Pérez-Reverte,Arturo - Un jour de colère
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— Ah, je me souviens maintenant, répond-il le plus calmement possible, que j’ai des armes chez moi. J’habite tout près, je vais les chercher et je reviens.
L’autre l’étudie de bas en haut, soupçonneux et méprisant.
— Eh bien, allez-y, nom de Dieu !
Alcalá Galiano hésite, piqué par le ton de l’homme, et, à ce moment, celui qui fait fonction de chef s’approche. C’est un portefaix aux mains épaisses et calleuses, qui pue la sueur et qui lui lance à brûle-pourpoint :
— Vous ne nous servez à rien !
Le jeune homme sent le sang lui monter à la figure. Mais qu’est-ce que je fais en compagnie de ces gens-là ? conclut-il.
— Dans ce cas, je vous souhaite le bonjour.
Blessé dans son amour-propre, mais soulagé de quitter cette bande inquiétante, Alcalá Galiano fait demi-tour et se dirige vers sa maison. Une fois là, il prend son chapeau à galon d’argent et son épée, et, au grand désespoir de sa mère en larmes, il ressort pour partir à la recherche de meilleurs compagnons, prêt à se mêler à la bataille aux côtés de gens convenables et judicieux. Mais il ne rencontre que des bandes de fous furieux, presque tous de basse condition, et quelques militaires qui essayent de les calmer. Au coin des rues de la Luna et Tudescos, il avise un officier dont l’allure lui inspire confiance, lieutenant des Gardes du Corps, auquel il demande conseil. Celui-ci, croyant, au vu du chapeau galonné, qu’il fait partie de ses gardes, lui demande ce qu’il fait dans la rue et s’il ne connaît pas les ordres.
— J’appartiens à l’école de Cavalerie de Séville, mon lieutenant.
— Eh bien, rentrez immédiatement chez vous. Je vais de ce pas à ma caserne, et les ordres sont de ne pas bouger. Et, s’il le faut, de tirer pour mettre fin au tumulte.
— Sur le peuple ?
— Tout est possible. Vous voyez comment ils se comportent, ce sont des enragés que rien ne peut arrêter. Il y a beaucoup de morts chez les Français, et il commence à y en avoir chez les civils… Vous me semblez être de bonne famille. Ne vous joignez pas à ces exaltés.
— Mais… Est-ce que, vraiment, nos troupes ne vont pas se battre ?
— Je vous l’ai déjà dit, sacredieu ! Et je vous le répète, allez chez vous et ne vous mêlez pas à cette chienlit.
Convaincu et discipliné, échaudé par l’expérience qu’il vient de vivre, Antonio Alcalá Galiano reprend le chemin de son domicile, où sa mère, qui l’attend dans l’angoisse, l’accueille en le suppliant de ne pas repartir. Et finalement, découragé par tout ce qu’il a vu, il accepte de rester à la maison.
Tandis que le jeune Alcalá Galiano renonce à être un acteur de cette journée, des groupes de Madrilènes continuent d’essayer de parvenir au parc de Monteleón pour y trouver des armes. En faisant un long détour, le serrurier Blas Molina et les siens se voient arrêtés près du cours San Pablo par la présence d’un piquet français, auquel Molina, rendu prudent par son expérience du Palais, décide de ne pas se frotter.
— Chaque chose en son temps, murmure-t-il. Et prudence est mère de sûreté.
D’autres bandes, cependant, arrivent rapidement et sans incidents aux portes du parc, venant grossir le nombre de ceux qui sont attroupés devant. C’est le cas de celle qui est menée par l’étudiant asturien José Gutiérrez, un jeune homme maigre et énergique, à laquelle se sont unis, avec une douzaine d’individus, le perruquier Martín de Larrea et son garçon coiffeur Felipe Barrio. Cosme Martínez del Corral, imprimeur et administrateur d’une fabrique de papier, ancien artilleur, qui habite rue Principe, est venu lui aussi à Monteleón pour proposer à ses anciens camarades de se joindre à eux au cas où ils seraient obligés de se battre – bien que portant sur lui 7250 réaux en billets qu’il vient juste de retirer. De leur côté, le marchand de charbon Cosme de Mora, qui a sa boutique sur le cours San Pablo, et son ami le portier de tribunal Félix Tordesillas, habitant rue Rubio, réussissent à se frayer un chemin à la tête d’un groupe sans être inquiétés par des Français. À ce parti, l’un des plus nombreux, se sont joints en route le terrassier Francisco Mata, le charpentier Pedro Navarro, le barbier de la rue Silva Jerónimo Moraza, le muletier du León Rafael Canedo, et José Rodríguez, marchand de vin sur le cours San Jerónimo, accompagné de son fils Rafael. Dans la rue Hortaleza, ils reçoivent le renfort des frères Antonio et Manuel Amador ; lesquels, en dépit de leur refus et des torgnoles qu’ils lui donnent, ne peuvent empêcher leur petit frère Pepillo, âgé de onze ans, de les suivre.
