Max Gallo - La nuit des longs couteaux
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - La nuit des longs couteaux» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:La nuit des longs couteaux
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:3 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 60
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
La nuit des longs couteaux: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La nuit des longs couteaux»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
La nuit des longs couteaux — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La nuit des longs couteaux», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
Il n'est donc plus nécessaire de juger. Il suffit, si le Führer le veut, de tuer n'importe comment.
Quand le vice-chancelier est introduit dans la salle, Hitler se dirige vers lui, amical. « Comme il m'invitait à prendre ma place habituelle, raconte Papen, je lui déclarai qu'il n'en était même pas question et lui demandai un entretien entre « quatre yeux ». Les deux hommes passent dans une pièce voisine. Hitler semble compréhensif, bienveillant. Comme chaque fois qu'il a obtenu ce qu'il voulait, il paraît prêt à toutes les concessions et se présente comme l'homme de conciliation. Que lui importe puisque ses adversaires sont morts et que la Gestapo, avec réticence, rend aux familles ce qui reste d'eux : quelques cendres ?
« Je lui appris de façon fort sêche, continue Papen, ce qui s'était passé à la vice-chancellerie et chez moi et réclamai une enquête immédiate sur les mesures prises à l'encontre de mes collaborateurs ».
Le Führer se tait. Son silence peut tout signifier : qu'il ne savait pas, qu'il est prêt à ordonner une enquête, qu'il se moque de Papen ou qu'il approuve ses propos. Mais quand le vice-chancelier annonce qu'il démissionne, qu'il veut que l'on rende cette démission publique immédiatement Hitler s'insurge et refuse nettement.
« La situation n'est déjà que trop tendue, dit-il. Je ne pourrai annoncer votre démission que lorsque tout sera rentré dans le calme. En attendant ce moment voulez-vous au moins me faire le plaisir d'assister à la prochaine séance du Reichstag, où je rendrai compte de mon action ? »
Papen refuse à son tour. « Je ne vois pas la possibilité pour moi de m'asseoir au banc ministériel » dit-il.
Le Führer pourtant sur le point essentiel de la démission du vice-chancelier a obtenu ce qu'il désirait : la démission restera secrète. L'opinion ne saura rien des divergences entre le Chancelier et le vice-chancelier. L'unité du gouvernement du Reich, de Hindenburg à Papen, de Blomberg à Rudolf Hess, parait complète : Rœhm et les autres victimes ont été égorgés dans l'unanimité. C'est cette façade qui importe au Führer. Si Papen n'est pas à la séance du Reichstag, assis à son banc avec les autres membres du cabinet, il sera toujours temps d'aviser. La séance est fixée au 13 juillet à l'Opéra Kroll ; dans une dizaine de jours le sang aura séché.
LE CONSEIL DES MINISTRES DU 3 JUILLET.
Hitler rentre donc seul et tranquille dans la salle du Conseil des ministres. Le général Blomberg, Hess, Gœring, tous les ministres ont pris place autour de la longue table rectangulaire et Hitler, debout, les poings appuyés sur son dossier, va présenter sa version des événements.
Au fur et à mesure qu'il parle, la violence s'empare de lui. « Sous l'égide de Rœhm, dit-il, s'était formée une coterie unie par l'ambition personnelle et des prédispositions particulières... » La voix est chargée de mépris, de colère. Le Führer parle et comme chez tous les visionnaires, chez tous les hommes habitués à tromper souvent, il se pénètre peu à peu de sa vision, il finit par croire à ce qu'il dit, dont il a su pourtant qu'il s'agissait d'une supercherie. « Rœhm m'avait donné sa parole d'honneur à maintes reprises, continue-t-il, je l'avais constamment protégé et il m'a trahi, il a perpétré la plus horrible des trahisons à mon égard, moi, le Führer ». Rœhm assassiné ne peut être que coupable, il doit l'être, il l'est. « Rœhm avait des dispositions funestes... » Tout cela, Hitler le savait depuis de longues années, mais voici que c'est devenu insupportable. « Rœhm s'était entouré de gardes qui tous avaient subi de lourdes peines infamantes... » Le sang de Rœhm, en coulant, purifie le nazisme. « Et Rœhm voulait aussi trahir son pays... Des liaisons avaient été établies entre lui, Schleicher, M. von Alvensleben, Gregor Strasser et un diplomate français...» Hitler martèle les noms, les mots, il tue une seconde fois. En conséquence, conclut-il, lui, le Führer, a décidé une intervention immédiate dont le détail et les succès sont connus des membres du gouvernement.
