Max Gallo - La nuit des longs couteaux
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Le Reich ignore, approuve ou se tait. Et puisque les principales victimes ont été exécutées, la clémence est possible. Elle intervient ce lundi 2 juillet à 4 heures.
Quarante-huit heures plus tôt Rœhm, Spreti, Heines et son jeune S.A. reposaient dans les petites chambres de la pension Hanselbauer. Schleicher, Bredow, Schmidt Kahr, dormaient ou travaillaient chez eux, paisiblement. Tant d'autres comme eux, innocents ou coupables de nombreux forfaits, qui allaient être abattus sans jamais être jugés au cours de ces quarante-huit heures d'un bel été et qui ne sont qu'une longue nuit, la Nuit des longs couteaux.
Épilogue
« CETTE FOIS, NOUS ALLONS LEUR RÉGLER LEUR COMPTE »
(Hitler, nuit du 20 au 21 juillet 1944)
« UN ENORME TRAVAIL. »
Le lundi 2 juillet 1934 vers 8 heures du matin, un motocycliste du ministère de l'Intérieur de Bavière, s'arrêtait devant un logement bourgeois de la banlieue de Munich et remettait un pli à l'une des locataires. Il s'agissait d'un long télégramme en provenance du siège de la Gestapo à Berlin et son auteur, un membre du S.D., avait participé à toutes les actions — arrestations, exécutions — de ces dernières quarante-huit heures. L'épouse put en lire le texte à ses enfants :
« Ma chérie, nous avons eu un énorme travail par suite de la mutinerie Rœhm. Nous avons travaillé jusqu'à 3 et 4 heures du matin et après cela toutes les dix minutes des coups de téléphone. On est fatigué à tomber raide et pourtant on est comme libéré d'un cauchemar. Je vous embrasse.
Votre Papa »
Sans doute, l'agent de la Gestapo dormait-il à l'heure où sa famille était informée de ses activités, heureuse de savoir qu'il était sain et sauf après le devoir accompli, et lui, heureux de pouvoir enfin se reposer. La mauvaise conscience n'est pas répandue chez les nazis.
La fatigue, ce lundi matin, écrase tous ceux qui ont vécu intensément la Nuit des longs couteaux. Il leur faut recommencer à vivre comme si rien ne s'était passé et pourtant ils savent : les épouses des victimes sont là, à hanter les ministères, à réclamer des nouvelles de leurs maris, parfois à demander qu'on leur donne au moins le corps pour lui procurer une sépulture décente. Mais, le plus souvent, on les renvoie, on les bouscule : elles ne doivent pas exister puisque les morts eux-mêmes, à l'exception de la dizaine dont les journaux ont parlé n'existent pas ou existent seulement dans l'imagination de la presse étrangère ou des organisations d'émigrés qui lancent au peuple allemand des appels qu'il ne peut et ne veut pas entendre. Le parti social-démocrate en exil déclare ainsi dans un manifeste :
« La bande de criminels qui s'est jetée sur l'Allemagne sombre dans la boue et dans le sang. Hitler lui-même accuse ses collaborateurs les plus intimes, les mêmes hommes qui l'ont porté au pouvoir, des dépravations morales les plus éhontées... Mais c'est lui qui a fait appel à eux pour la terreur, pour l'assassinat... Il a toléré et approuvé leurs atrocités, il les a nommés ses camarades... Aujourd'hui, il laisse assassiner ses complices non point à cause de leurs crimes, mais pour se sauver lui-même... Cent mille satrapes en chemise brune se sont rués comme une nuée de sauterelles sur le Reich... »
Ce texte, les citoyens du Reich l'ignorent. En ce lundi matin 2 juillet, comme à l'habitude, ils vont à leur travail dans la discipline. Les bouches de métro déversent sur la Wilhelmstrasse ou Unter den Linden les employés des ministères ; les équipes de jour de Krupp pénètrent au son de la sirène dans les hangars : tout continue comme si rien d'exceptionnel ne s'était déroulé entre le samedi 30 juin 4 heures et l'aube de ce lundi où les activités reprennent. Dans le métro de Berlin, dans les rues de Munich, à Francfort les Allemands lisent seulement dans leurs journaux les communiqués officiels annonçant par exemple que « le traître Rœhm renonçant à tirer lui-même les conséquences de ses actes a été exécuté. La Kreuz-Zeitung écrit qu'il « ne nous sera jamais possible de nous acquitter entièrement de notre dette de reconnaissance envers le Führer ». Et tous les journaux, avec quelques nuances parfois, imperceptibles à la plupart de leurs lecteurs, approuvent la répression. La Gazette de Francfort, la plus réservée pourtant, écrit : « Chaque Allemand ressent intimement qu'à la sévérité sans précédent du châtiment doit correspondre un crime sans précédent ».