Une autre bande est sur le point d’arriver à Monteleón, levée par José Fernández Villamil, l’hôtelier de la place Matute, suivi de ses valets, de quelques voisins et du mendiant de la place Antón Martín. Faisant irruption dans le dépôt des Invalides de l’Hôtel de Ville, Fernández Villamil a réussi à s’emparer, sans que les gardes résistent – l’un de ceux-ci a décidé de partir avec eux –, d’une demi-douzaine de fusils, avec baïonnettes et munitions. De tous les habitants de Madrid qui se sont soulevés aujourd’hui, aucun ne traversera autant de péripéties que l’hôtelier et les siens. Une fois pris les fusils, ils se sont dirigés vers l’esplanade du Palais par la rue Atocha et la Calle Mayor, mais ils se sont trouvés, près des Conseils, face à un petit détachement de cavalerie impériale. Dans l’escarmouche, après avoir abattu d’un coup de fusil l’officier ennemi, le groupe s’est vu obligé de battre en retraite vers les arcades de la Plaza Mayor, où il a dû livrer un bref combat auquel a mis fin l’arrivée d’une colonne française venue de l’esplanade du Palais ; l’hôtelier et les siens ont dû alors se replier, en traversant à découvert et sous un feu intense la porte de Guadalajara, vers la place des Descalzas, où sont venus s’ajouter le maître serrurier Bernardo Morales et Juan Antonio Martínez del Álamo, employé aux Rentes royales. Une nouvelle tentative de gagner le Palais a été, il y a peu, coupée net par une décharge de mitraille, au moment où ils passaient à un carrefour. De retour sur la place des Descalzas, tandis que la troupe s’arrêtait pour reprendre son souffle, des voisins leur ont dit, du haut de leurs balcons, que des groupes se dirigeaient vers le parc de Monteleón. De sorte que, après une courte halte pour se rafraîchir à la taverne de San Martín et prendre une outre de vin d’une arrobe pour la route – à la vue des fusils, le tavernier a refusé de se faire payer –, Villamil et ses hommes, mendiant compris, prennent d’un bon pas le chemin du parc, sans que, cette fois, personne crie « À mort les Français ! ». Bien qu’ils croisent des petits groupes qui mènent grand tapage en réclamant des armes ou des habitants qui les acclament depuis leurs portes, balcons et fenêtres, l’hôtelier et ses hommes qui ont compris la leçon avancent avec prudence en se collant aux murs, armes pointées, bouches closes, en essayant de ne pas se faire remarquer.
Par les fenêtres de l’état-major de l’Artillerie, on entend toujours des tirs lointains – maintenant, la fusillade est continue – et des cris de bandes isolées qui passent en direction de Monteleón. À onze heures, le capitaine Pedro Velarde qui, au grand dam de son colonel, n’a pas cessé de murmurer entre ses dents : « Il faut nous battre, il faut nous battre », et de griffonner sur un papier, recule brutalement sa chaise et se lève en posant ses poings sur le bureau :
— Allons mourir ! s’écrie-t-il. Allons venger l’Espagne !
Navarro Falcón se dresse et tente de le contenir, mais Velarde est hors de lui. Chaque coup de feu qui résonne dans la rue, chaque cri des gens qui passent semblent lui dévorer les entrailles. Les traits décomposés, le visage blême, il désobéit à son supérieur et, sous les yeux affolés des officiers, soldats et secrétaires accourus à ses cris, il se précipite vers l’escalier.
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