Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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Tous ces officiers supérieurs de la Reichswehr, ces membres hautains de l'Etat-major que leurs voitures officielles déposent ponctuellement devant les bâtiments gris de la Bendlerstrasse, les voici qualifiés d'un mot « adjudants » !

« Avez-vous remarqué, ajoute Hitler, comme ils tremblent comme ils s'humilient devant moi ? »

La satisfaction du Führer est intense : celle du parvenu qui tient à sa botte les hommes issus des lentes sélections hiérarchiques.

« J'ai bousculé leurs combinaisons. Ils s'imaginaient que je n'oserais pas, que je serais lâche. Ils me voyaient déjà pris dans leurs filets. J'étais déjà, pensaient-ils, leur instrument. Et derrière mon dos, ils se moquaient de moi, ils pensaient que j'étais fini, que j'avais perdu jusqu'à l'appui de mon parti. »

Et la joie éclate encore, qui plisse le visage en un sourire vengeur :

« Je leur ai donné une volée de bois vert dont ils se souviendront. Ce que j'ai perdu dans la purge des S.A., je le regagne en me débarrassant de ces conspirateurs féodaux, de ces aventuriers, des Schleicher et consorts. »

Ainsi, lucidement, le Führer tire parti de la situation : il a sacrifié des hommes qui avaient fait sa force — Rœhm, Strasser, et les S.A. —, mais il s'est débarrassé d'une autre menace venue de certains conservateurs : ces morts à « droite » et à « gauche », lui permettent de monter vers le pouvoir absolu.

« Le plan de ces beaux messieurs ne réussira pas, lance-t-il. Ils ne pourront pas, pour la succession du Vieux passer pardessus ma tête... Avancez donc, Messieurs Papen et Hugenberg, je suis prêt pour le round suivant. »

LE ROUND SUIVANT.

Papen sent ce mépris et devine les intentions du Führer derrière la façade respectueuse. Aussi essaie-t-il de lutter, de freiner. Après avoir annoncé à Hitler qu'il démissionnait, il s'est fait conduire à la Bendlerstrasse. Le ministère de la Guerre est toujours sévèrement gardé comme si un coup de main était à craindre : les chevaux de frise sont en place dans la cour et les sentinelles sont nombreuses et lourdement armées. Dans les couloirs, le vice-chancelier croise l'aide de camp du général Fritsch « une vieille relation de l'époque heureuse où je courais en obstacles, raconte Papen. Il avait l'air d'avoir vu un fantôme :

« — Seigneur ! s'exclama-t-il, que vous est-il arrivé ?

« — Comme vous voyez, je suis toujours bien vivant, grondai-je. Mais il va falloir mettre fin à cette Schweinerei (saloperie) ».

Le vice-chancelier est introduit auprès de Werner von Fritsch qui est son ami, mais le général ne peut que répéter ce qui s'est passé : l'assassinat de Schleicher et de sa femme. Pour le reste, que faire ?

« Fritsch admit, raconte Papen, que tout le monde désirait en effet l'intervention de la Reichswehr mais que Blomberg s'y était catégoriquement opposé ; quant à Hindenburg, chef suprême des forces armées, on ne pouvait arriver à le joindre. D'ailleurs, le Président était certainement mal informé de la situation. »

En fait Fritsch ne devait sûrement pas ignorer que des camions, des armes et des casernes de la Reichswehr avaient été prêtés aux S.S. Qu'à Munich, la Reichswehr avait encerclé la Maison Brune et les S.A., et que dans les mess d'officiers on avait, dans la nuit du lundi 2 juillet, sablé le Champagne pour célébrer la fin de Rœhm. Le Generalmajor von Witzleben avait même regretté, disait-on, que l'armée n'ait pu intervenir contre la racaille de la Sturmabteilung. « J'aurais voulu être de la partie », aurait-il lancé en levant son verre à l'avenir de l'armée allemande.

Les conservateurs de la Reichswehr ne peuvent donc rien, ils ont choisi l'alliance avec Hitler quand il était faible, et se félicitent de l'évolution de la situation. Papen peut bien écrire des lettres au Führer pour protester, demander la libération de ses collaborateurs arrêtés. Il peut le rencontrer : Hitler ne recule pas. Au contraire, le 13 juillet, face au Reichstag, dit-il au vice-chancelier, « j'assumerai devant la nation la responsabilité entière des événements. » Et Papen ne peut qu'écrire encore pour avertir le Führer qu'il n'assistera pas à la séance. Mais qu'importe ? L'Opéra Kroll est plein de tous les députés nazis : ceux qui ont été inquiétés, ceux qui ont eu peur sont là parmi les premiers, scandant d'applaudissements frénétiques le discours du Führer.

