• Пожаловаться

Carlos Zafón: L'ombre du vent

Здесь есть возможность читать онлайн «Carlos Zafón: L'ombre du vent» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. категория: Старинная литература / fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Carlos Zafón L'ombre du vent

L'ombre du vent: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'ombre du vent»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Carlos Zafón: другие книги автора


Кто написал L'ombre du vent? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

L'ombre du vent — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'ombre du vent», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– T'en fais pas mon joli, j'suis une pro.

Je trouvai le bénéficiaire de ces amours vénales dans un recoin du premier étage, tel un sage ermite réfugié derrière des murs de solitude. Il leva les yeux et contempla, déconcerté.

– Je suis mort ?

– Non. Vous êtes vivant. Vous ne vous souvenez pas de moi ?

– Je me souviens de vous aussi bien que de mes premières chaussures, jeune homme, mais en vous voyant ainsi, cadavérique, j'ai cm à une apparition de l'au-delà. Ici, on perd ce que vous autres, à l'extérieur, 624

L’ombre du vent

appelez le discernement. Donc vous n'êtes pas une apparition ?

– Non, l'apparition, elle vous attend en bas, si vous voulez bien.

Je conduisis le grand-père dans une cellule lugubre que Fermín et la Rociíto avaient égayée avec des bougies et quelques gouttes de parfum. Quand il posa son regard sur les appas débordants de notre Vénus andalouse, le visage du grand-père s'illumina de paradis rêvés.

– Que le ciel vous bénisse !

– En attendant, montez-y ! dit Fermín en désignant la nymphe de la rue Escudillers qui se disposait à déployer ses charmes.

Je la vis s'emparer du grand-père avec une infinie tendresse et baiser les larmes qui coulaient sur ses joues. Fermín et moi nous éclipsâmes pour les laisser à une intimité bien méritée. Dans notre traversée de cette galerie de désespoirs, nous tombâmes nez à nez avec une des sœurs qui administraient l'asile. Elle nous lança un regard chargé d'acide sulfurique.

– Des pensionnaires prétendent que vous avez introduit une prostituée et disent que, puisque c'est comme ça, eux aussi en veulent une.

– Très révérende sœur, pour qui nous prenez-vous ? Notre présence en ces lieux est strictement œcuménique. Vous avez devant vous un jeune garçon qui, pas plus tard que demain matin, va devenir un homme aux yeux de notre Sainte Mère l'Église, et nous venions porte secours à votre pensionnaire Jacinta Coronado.

La sœur Emilia haussa un sourcil.

– Vous êtes de la famille ?

– Spirituellement.

625

Les giboulées de mars

– Jacinta est morte il y a quinze jours. Un monsieur était venu lui rendre visite le soir qui a précédé son décès. C'est un parent à vous ?

– Vous parlez du père Fernando ?

– Ce n'était pas un prêtre. Il m'a dit qu'il s'appelait Julián. Je ne me souviens pas du nom de famille.

Fermín me regarda, muet

– Julián est un de mes amis, dis-je.

Sœur Emilia hocha la tête.

– Il est resté plusieurs heures avec elle. Cela faisait des années que je ne l'avais pas entendue rire.

Après son départ, elle m'a dit qu'ils avaient évoqué le passé, l'époque où ils étaient jeunes. Que ce monsieur lui apportait des nouvelles de sa fille Penélope. Je ne savais pas que Jacinta avait eu une fille. Je m'en souviens parce que, ce matin-là, Jacinta m'a souri, et quand je lui ai demandé pourquoi elle était si contente, elle m'a dit qu'elle rentrait chez elle, rejoindre Penélope. Elle est morte à l'aube, dans son sommeil.

La Rociíto termina son rituel d'amour un moment plus tard, en laissant le grand-père, épuisé, dans les bras de Morphée. Quand nous sortîmes, Fermín la paya le double, mais elle, pleurant de pitié devant le spectacle de tous ces damnés oubliés de Dieu et du diable, eut à cœur de verser ses émoluments à sœur Emilia pour qu'elle leur serve à tous du chocolat chaud avec des beignets, vu que c'était toujours comme ça qu'elle, la reine des putains, se consolait de la dureté de la vie.

– C'est que j'suis une sentimentale. Vous vous rendez compte, m'sieur Fermín, le pauvre p'tit vieux voulait juste que je l'embrasse et que je le caresse… Y

a de quoi vous fendre le cœur.

626

L’ombre du vent

Nous embarquâmes la Rociíto dans un taxi avec un bon pourboire et prîmes la rue Princesa déserte et nimbée de bruine.