La vie continue donc : rien ne s'est passé, les crimes ne doivent pas laisser de traces. Gisevius se « retrouve le lundi matin complètement épuisé, dans son bureau du ministère ». On lui apporte un message qui est parvenu par erreur au ministère du Reich. Il lit :
« Le ministre-président de Prusse et chef de la police secrète d'Etat à toutes les autorités policières. Par ordre supérieur, tous les documents relatifs à l'action des deux jours précédents doivent être brûlés. Rendre compte immédiatement après exécution. »
— Devons-nous également brûler nos radiogrammes ? demande le planton, un brigadier de police, à Gisevius.
Il présente tout un paquet de petites fiches blanches où sont notés les appels, les informations parvenues de tous les points d'Allemagne. Heure par heure, les traces des événements ont ainsi été relevées.
— Bien entendu, il faut les détruire tout de suite, réplique Gisevius.
« Un peu rudement, explique-t-il, je lui arrache le paquet. Il n'a pas franchi la porte que j'enferme la liasse dans le tiroir de mon coffre-fort ».
Ainsi il y aura quelques traces et Gisevius, pour l'histoire, témoignera. Mais les Allemands ignorent cela. Et souvent ils refusent de voir alors même que la vérité perce parce qu'un collègue disparu ou un voisin — Tschirschky par exemple — reparaît, la tête rasée ; que l'épouse de Bose, mère de deux jeunes enfants, a une crise nerveuse en apprenant que son mari est mort et qu'on lui donne simplement une urne contenant quelques cendres : un corps même mort parle et dit comment il a succombé. Les cendres sont muettes. On peut, si les familles insistent et si elles ont des appuis, remettre aux proches ces petites urnes grises. Celle de la veuve de l'Oberführer Hoffmann porte le n° 262 et celle contenant les cendres de Gregor Strasser est marquée du n° 16.
« VOUS AVEZ SAUVE LE PEUPLE ALLEMAND. »
Mais le conformisme et la terreur pèsent sur l'Allemagne et personne ne veut savoir. Les prisonniers eux-mêmes se taisent, portant l'effroi sur leur visage, et quand ils parlent, c'est pour louer la Gestapo, ses prisons, ses méthodes, le Führer juste et magnanime. Les proches du Reichspräsident Hindenburg eux-mêmes ont peur : le fils du secrétaire général Meissner, volontaire S.S., a été, au cours des événements placé délibérément par ses chefs dans une unité chargée de la répression. Le fils de Hindenburg a été soumis à des pressions. Et, ce lundi 2 juillet, la presse rend public un télégramme qui est daté de Neudeck et signé du maréchal Hindenburg :
« Au Chancelier du Reich, le Führer Adolf Hitler,
D'après les rapports qui m'ont été présentés, il apparaît que grâce à la fermeté de votre décision et grâce au courage dont vous avez fait preuve, payant de votre personne, les tentatives de haute trahison ont été étouffées. Vous avez sauvé le peuple allemand d'un grave danger. Je dois vous en exprimer mes profonds remerciements et toute ma reconnaissance.
Le Président du Reich, Maréchal Hindenburg »
La plus haute autorité du Reich, le plus grand des militaires vivants, ce vieillard de 87 ans, symbole de toute la tradition germanique, approuve donc toutes les violations du droit, les assassinats, les exactions commises dans la longue nuit, et Hitler se voit sacré sauveur du peuple allemand. Le même jour, Hindenburg remercie aussi Hermann Goering :
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