Max Gallo - La nuit des longs couteaux

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— Pourquoi n'êtes-vous pas venu plus tôt ?

Hindenburg ouvrant les yeux reconnaît dans la personne du Chancelier, Hitler. « Probablement, écrit Papen, il avait cru jusqu'à ce moment-là, que le chancelier arrivé de Berlin, s'appelait von Papen. » Mais peu importe au Führer l'humiliante méprise. Hindenburg va mourir et rien ne pourra empêcher que le nouveau président du Reich soit le Führer.

Le 2 août des salves d'artillerie, tirées régulièrement annoncent que vient de s'éteindre, à 9 heures du matin, le combattant de Sadowa et de Sedan. Ce vieux Prussien qui avait assisté, dans la galerie des Glaces à Versailles, à la proclamation de l'Empire d'Allemagne, le Maréchal Hindenburg, Président du Reich. Papen se rend immédiatement à Neudeck et, laissé seul dans la chambre mortuaire, il se recueille devant le vieux maréchal qui « reposait sur un lit de camp Spartiate, les mains jointes sur une bible, le visage empreint de la sagesse, de la bonté, de la résolution que j'avais tant vénérées. »

Quelques heures à peine après l'annonce de la mort alors que déjà s'organisent au mémorial de Tannenberg les funérailles, que le nazisme va ainsi utiliser la mort du Président pour mettre en scène l'une de ces cérémonies de masse, impressionnantes, où les foules communient et abdiquent leur autonomie, la loi accordant au Führer les prérogatives du Président est promulguée. Et quand Papen apporte au Führer la lettre de Hindenburg qui fait figure de testament du vieux Président, Hitler déclare : « Notre regretté Président m'a destiné cette lettre à moi personnellement. Je déciderai plus tard, si, et à quel moment je puis autoriser sa publication ». Papen ne peut que supplier, plaider pour une publication immédiate, puis finalement s'incliner. Que pourrait-il faire d'ailleurs ? Le président Hindenburg est mort à 9 heures le 2 août ; la loi faisant de Hitler son successeur a été, en fait adoptée dès le 1 eraoût au soir et à 9 h 30 la Reichswehr a prêté serment au nouveau chef de l'Etat.

Ainsi le scénario peut-être réglé sur le croiseur Deutschland, dans les brumes de la Baltique, a-t-il été respecté : Rœhm est mort et Hindenburg mort Hitler remplace le Président du Reich. Les journaux du soir paraissent encadrés de noir. Ils donnent les états de service du Maréchal défunt et souvent ils répètent le premier vers du beau chant du souvenir de l'armée allemande :

« Ich hatt' einen Kameraden ! »

Les officiers publient des études sur le passé héroïque de leur chef disparu et, en même temps, les journaux communiquent le texte du nouveau serment que le général von Blomberg impose à tous les membres de la Reichswehr.

« Je fais, devant Dieu, le serment sacré d'obéissance absolue au chef du Reich et peuple allemand, Adolf Hitler, chef suprême de la Wehrmacht. Je jure de me conduire en brave soldat et d'être toujours prêt à sacrifier ma vie plutôt que de rompre ce serment »

Ce même 2 août dans toutes les unités, les officiers et les soldats ont commencé de prêter serment. Tendant le bras, la main ouverte, ils jurent, leurs officiers d'abord, puis par groupes, la fidélité au Führer. Les cours de casernes retentissent du claquement des talons des soldats, des phrases solennelles répétées avec la voix sonore des commandements militaires.

Les jeunes soldats impressionnés, la gorge serrée, mêlent leurs mains au-dessus des étendards. Pour eux, pour beaucoup d'officiers qui ont grandi dans la conviction que la parole donnée est intangible, ce serment est un lien qu'ils ne sauront jamais briser. Ou derrière lequel ils s'abriteront pour continuer d'obéir aveuglément.

Ainsi Hitler a-t-il gagné le deuxième round comme il le prédisait à Rauschning et quand, le 2 août au soir, il reçoit le télégramme de Blomberg lui annonçant que « les officiers, sous-officiers, et soldats de toute la Wehrmacht ont solennellement prêté serment au Führer et chancelier du Reich, devenu chef suprême de la Wehrmacht » il sait qu'il l'a définitivement emporté. Qu'il a eu raison, dans cette nuit rhénane, de décider, seul, de s'envoler pour Munich, qu'il a eu raison de frapper, revolver au poing, contre la porte de Rœhm et de laisser abattre ses vieux camarades.