– Il faudrait penser à dormir pour être d'attaque demain, dit Fermín.

– Je ne crois pas que je pourrai.

Nous nous dirigeâmes vers la Barceloneta et, presque sans nous en rendre compte, nous marchâmes sur le brise-lames jusqu'à ce que la ville étincelante et silencieuse s'étende tout entière devant nous, émergeant des eaux du port comme le plus grand mirage de l'univers. Nous nous assîmes sur le bord du quai pour contempler cette vision. A une vingtaine de mètres s'alignait une file de voitures immobiles, vitres masquées par la buée et des pages de journaux.

– Cette ville est une sorcière, Daniel. Elle se glisse sous votre peau et vous vole votre âme sans même que vous en preniez conscience.

– Vous parlez comme la Rociíto, Fermín.

– Ne vous moquez pas, ce sont les personnes comme elles qui font de ce monde un lieu fréquentable.

– Les putes ?

– Non. Putes, nous le sommes tous tôt ou tard, dans cette chienne de vie. Je parle des gens qui ont un cœur. Ne me regardez pas comme ça. Moi, les mariages, ça me rend tout chose.

Nous restâmes là, enveloppés de cette étrange quiétude, à compter les reflets sur l'eau. Au bout d'un moment, l'aube répandit son ambre dans le ciel, et Barcelone se nimba de soleil. On entendit les cloches lointaines de la basilique de Santa Maria del Mar qui se découpait dans la brume, de l'autre côté du port.

627

Les giboulées de mars

– Vous croyez que Carax est toujours là, quelque part dans la ville ?

— Demandez-moi autre chose.

– Vous avez les alliances ?

Fermin sourit.

– Allons-y. On nous attend. La vie nous attend.

Il était vêtu de marbre et portait le monde dansson regard. Je ne me souviens guère des paroles duprêtre ni des visages d'espoir des invités dans l'églisepar ce matin de mars. Seuls me restent vraiment legoût de ses lèvres et, quand j'entrouvris les yeux, leserment secret que je gardai sur ma peau et dont jeme suis souvenu tous les jours de ma vie.

Dramatis personnae

Julián Carax clôt L' Ombre du Vent par un bref résumé qui décrit le sort ultérieur de ses personnages.

J'ai lu beaucoup de livres depuis cette lointaine nuit de 1945, mais le dernier roman de Carax reste toujours mon préféré. Aujourd'hui, à trente ans, je ne compte plus changer d'avis.

Tandis que j'écris ces lignes sur le comptoir de la librairie, mon fils Julián, qui aura dix ans demain, m'observe en souriant, intrigué par cette pile de feuilles qui n'en finit pas de grandir, persuadé, peut-

être, que son père a lui aussi contracté cette maladie des livres et des mots. Julián a les yeux et l'intelligence de sa mère, et j'aime croire qu'il possède un peu de mon innocence. Mon père, qui a du mal à lire le dos des livres même s'il ne l'avoue pas, est en haut, dans l'appartement. Je me demande souvent s'il est un homme heureux, s'il connaît la paix, si notre compagnie l'aide, ou s'il vit dans ses souvenirs et dans cette tristesse qui l'a toujours poursuivi. C'est Bea et moi qui tenons maintenant la librairie. Je m'occupe des comptes et des chiffres, Bea des achats et des 632

L’ombre du vent

clients, qui préfèrent avoir affaire à elle plutôt qu'à moi. Je ne leur en veux pas.

Le temps l'a rendue forte et sage. Elle ne parle presque jamais du passé, bien que je la surprenne parfois perdue dans un de ses silences, seule avec ellemême. Julián adore sa mère. Je les observe tous les deux, et je sais qu'ils sont unis par un lien invisible que je commence à peine à comprendre. Il me suffit de sentir que je suis une partie de leur île et d'être conscient de ma chance. La librairie nous procure de quoi vivre sans luxe, mais je suis incapable de m'imaginer

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'ombre du vent»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'ombre du vent» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Carlos Zafon: The Prince Of Mist
The Prince Of Mist
Carlos Zafon
Carlos Zafón: Rose of Fire
Rose of Fire
Carlos Zafón
Carlos Zafón: Der dunkle Wächter
Der dunkle Wächter
Carlos Zafón
Carlos Zafón: Rosa de fuego
Rosa de fuego
Carlos Zafón
libcat.ru: книга без обложки
libcat.ru: книга без обложки
Carlos Zafón
Отзывы о книге «L'ombre du vent»

Обсуждение, отзывы о книге «L'ombre du vent» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.