Hitler s'assied. Son visage est couvert de sueur. Il vient de revivre la Nuit des longs couteaux, de jouer la scène du Justicier punissant la trahison, de répéter le grand discours à la Nation qu'il prépare. C'est le général Blomberg qui se lève pour lui répondre. L'officier est grave, digne, posé, calme. Il inspire, dans son uniforme sobre, avec ses décorations discrètes, le respect que l'on doit aux guerriers nobles et généreux, à la Reichswehr qui a le sens du devoir et de l'honneur.
« Je remercie, au nom du gouvernement, annonce Blomberg, le Chancelier qui, par son intervention décidée et courageuse, a évité au peuple allemand la guerre civile».
Une pause de Blomberg. Tous les visages sont tournés vers lui, et le Führer, les yeux fixes, regarde dans sa direction mais le voit-il ?
« Homme d'Etat et soldat, continue Blomberg, le Chancelier a agi dans un esprit qui a suscité chez les membres du gouvernement et dans l'ensemble du peuple allemand la promesse solennelle d'accomplir de grands exploits, de rester fidèles et de faire preuve de dévouement en cette heure si grave. »
Puis, c'est le ministre de la Justice qui souligne que le Führer a protégé le droit contre les pires abus, qu'il créait le droit de façon immédiate en vertu de son pouvoir de Führer et de juge suprême.
Le Führer paraît absent : il écoute, semble-t-il, un vague sourire sur les lèvres, ironique et méprisant. Ces généraux, ces juristes, ces aristocrates, tous ces hommes au col empesé, bourgeois, monarchistes, juges, professeurs, Junkers, diplomates, ils sont là, autour de lui, à l'approuver, à l'encenser dans leurs journaux. Et jusqu'à ce Monsieur Franz von Papen qui proteste et s'incline. Lui, Führer, il est d'une autre trempe, il sait, à l'aube, prendre un avion, frapper à la porte d'un ancien camarade, le revolver au poing. Il sait agir lui-même, et il s'emparera du pouvoir suprême, il remplacera le Vieux devant lequel il s'est incliné tant de fois humblement. Ce maréchal qui agonise et qui lui télégraphie ses remerciements.
Le Conseil des ministres du 3 juillet se termine et Hitler reconduit ses ministres jusqu'à la porte, respectueux des usages, en Chancelier du Reich qui estime ses collaborateurs.
Quelques heures plus tard, il reçoit Hermann Rauschning, ce président du Sénat de Dantzig, avec qui il aime à parler, à soliloquer. Là, dans son salon, avec quelques intimes, il se libère, évoque la mort prochaine du maréchal Hindenburg, le vieux. Les mots déferlent comme un torrent de violence, de détermination et de mépris.
« Ils se trompent.. Ils croient que je suis au bout de mon rouleau, commence Hitler. Ils se trompent tous. Ils ne me connaissent pas. Parce que je viens d'en bas, parce que je suis sorti de la « lie du peuple » comme ils disent parce que je manque d'éducation, parce que j'ai des manières et des méthodes qui choquent leurs cervelles d'oiseau. »
Hitler part d'un rire sonore. Ils : ce sont les Papen, les Blomberg, les Hindenburg, les autres, tous ces Junkers, ces élèves des Ecoles des Cadets, ces membres du Herrenklub. « Ah, si j'étais des leurs, je serais un grand homme, dès aujourd'hui. Mais je n'ai pas besoin qu'ils viennent me certifier ma capacité et ma grandeur. L'insubordination de mes S.A. m'a déjà coûté de nombreux atouts. Mais j'en ai encore d'autres en main. Je saurais encore m'en tirer si les choses allaient mal. »
Et le monologue continue, fascinant : Rauschning note mentalement et son effroi au fur et à mesure que le Führer parle augmente. Voilà des années qu'admis dans l'intimité de Hitler, considéré comme un allié inconditionnel il découvre le mécanisme d'un esprit en proie à la passion du pouvoir, que rien n'arrête et que chaque succès pousse plus avant dans la voie des certitudes et du mépris d'autrui. Hitler s'est levé, sa diatribe gagne encore en violence. « Ils n'ont pas la moindre vision des réalités, ces arrivistes impuissants, ces âmes de bureaucrates et d'adjudants ! »
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «La nuit des longs couteaux»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La nuit des longs couteaux» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «La nuit des longs couteaux» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.