Max Gallo - 1942-Le jour se lève

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« Pour se rendre à la gare, le Reichsmarschall obèse, constellé d’une panoplie de décorations, endosse une ample pelisse de zibeline et ainsi ressemble à quelque chose entre un chauffeur de 1906 et une cocotte à l’Opéra. Si l’un de nous s’habillait de cette façon, il se ferait lapider. »

Et que diraient les soldats du front sils voyaient leur Reichsmarschall dans - фото 14

Et que diraient les soldats du front, s’ils voyaient leur Reichsmarschall dans cet accoutrement, soucieux plus de ses diamants que de leur sort ?

Sans doute continueraient-ils à se battre, parce que l’ennemi est en face, impitoyable, et qu’il n’y a pas d’autre issue que de s’accrocher au sol gelé, de rester avec ses camarades.

« Le plus terrible, c’est quand ils rampent », raconte le colonel Zinoviev au correspondant de guerre Vassili Grossman.

C’est le mois de janvier 1942, à une quarantaine de kilomètres de Kharkov.

Ces Allemands appartiennent à la VI e armée du général Friedrich Paulus.

« Tu leur tires dessus, à la mitrailleuse, continue le colonel Zinoviev – un paysan qui en 1927 a rejoint l’armée Rouge –, tu leur tires dessus au mortier, avec l’artillerie, tu les écrases et eux ils rampent, ils rampent, ils rampent ! Moi, désormais, je demande la même chose à mes soldats : “Rampez !” »

Grossman participe aux attaques avec la division du colonel Zinoviev.

« Gel mordant, neige qui crisse. L’air glacé coupe la respiration. Les narines deviennent collantes, les dents font mal.

« Sur les axes de notre avance gisent les Allemands gelés. Les corps sont absolument intacts. Ce n’est pas nous qui les avons tués, c’est le froid.

« Des petits malins redressent les Allemands gelés sur leurs jambes ou à quatre pattes, ils créent de savants groupes sculptés, fantastiques. Les corps gelés sont debout, les poings levés, les doigts écartés, certains ont l’air de courir en rentrant la tête dans les épaules. Ils portent des chaussures et de petites capotes toutes minces, en papier, des tricots qui ne gardent pas la chaleur.

« La nuit, avec la lune qui brille, les champs enneigés paraissent bleu foncé, et dans la neige bleue se dressent, installés çà et là par les petits malins, les corps sombres des soldats allemands gelés. »

On avance Encore des Allemands debout Lun deux en sousvêtements dans un - фото 15

On avance.

Encore des Allemands debout. L’un d’eux en sous-vêtements dans un maillot de papier.

« Dans un village qui vient tout juste d’être libéré, sur la place, gisent les cadavres de cinq Allemands et d’un soldat de l’armée Rouge.

« La place est déserte, personne à interroger, mais sans rien demander, on peut lire le drame qui s’est produit. L’un des Allemands a été tué d’un coup de baïonnette, un deuxième d’un coup de crosse, un troisième à la baïonnette et les deux autres par balles.

« Et le soldat de l’armée Rouge qui les a tués a reçu une balle dans le dos. »

C’est cela, le front de l’Est.

Les pilotes russes, qui sont abattus après quelques sorties, disent à Grossman :

« Notre vie est comme une chemisette de petit enfant ; très courte et pleine de merde. »

Et les Allemands utilisent la même formule, et peut-être l’ont-ils inventée !

Il y a dans les deux armées le même fatalisme, la même sauvagerie, la même barbarie pour imposer la discipline. Les Russes ont leurs bataillons « pénitentiaires » et on appelle les soldats qui en font partie des smertniki, les « hommes morts » !

Parmi eux, certains constituent des « détachements d’extermination » dont la mission est de tuer les Allemands qui occupent les maisons d’un village.

