Max Gallo - 1942-Le jour se lève
Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - 1942-Le jour se lève» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.
- Название:1942-Le jour se lève
- Автор:
- Жанр:
- Год:неизвестен
- ISBN:нет данных
- Рейтинг книги:5 / 5. Голосов: 1
-
Избранное:Добавить в избранное
- Отзывы:
-
Ваша оценка:
- 100
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
1942-Le jour se lève: краткое содержание, описание и аннотация
Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «1942-Le jour se lève»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.
1942-Le jour se lève — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком
Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «1942-Le jour se lève», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.
Интервал:
Закладка:
On massacre ces Untermenschen. On brûle leurs isbas. On éventre leurs mères, leurs sœurs, leurs épouses. On tue leurs enfants, mais ces poux sont innombrables. Ils se battent comme des fous et tout à coup ils jettent leurs fusils, et ils se rendent. On les entasse par millions dans des camps de prisonniers où on les laisse mourir de faim, crever de froid.
Ciano, le ministre des Affaires étrangères de Mussolini, a même écrit dans son journal, dans les premiers jours du mois de janvier 1942 après avoir dîné avec le Reichsmarschall Goering :
« Goering était impressionnant quand il a parlé des Russes qui se mangent entre eux et qui ont même dévoré une sentinelle allemande dans un camp de prisonniers. Il racontait cela avec l’indifférence la plus absolue. »
On refuse de penser, d’imaginer.
On ferme les yeux pour mieux se souvenir des quelques jours de permission passés en Allemagne.
« Oh oui, nous étions vraiment des héros ! Rien n’était assez beau ni assez bon pour nous au pays, et les journaux ne tarissaient pas des exploits de nos camarades que nous allions rejoindre. Le front de l’Est ! Ces mots avaient une résonance particulière… Quand vous disiez aux gens que vous y partiez, tout se passait comme si vous ne deviez jamais en revenir. Chacun devenait plus amical, faisait preuve d’une sorte de cordialité un peu forcée, avec cette curiosité animale et ce regard spécial que l’on porte sur une chose condamnée.
« En notre for intérieur, nous étions nombreux à le croire. Nous parlions de notre “fin”. Quelque tireur d’élite, l’un de ces salopards, de ces snipers mongols aux yeux fendus, guetterait bien chacun de nous. Une chose nous tracassait beaucoup : nos corps seraient-ils renvoyés au pays, dans ce Reich pour lequel nous allions mourir, afin que nos enfants, nos épouses et nos mères puissent venir sur nos tombes ? »
Nous entrions en Russie, peu après avoir franchi la frontière allemande à Poznan.
Les trains stationnent là, parfois plusieurs dizaines d’heures, les uns près des autres, dans cette zone de triage. On entend les plaintes des blessés, nos « camarades », entassés dans un train sanitaire.
Et l’on raconte que l’un de ces trains-infirmerie aux wagons plombés, sans marques sur les wagons – pour ne pas attirer l’attention des partisans russes –, est resté plusieurs jours immobilisé sans que les cheminots osent ouvrir les portes, faute d’ordre.
Et 200 blessés allemands sont morts.
On entend aussi les plaintes provenant de ces autres wagons plombés, pleins de prisonniers russes, qui crèvent, entassés. On distingue des cris de femmes et d’enfants, on sait bien qu’il y a aussi des convois de Juifs de tous âges, qu’on dirige vers…
On refuse de penser au-delà.
On est des soldats.
Les Untermenschen, les judéo-bolcheviques n’ont aucune pitié pour nos camarades blessés. Ils ne respectent aucune convention. Alors, Befehl ist befehl, un ordre est un ordre.
On fusillera à la mitrailleuse des hommes, des femmes et des enfants, on les poussera à coups de crosse dans des wagons où ils vont mourir. Ils sont des Untermenschen , de la graine de partisans.
Befehl ist befehl.
Et tout refus d’obéissance est puni de mort.
On ne veut pas voir plus loin que les isbas situées de l’autre côté de la rue du village et dans lesquelles sont retranchés les Russes.
On attaque, on les chasse. Ils reviennent. On s’accroche. Notre artillerie les écrase. Et nous n’exultons même pas. On se bat avec désespoir et fatalisme.
On murmure qu’il y a des querelles entre généraux. On n’ose évoquer l’opposition de certains d’entre eux aux projets du Führer.