Il ne lui reste plus qu'à présider les obsèques de Hindenburg, qu'à marcher derrière le cercueil du vieux soldat sur lequel s'inclinent les centaines de drapeaux et de bannières de tous les régiments du Reich, qu'à proclamer dans une langue prophétique que Hindenburg va entrer au « Walhalla », qu'à organiser le plébiscite pour faire approuver par 88 % des Allemands, le 19 août, la loi — déjà en vigueur ! — qui fait de lui le chef de l'Etat. Le 20 août, il peut enfin adresser au général Blomberg une lettre de remerciements. L'armée a tenu parole en lui prêtant serment. Elle n'a pas affaire à un ingrat.

« De même que les officiers et soldats, écrit Hitler, se sont engagés vis-à-vis du nouvel Etat représenté par moi, je considérerai toujours comme mon devoir le plus sacré de défendre l'existence et l'intangibilité de la Wehrmacht et, pour exécuter le testament de feu le maréchal et rester fidèle à ma propre volonté, d'ancrer solidement l'armée dans son rôle unique d'organisme militaire de la Nation. »

Le Führer peut alors savourer son triomphe et c'est à Nuremberg, le 4 septembre, qu'a lieu sa célébration. Les morts, les assassinés de la Nuit des longs couteaux sont bien oubliés. Au Luitpold Hall de Nuremberg, dans l'immense salle décorée de milliers de drapeaux à croix gammée, Hitler avance dans l'allée centrale ; les musiques jouent le Badeniveilermarsch, les mains se dressent pour le salut nazi, les cris montent : Heil Hitler ! Heil Hitler ! Sieg Heil ! Le Fhrer marche lentement vers l'estrade ; qui se souvient de cette aube grise de Munich-Oberwiesenfeld, des forêts traversées pour gagner Bad Wiessee ? Adolf Wagner peut-être, dans le bureau de qui, le samedi matin 30 juin 1934, Hitler avait insulté, bousculé, envoyé à la mort Schneidhuber ? Mais Wagner est ici, aux côtés de Hitler. C'est lui qui lit la proclamation qui ouvre le Congrès du Parti nazi :

« La forme de vie allemande est définitivement fixée pour les mille ans à venir. L'âge des nerfs du XIX emesiècle s'est clos avec nous. Il n'y aura pas d'autre révolution en Allemagne pendant les mille ans à venir. »

Et, pour la première fois, le haut commandement de la Reichswehr, les Etats-majors des grandes unités sont là, présents, aux côtés du Führer, à ce Congrès du Parti. Dizaines et dizaines d'officiers de tradition, raides dans leurs uniformes, impassibles, assistant au Congrès du Parti, à la journée qui, au sein de ce congrès est consacrée à une revue et à des exercices militaires ; l'armée officiellement liée au Parti. L'armée qui croit, après la Nuit des longs couteaux, avoir gagné la première place dans le III emeReich, le Reich millénaire de Adolf Hitler. Dans Nuremberg pavoisée, les officiers supérieurs regagnent leurs hôtels ou les casernes où certains d'entre eux sont hébergés. Le soir alors que retentissent dans les rues les chants de jeunesses hitlériennes, ils boivent à l'Allemagne éternelle et à la nouvelle Wehrmacht qui, dans le nouveau Reich, comme jadis, l'armée de Prusse, reste l'âme inaltérable de la patrie.

CES MEMES HOMMES, UNE AUTRE NUIT.

30 juin 1934. 20 juillet 1944.

Autre temps, autre nuit, dix ans à peine. Aux corps de Rœhm, de Schleicher, de l'innocent critique musical de Munich, Wilhelm Eduard Schmidt, tant d'autres corps, des millions, se sont ajoutés ! La Gestapo et les S.S. ne remettent plus les cendres de leurs victimes aux familles. Elles s'envolent dans le ciel bas de Dachau, de Buchenwald ou d'Auschwitz. Autre temps, autre nuit : Hitler, depuis son quartier général, la Wolfsschanze, sa tanière de loup, Hitler parle à la nation allemande :

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