Le lieutenant qui les commande dit des « exterminateurs » :

« Mes soldats sont tous des bandits et la guerre dans ces maisons est une guerre de bandits. Il arrive qu’ils étranglent les Allemands de leurs mains. »

La fin de l’hiver 1942 approche.

« En fait, confie à Grossman le capitaine Kozlov, qui commande un bataillon de fusiliers motorisés affectés à une brigade de chars, je me suis dit : de toute façon tu es mort, et quelle importance que cela arrive aujourd’hui ou demain. Un homme qui commande un bataillon de fusiliers motorisés doit être tué. Il ne peut pas survivre. Et après en avoir décidé ainsi je vis facilement, j’ai l’âme parfaitement sereine, je vais au combat sans peur aucune. »

Et cependant il avoue à Grossman :

« J’ai très peur du printemps, ça va se réchauffer et les Allemands vont recommencer à nous pourchasser. »

Le capitaine Kozlov voit juste.

Dès la fin de février 1942, puis en mars et avril, les forces allemandes se préparent à l’offensive voulue par Hitler. Les généraux s’adressent à leurs troupes.

Le général Model, commandant suprême de la IX e armée, écrit dans un ordre du jour du 25 février 1942 :

« Ce que le soldat allemand a accompli au cours de cette incessante bataille en plein hiver contre un adversaire plusieurs fois supérieur en hommes et en matériel va entrer dans l’histoire allemande. »

Enfin Hitler parle au peuple allemand, au mois de mars 1942. Il fait l’éloge des soldats du front de l’Est.

Il n’évoque pas les 1 167 835 Allemands tués et blessés depuis l’attaque contre la Russie le 22 juin 1941.

« Aujourd’hui je peux vous dire que nous avons derrière nous un hiver comme l’humanité n’en a pas vécu depuis cent quarante ans, commence-t-il.

« Pendant quatre mois, nos soldats ont été cruellement éprouvés par la division Providence, éprouvés dans leur vraie valeur intérieure. Ils ont surmonté l’épreuve.

« Personne n’a le droit de mettre en doute notre certitude que tout ce que le destin nous réserve encore à l’avenir n’aura plus rien à voir avec ce que nous avons vécu…

« Les hordes bolcheviques qui n’ont pas pu venir à bout du soldat allemand pendant cet hiver vont être complètement écrasées au cours de l’été qui est devant nous.

« Le colosse communiste que nous avons pu connaître maintenant dans toute sa cruauté ne doit jamais toucher aux contrées élyséennes de l’Europe, mais en être contenu à une très grande distance et y trouver sa frontière définitive. »

En ce printemps 1942, c’est sur le front de l’Est que, une fois encore, Hitler joue son va-tout.

8

.

Hitler noue ses mains, les presse comme s’il voulait écraser entre ses paumes les réticences qu’il devine chez ses généraux.

Il va et vient dans sa « tanière du loup », son Grand Quartier Général situé à Rastenburg, au cœur de la forêt de Prusse-Orientale, non loin de la frontière avec ce qui fut la Pologne et qui n’est plus que le Gouvernement général à la tête duquel se trouve Hans Frank, dont l’obsession est de parvenir à la « solution finale » de la question juive.

Mais, en cette fin du mois de mars 1942, Hitler est d’abord obsédé par son projet d’offensive d’été en Russie.

« Si je ne m’empare pas du pétrole du Caucase, des puits de Maïkop et de Grozny avant l’offensive d’été, dit-il au général Paulus commandant de la VI e armée, autant en rester là tout de suite. »

Mais tous ses propos, son attitude fébrile montrent qu’il est décidé à lancer ses armées d’assaut.

Il veut croire qu’il va enfin en finir avec ces Untermenschen, ces barbares slaves, ces judéo-bolcheviques.

Puis tout à coup il se voûte, comme s’il était épuisé.

Ciano, qui le voit à Salzbourg les 29 et 30 avril, à l’occasion d’une rencontre voulue par Hitler, entre le Führer et le Duce, confie :

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