Le 29 janvier 1942, Ciano écrit dans son journal à l’occasion de la visite de Goering à Rome :
« Le Duce s’est entretenu hier pendant près de trois heures avec Goering… Celui-ci est très amer du fait des événements de Russie et il s’en prend aux généraux de l’armée qui sont des nazis tièdes ou ne sont pas nazis du tout. Il pense que les difficultés dureront encore tout l’hiver, mais reste malgré tout convaincu que la Russie sera battue en 1942 et que l’Angleterre devra déposer les armes en 1943. »
Goering séjourne à Rome pour convaincre Mussolini d’envoyer plusieurs divisions italiennes en Russie, car le Führer prépare une grande offensive pour l’été 1942. Il a besoin de troupes de ses alliés pour couvrir les flancs des divisions allemandes qui seront le fer de lance de cette offensive. Italiens, Roumains, Hongrois sont ainsi sollicités.
Hitler n’admet pas que ses généraux discutent le plan qu’il leur présente. L’offensive déclenchée au début de l’été 1942 se déploiera selon trois axes.
Au nord – première flèche –, on attaquera Leningrad, qui devra tomber, et au centre on maintiendra la pression sur Moscou.
Le deuxième axe, à partir de Kharkov, visera le Don et au-delà, sur la Volga, tout proche de la bouche du Don, Stalingrad. De là, une fois la ville tombée, on pourra prendre à revers Moscou.
Enfin tout au sud on pénétrera dans le Caucase, terre à blé, au sous-sol réserve de minerais rares, et sur les rives de la mer Noire et de la mer Caspienne riche de pétrole.
Les généraux (Reichenau, qui mourra bientôt d’une crise cardiaque, Manstein, Model, Paulus, Halder) rappellent que les troupes sont épuisées, que les Panzerdivisionen ont vu leur nombre de chars réduit, que les Italiens, les Roumains, les Hongrois ne disposent ni d’artillerie ni de chars, que ces divisions alliées n’ont pas l’expérience de la guerre à l’Est, de sa sauvagerie.
Si ces alliés cèdent, les divisions allemandes seront vulnérables sur leurs flancs.
Et les Russes disposent de leurs T34, puissants, et des Katioucha, ces lance-fusées à tubes multiples. Le général Halder indique que selon le service de renseignements allemand, les usines soviétiques de l’Oural produisent chaque mois 600 à 700 chars.
Hitler furibond frappe du poing sur la table, hurle qu’un tel taux de production est impossible. Puis il hausse les épaules, revient à ses projets d’offensive, comme s’il avait déjà oublié l’information que vient de lui communiquer Halder. Il est à nouveau enfoui dans ses certitudes.
Ce qui compte d’abord, dit-il, c’est Stalingrad, ce nœud de communication, situé sur la rive droite de la Volga, et dominant le pont de terre qui s’étend jusqu’à la boucle du Don. Et puis il y a le Caucase.
Il l’a dit, il le répète, comme s’il ne pouvait échapper à ses obsessions : Stalingrad, le Caucase.
Et l’offensive sera confiée aux divisions allemandes. Les Alliés tiendront la ligne du Don et celle de la Volga.
Ces fleuves eux-mêmes les protégeront.
À Rome, Goering parade.
Le 4 février, jour de son départ, il paraît ne pas entendre les questions précises que Ciano lui pose sur l’engagement des troupes italiennes sur le front de l’Est.
Pendant tout le repas, à l’Excelsior, Goering « parle » surtout des bijoux qu’il possède. Il a effectivement aux doigts des bagues d’une beauté exceptionnelle. Il a expliqué qu’il les a achetées en Hollande pour des sommes faibles – relativement faibles – après que les objets précieux eurent été séquestrés.
« On m’a raconté, poursuit Ciano, que Goering joue avec les pierres précieuses comme un petit enfant avec des billes.
« Lorsqu’il est nerveux, ses adjudants lui apportent un petit sac plein de diamants ; il les verse sur la table, les compte, les aligne, les mélange, et ainsi il redevient heureux.
« Un officier de grade élevé disait de lui hier soir : “Il a deux amours, les belles choses et la guerre.” Ce sont tous deux des plaisirs coûteux.
Читать дальшеИнтервал:
Закладка:
Похожие книги на «1942-Le jour se lève»
Представляем Вашему вниманию похожие книги на «1942-Le jour se lève» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.
Обсуждение, отзывы о книге «1942-Le jour se lève» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.