A côté de la place laissée vide par Karl Ernst, qui jamais ne verra Madère, le prince August Wilhelm de Hohenzollern, qui a été soumis à de rudes interrogatoires, qui a été Führer des S.A. et l'ami de Ernst, est là, dans son uniforme, manifestant l'enthousiasme le plus sincère. Il s'est dressé à plusieurs reprises quand Hitler a lancé — et la nation tout entière est à l'écoute et le Tiergarten est rempli d'une foule dense : « J'ai donné l'ordre de fusiller les principaux coupables et j'ai donné l'Ordre aussi de cautériser les abcès de notre empoisonnement intérieur et de l'empoisonnement étranger, jusqu'à brûler la chair vive. J'ai également donné l'ordre de tuer aussitôt tout rebelle qui, lors de son arrestation, essaierait de résister. »

Le prince Auwi applaudit à tout rompre et c'est à sa vie préservée qu'il applaudit et c'est la peur qui l'étreint qu'il exprime. Et combien comme lui sur les fauteuils rouges de la salle brillamment illuminée de l'Opéra Kroll ce 13 juillet ? Combien comme lui qui se renient, abandonnent jusqu'à la mémoire de leurs camarades abattus et s'inclinent devant la force triomphante du Führer ! Comment Hitler ne mépriserait-il pas de tels hommes prêts à de tels abandons ? Il les croit capables de tout, même si parfois il se trompe ou agit trop tôt.

Franz von Papen reçoit aussi dans cette première quinzaine de juillet la visite du docteur Lammers. C'est le secrétaire d'Etat du Chancelier, la discussion s'engage, courtoise. Lammers, de la part du Führer, propose à Papen le poste d'ambassadeur au Vatican. Naturellement, précise Lammers, si le montant des émoluments ne parait pas suffisant, Papen pourra lui-même fixer le chiffre qu'il jugera conforme à ses capacités. L'intention est claire, Hitler traite les hommes brutalement. Mais Papen, souffleté par la proposition, explose :

— Est-ce que le Führer et vous, croyez que l'on puisse m'acheter ? crie-t-il. C'est bien l'impudence la plus grossière que j'aie jamais entendue ! Allez dire cela à votre Hitler.

Et Papen montre la porte à l'envoyé de Hitler. Mais, moins d'un mois plus tard, il sera ambassadeur du III emeReich à Vienne.

D'AUTRES MEURTRES.

Ce n'est pas l'or qui a séduit Papen. Une nuit, à la fin de juillet, le 26, des coups violents ébranlent la porte de sa villa. Trois S.S. sont là, menaçants dans l'ombre et depuis la Nuit des longs couteaux, Papen sait à quoi s'en tenir sur le respect des lois. Son fils, revolver au poing, va ouvrir. Mais les S.S. ne sont pas, cette nuit-là, des tueurs : ils annoncent seulement que le Führer qui est à Bayreuth, demande à Papen de l'appeler au téléphone d'urgence. Il est à peine 2 heures du matin. Tout cela paraît étrange. Papen est inquiet. « Ne s'agissait-il pas de quelque stratagème destiné à nous faire entrer dans la cabine téléphonique afin de nous expédier ensuite quelques rafales de mitraillette ? » s'est-il demandé.

Mais l'heure n'est pas encore venue pour Papen. Le Führer est au rendez-vous téléphonique.

— Herr von Papen, dit-il d'une voix nerveuse, il faut que vous partiez immédiatement pour Vienne comme mon ministre plénipotentiaire. La situation est alarmante. Vous ne pouvez refuser.

Papen ignore encore tout dans cette nuit de juillet de ce qui s'est déroulé à Vienne et qui n'est qu'une autre Nuit des longs couteaux. Les nazis autrichiens, dirigés par l'inspecteur du Parti nazi Habicht, viennent d'essayer de s'emparer du pouvoir et, comme c'est leur habitude, ils ont tué : le chancelier Dollfuss a été abattu sans hésitation.

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