Carlos Zafón - Le jeu de l'ange

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— Il y a quelqu'un ? appelai-je de nouveau.

Ne recevant toujours pas de réponse, je me dirigeai vers la terrasse. La jungle de toits, de tours, de citernes, de paratonnerres et de cheminées proliférait de tous côtés. Je n'avais pas fait un pas à l'air libre que je sentis un tube de métal glacé se poser sur ma nuque et entendis le claquement bref d'un revolver que l'on armait. Mon réflexe immédiat fut de lever les mains et de ne plus bouger un cil.

— Mon nom est David Martín. J'ai eu votre adresse à la préfecture. Je voulais vous rencontrer à propos d'une affaire sur laquelle vous avez enquêté au cours de vos années de service.

— Est-ce que c'est votre habitude d'entrer chez les gens sans frapper, monsieur David Martín ?

— La porte était ouverte. J'ai appelé, mais vous n'avez pas dû m'entendre. Est-ce que je peux baisser les mains ?

— Je ne vous ai pas dit de les lever. Quelle affaire ?

— La mort de Diego Marlasca. Je suis le locataire de la maison qui a été sa dernière résidence. La maison de la tour, rue Flassaders.

La voix resta silencieuse. La pression du revolver ne s'était pas relâchée.

— Monsieur Salvador ?

— Je suis en train de me demander si ça ne vaudrait pas mieux de vous faire tout de suite sauter la cervelle.

— Vous ne voulez pas écouter mon histoire avant ?

Salvador écarta légèrement le pistolet. J'entendis qu'il désarmait le percuteur et me retournai lentement. Ricardo Salvador avait un aspect imposant et sombre, des cheveux gris et des yeux bleu clair pénétrants comme des aiguilles. J'estimai qu'il frisait la cinquantaine, mais les ans ne devaient pas l'empêcher de donner du fil à retordre aux hommes de la moitié de son âge assez téméraires pour se mettre en travers de sa route. J'avais la gorge sèche. Il baissa son arme et me tourna le dos pour rentrer dans l'appartement.

— Excusez la réception, murmura-t-il.

Je le suivis jusqu'à la minuscule cuisine et m'arrêtai sur le seuil. Salvador posa le pistolet sur l'évier et alluma un des foyers du fourneau avec du papier et du carton. Il sortit un bocal de café et m'interrogea du regard.

— Non merci.

— C'est la seule chose convenable que j'aie, je vous préviens, dit-il.

— Dans ce cas, je vous accompagnerai.

Il introduisit deux généreuses cuillerées de café moulu dans la cafetière, la remplit avec l'eau d'une cruche et la mit sur le feu.

— Qui vous a parlé de moi ?

— Il y a quelques jours, j'ai rendu visite à Mme Marlasca, la veuve. C'est elle qui m'a parlé de vous. Elle m'a confié que vous aviez été le seul qui ait tenté de découvrir la vérité et que cela vous avait coûté votre poste.

— Je suppose qu'on peut résumer la situation de cette façon.

Je remarquai que la mention de la veuve l'avait troublé et me questionnai sur ce qu'il y avait pu avoir entre eux, dans ces jours de malheur.

— Comment va-t-elle ? questionna-t-il. Mme Marlasca.

— Je crois qu'elle pense beaucoup à vous, risquai-je.

Salvador hocha la tête, son agressivité avait complètement disparu.

— Ça fait longtemps que je ne vais plus la voir.

— Elle croit que vous la rendez responsable de ce qui vous est arrivé. J'ai le sentiment qu'elle aimerait vous revoir, même après tout ce temps.

— Vous avez peut-être raison. Je devrais peut-être lui rendre visite..

— Pouvez-vous me parler de ce qui s'est passé ?

Salvador retrouva son visage sévère et acquiesça.

— Que voulez-vous savoir ?

— La veuve de Marlasca m'a expliqué que vous n'aviez jamais accepté la version selon laquelle son mari s'était suicidé, et que vous aviez des soupçons.

— Plus que des soupçons. Vous a-t-on raconté comment Marlasca est mort ?

— Je sais seulement qu'on a prétendu qu'il s'agissait d'un accident.

— Marlasca est mort noyé. Du moins est-ce la conclusion du rapport de la préfecture.

