Max Gallo - Le Peuple et le Roi

Здесь есть возможность читать онлайн «Max Gallo - Le Peuple et le Roi» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, fra. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Peuple et le Roi: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Peuple et le Roi»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Le Peuple et le Roi — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Peuple et le Roi», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Et cette « fatigue », cette angoisse, touche la majorité de la population parisienne, qui est à l’écart des assemblées électorales, des sections. Ceux qui participent, qui votent, ne représentent qu’un citoyen sur vingt !

Pétion est réélu maire de Paris, par une minorité de quelques milliers de voix, sur les six cent mille habitants de la capitale !

Mais Pétion prétend représenter le peuple, alors que pour la majorité qui ne participe pas aux assemblées électorales, il n’est qu’un « magistrat populacier » et pour d’autres un « trembleur ».

On murmure : « Les enragés sont les maîtres aujourd’hui dans Paris et ne respirent que vengeance. » La ville a changé d’aspect. Les étrangers sont partis. Les riches se terrent ou ont gagné la province. Plus de carrosses, de livrées, de belles toilettes dans les rues.

« Vous trouverez aussi du changement dans les mœurs et les vêtements des Parisiens, écrit le libraire Ruault. Le bonnet rouge a repris vigueur. Tous les Jacobins le portent, excepté Robespierre, cette coiffure dérangerait trop des cadenettes bien frisées et bien poudrées. Je fais comme Robespierre quoique je n’aie point de cadenettes sur les oreilles. Je crois que le bonnet rouge ou blanc ou gris, ne va qu’aux manœuvres des maçons de la Révolution. »

On se soucie à nouveau, alors que les pluies et les froids de novembre commencent à sévir, de subsistance. Le prix du pain augmente. Mais on se contente de grommeler.

On sait que Paris est mené par une minorité d’autant plus violente qu’elle a conscience que la majorité de la population est réservée, voire hostile, et déjà si lasse de la hargne révolutionnaire qu’elle n’intervient plus, laisse faire dans les sections et les assemblées la poignée de citoyens qui s’entre-déchirent, Girondins, Montagnards, et quelques maratistes.

À la Convention, les députés de la Plaine se taisent, observent, de plus en plus mal à l’aise devant les manifestations de la haine que se portent Girondins, Montagnards, maratistes.

Et, premier d’une longue suite, le député Polycarpe Pottofeux démissionne début novembre, lassé de ces affrontements.

Il ne veut pas prendre parti, risquer sa tête pour dix-huit francs par jour, l’indemnité que la nation lui verse.

Les Girondins se sentent eux aussi menacés par cette minorité parisienne « enragée ».

C’est elle que vise Brissot quand il écrit à la fin du mois d’octobre 1792, dans un pamphlet adressé À tous les républicains de France : « Le peuple est fait pour servir la révolution, mais, quand elle est faite, il doit rentrer chez lui et laisser à ceux qui ont plus d’esprit que lui le soin de le diriger. »

Mais, pour s’emparer puis garder les rênes du pouvoir devant un peuple devenu spectateur, épuisé par ce qu’il a vécu depuis plus de trois années de bouleversements, d’émotions, de grandes peurs, c’est une lutte dont on devine déjà en cet automne 1792 qu’elle est « à mort ».

C’est Louvet, un écrivain devenu député du Loiret, qui, Girondin, attaque Robespierre.

« Qui, Robespierre c’est moi qui t’accuse de t’être continuellement produit comme objet d’idolâtrie. Je t’accuse d’avoir évidemment marché au suprême pouvoir. »

La majorité de la Convention décide de faire diffuser ce discours à quinze mille exemplaires. Et Brissot dans Le Patriote français poursuit l’attaque :

« On se demande pourquoi tant de femmes à la suite de Robespierre ? C’est un prêtre qui a des dévotes, mais il est évident que toute sa puissance est en quenouille ! »

Et tous les journaux girondins reprennent, martèlent cette idée : « Robespierre est un prêtre et ne sera jamais que cela. »

Maximilien monte à la tribune les 28 octobre et 5 novembre 1792. Il répond d’une voix énergique qui parfois se brise, comme si les forces lui manquaient, puis s’aiguise, tranchante.

