balle sur la place San Martín. Du haut des fenêtres du Palais, où hallebardiers et gardes se sont approvisionnés en munitions et ont fermé les portes, résolus à en défendre l’enceinte au cas où les Français tenteraient d’y pénétrer, le capitaine des Gardes wallonnes Alejandro Coupigny voit, impuissant, les habitants se faire repousser et courir devant la charge des cavaliers polonais venus du palais Grimaldi, qui les massacrent à coups de sabres.

Ceux qui fuient les balles françaises se fragmentent en petits groupes. Beaucoup parcourent la ville en réclamant des armes à grands cris, et d’autres, cherchant vengeance, demeurent aux abords immédiats, dans l’espoir de prendre leur revanche. Tel est le cas de Manuel Antolín Ferrer, aide du jardinier des Jardins royaux de la Florida, qui s’est joint au fonctionnaire d’ambassade retraité Nicolás Canal et à un autre habitant, Miguel Gómez Morales, pour affronter à coups de navajas, au coin des rues du Viento et du Factor, un piquet de grenadiers de la Garde impériale qu’ils guettaient sous un porche. Ils tuent ainsi deux Français et se réfugient ensuite sur la terrasse de la maison, mais ils ont la malchance de ne pas trouver d’issue. Canal parvient à s’échapper en s’agrippant au toit voisin, mais Antolín et Gómez Morales sont faits prisonniers, assommés à coups de crosses et conduits dans un cachot. Ils seront fusillés tous les deux le lendemain, au petit matin, sur la colline du Príncipe Pío. Parmi les fusillés figureront également José Lonet Riesco, propriétaire d’une mercerie de la place Santo Domingo, qui, après s’être battu près de l’esplanade du Palais, est capturé par un détachement au moment où il s’enfuit par la rue Inquisición, un pistolet déchargé dans une main et un couteau dans l’autre.

Plus chanceux est le notaire ecclésiastique du royaume Antonio Varea, l’un des rares individus de bonne famille qui luttent aujourd’hui dans les rues de Madrid. Après s’être rendu à la Puerta del Sol en compagnie de son oncle Claudio Sanz, secrétaire royal, puis sur l’esplanade du Palais, résolu à se battre, le notaire Varea participe aux affrontements jusqu’à ce que, poursuivi par des Français qui battent en retraite, il reçoive, près des Conseils, une balle des grenadiers de la Garde. Transporté par son oncle et par l’officier inspecteur des Milices don Pedro de la Cámara à son domicile de la rue Toledo, près des arcades de Panos, il parvient à s’y réfugier, peut recevoir des soins et il aura la vie sauve.

D’autres sont moins heureux. Dans tout le quartier, exaspérés par la mort de leurs camarades, les soldats impériaux tirent sur tout ce qui bouge et font la chasse aux fuyards. C’est ainsi que tombent blessés Julián Martín Jiménez, habitant Aranjuez, et le tisserand de Vigo, âgé de vingt-quatre ans, Pedro Cavano Blanco. Meurent aussi de la même manière José Rodríguez, laquais du conseiller de Castille don Antonio Izquierdo : blessé devant la demeure de ses maîtres, dans la rue de l’Almudena, il tambourine désespérément à la porte ; mais, avant qu’on ne lui ouvre, il est rattrapé par deux soldats français. L’un lui assène un coup de sabre à la tête et l’autre l’achève d’une balle de pistolet dans la poitrine. Dans la même rue, à peu de distance de là, un enfant de douze ans, Manuel Núñez Gascón, qui a lancé des pierres et tente d’échapper à la poursuite d’un Français, meurt sous les coups de baïonnettes, devant les yeux épouvantés de sa mère qui assiste à la scène du haut de son balcon.

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