— Comment s'est-il noyé ?

— Il n'y a qu'une seule manière de se noyer, mais j'y reviendrai. Ce qui est étonnant, c'est où.

— Dans la mer ?

Salvador sourit. D'un sourire noir et amer comme le café qui commençait à couler. Salvador le huma.

— Vous êtes sûr de vouloir entendre cette histoire ?

— Sûr comme je ne l'ai jamais été.

Il me tendit une tasse et me toisa, s'interrogeant de toute évidence sur ma sincérité.

— J'imagine que vous êtes allé voir ce salopard de Valera.

— Si vous parlez de l'associé de Marlasca, il est mort. C'est son fils que j'ai rencontré.

— Un salopard aussi, mais il en a moins que le père. J'ignore ce qu'il vous a raconté, mais je suis certain que ce sont eux qui ont réussi à obtenir mon expulsion de la police et à me réduire en un paria même pas digne d'une aumône.

— Je crains qu'il n'ait oublié d'inclure ce détail dans sa version des événements, concédai-je.

— Ça ne m'étonne pas.

— Vous alliez me raconter comment Marlasca s'est noyé.

— C'est là que l'affaire devient intéressante. Saviez-vous que M. Marlasca, en plus d'être avocat, érudit et écrivain, avait été un champion dans sa jeunesse et qu'il avait gagné à deux reprises la traversée du port à la nage organisée chaque année à Noël par le Club de natation de Barcelone ?

— Comment un champion de natation peut-il se noyer ?

— La question est plutôt : où ? Le cadavre de M. Marlasca a été retrouvé dans le bassin du Réservoir des eaux du parc de la Citadelle. Vous connaissez l'endroit ?

Je réprimai un haut-le-corps et acquiesçai. C'était le lieu de ma première rencontre avec Corelli.

— Puisque vous le connaissez, vous savez que, quand il est plein, il atteint à peine un mètre de profondeur : en réalité, ce n'est qu'une mare. Le jour où l'on a trouvé l'avocat mort, le bassin était à moitié vide et le niveau de l'eau ne dépassait pas soixante centimètres.

— Un champion de natation ne se noie pas comme ça dans soixante centimètres d'eau.

— C'est ce que j'en ai conclu.

— D'autres ne partageaient pas cet avis ?

Salvador eut un sourire amer.

— D'abord, il est douteux qu'il se soit noyé. Le médecin légiste qui a pratiqué l'autopsie a trouvé un peu d'eau dans les poumons, mais, d'après son diagnostic, le décès était dû à un arrêt cardiaque.

— Je ne comprends pas.

— Quand Marlasca est tombé dans le bassin, ou quand on l'y a poussé, il était en flammes. Le corps présentait des brûlures au troisième degré sur le torse, les bras et le visage. Pour le médecin légiste, le corps avait dû flamber pendant environ une minute avant d'entrer en contact avec l'eau. Des traces trouvées sur les vêtements de l'avocat indiquaient la présence d'un dissolvant sur les tissus. Marlasca a été brûlé vif.

Je mis quelques secondes à digérer l'information.

— Mais qui avait intérêt à faire ça ?

— Règlement de compte ? Cruauté gratuite ? Choisissez. Mon opinion est que quelqu'un voulait retarder l'identification du corps de Marlasca pour gagner du temps et égarer la police.

— Qui ?

— Jaco Corbera.

— L'agent d'Irene Sabino.

— Qui a disparu le jour même de la mort de Marlasca avec l'argent d'un compte personnel ouvert par l'avocat à la Banque hispano-coloniale et dont sa femme ignorait l'existence.

— Cent mille francs français, précisai-je.

Intrigué, Salvador me dévisagea.

— Comment le savez-vous ?

— C'est sans importance. Que faisait Marlasca près du bassin du Réservoir des eaux ? Ce n'est pas précisément un lieu de promenade.

— C'est l'autre point troublant. Nous avons trouvé dans son bureau un agenda sur lequel il avait noté un rendez-vous à cet endroit pour cinq heures de l'après-midi. Enfin, c'est ce qu'il semblait. Tout ce qu'indiquait l'agenda, c'était une heure, un lieu et une initiale. Un « C ». Probablement Corbera.

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