On l’accuse de marcher à la dictature ?

« Nous n’avons ni armée, ni trésor, ni place, ni parti ! Nous sommes intraitables comme la vérité, inflexibles, uniformes, j’ai presque dit insupportables comme les principes ! »

On l’accuse d’avoir provoqué, soutenu des actes illégaux.

« Que nous reprochez-vous ? D’avoir désarmé les citoyens suspects ? Toutes ces choses étaient illégales, aussi illégales que la Révolution, que la chute du trône et de la Bastille, aussi illégales que la liberté elle-même ! Citoyens, vouliez-vous une révolution sans la Révolution ? »

Et il en appelle à la « réconciliation », à ensevelir les accusations dans un « éternel oubli ».

« Je renonce à la juste vengeance que j’aurais droit de poursuivre contre mes calomniateurs. »

Les députés du Marais l’applaudissent.

Ils s’éloignent des Girondins sans encore rejoindre la Montagne. Mais le soir du 6 novembre aux Jacobins, on acclame Maximilien. On porte des torches. On défile. On chante le Ça ira , La Marseillaise , La Carmagnole .

Triomphe ! Mais Robespierre est épuisé, et la maladie, fatigue et tension nerveuse suivie d’abattement, de dépression, le terrasse, jusqu’à la fin du mois de novembre.

Il ne pourra célébrer la victoire que, le 6 novembre, les armées de Dumouriez viennent de remporter à Jemmapes, dans une attaque frontale contre les troupes prussiennes.

L’élan patriotique des bataillons criant « Vive la nation ! » a bousculé les troupes du duc de Brunswick.

Et les soldats de Dumouriez marchent vers Bruxelles, Liège, Anvers.

C’est la panique chez les émigrés qui refluent en désordre, cependant que les députés belges proclament la déchéance de la maison d’Autriche, et envoient des délégués à Paris, plaider la cause de l’indépendance.

Dumouriez est acclamé.

On le célèbre dans les salons de Manon Roland et de Julie Talma où l’on croise nombre d’officiers, dont ce général Alexandre de Beauhamais, chef d’état-major de l’armée du Rhin.

Bien plus qu’après Valmy, Jemmapes et l’occupation de la Belgique font naître un sentiment d’euphorie et d’enthousiasme à la Convention.

Les députés approuvent par acclamation une déclaration qui devra être traduite dans toutes les langues :

« La Convention nationale déclare au nom de la nation française qu’elle accordera fraternité et secours à tous les peuples qui voudront recouvrer leur liberté. »

Mais il y a une condition nécessaire à cette liberté et au bonheur. Tous les peuples et d’abord le français doivent la connaître.

On la rappelle dans Les Révolutions de Paris.

« Voulez-vous guérir les maux ? Voulez-vous enfin prendre une marche certaine ? Voulez-vous être justes ?

« Remontez toujours à la source !

« Jugez Louis XVI d’après ses crimes, rendez justice en sa personne à la nation entière outragée par lui, jugez son exécrable épouse dont les vices et les forfaits effraient l’imagination la plus exercée à scruter le cœur des tyrans !

« Législateurs !

« Apprenez aux Français que vous voulez leur bonheur !

« Apprenez aux nations de l’Europe qu’elles ne jouiront de ce même bonheur qu’au même prix !

« Proscrivez selon le mode de la justice et de la prudence humaine les restes de cette race perfide !

« Qu’ils disparaissent tous et à jamais d’une terre libre !

« Brutus ne laissera dans Rome aucun allié, parent ou ami des Tarquins ! »

36

En ces premiers jours de novembre 1792, les journaux et la minorité de citoyens qui les lisent ou se réunissent dans les sections s’interrogent :

Faut-il imiter les Romains qui ont chassé le roi Tarquin, et se contenter de proscrire loin de la République le ci-devant Louis XVI ?

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Peuple et le Roi»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Peuple et le Roi» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Peuple et le Roi»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Peuple et le Roi» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x