Max Gallo - Le Peuple et le Roi
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Il est informé par Cléry de ce qui se dit, s’écrit, se prépare.
Son valet de chambre, qui a l’autorisation de voir sa femme deux fois par semaine, lui rapporte ce qu’elle lit, ce qu’elle entend. Et Louis est ému, quand il apprend que, sur l’air de Frère Jacques , on chante :
Ô mon peuple que vous ai-je donc fait ?
J’aimais la vertu, la justice
Votre bonheur fut mon unique objet
Et vous me traînez au supplice.
Et l’on murmure aussi la Complainte de Louis XVI dans sa prison :
Grand Dieu j’élève à toi mon âme gémissante !
Sous les coups d’un bourreau je suis prêt à mourir
Mais ne te présentant qu’une vie innocente
Du trône à l’échafaud, je marche sans pâlir.
Et à Cléry qui affirme que jamais Sa Majesté ne connaîtra le supplice, que les Français ne sont pas un peuple régicide, Louis répond, d’une voix calme :
« Ils me feront périr. »
Il ne craint pas le peuple, mais les conventionnels qui sont sous la surveillance des sans-culottes. Et Marat, dès qu’il a été décidé que le procès de Louis devant la Convention aurait lieu, a déposé une proposition décisive : lors de tous les scrutins du procès, les votes auront lieu par appel nominal et à voix haute.
La proposition de Marat est adoptée le 6 décembre, le jour même où la Convention décrète que Louis Capet sera traduit à la barre pour y subir son interrogatoire.
Chaque député dès lors sait que les « enragés » installés dans les tribunes de la Convention « jugeront » son vote. Et que c’est sa vie qu’il mettra en jeu, s’il se prononce en faveur du roi.
« Presque tous nos députés, note Manon Roland, en décembre, alors que se succèdent les séances de la Convention consacrées au roi, ne marchent plus qu’armés jusqu’aux dents. Mille gens les conjurent de ne coucher ailleurs qu’à l’hôtel. La charmante liberté que celle de Paris ! »
On craint de manifester son opinion.
Et dès lors, comme le constatent les Annales républicaines :
« Il règne dans cette ville, tranquille en apparence, une fermentation sourde et alarmante pour les bons citoyens. Les opinions sur le sort de Louis XVI s’y heurtent violemment. Les uns veulent qu’ils portent sa tête sur l’échafaud, les autres, et c’est le plus grand nombre, étrangers à toute autre passion qu’à celle du salut public, attendent dans un respectueux silence la décision de la loi… On trouva avant-hier soir, dans la salle d’assemblée de la section du Contrat social, plusieurs petits papiers semés par des agitateurs : ils avaient en tête trois fleurs de lys et on y lisait les deux mauvais vers suivants :
Si l’innocence est condamnée à mort,
Les assassins eux-mêmes en subiront le sort. »
Car des hommes veulent sauver le roi, par attachement à la monarchie, ou par prudence, pour préserver leur avenir. Car condamner Louis XVI à mort, si la monarchie un jour est rétablie – et certains le craignent et certains le pensent probable –, c’est porter la marque infamante du régicide et subir la vengeance du roi, qui pourrait être l’un des frères de Louis XVI, ou ce petit dauphin qui se souviendra de sa prison du Temple, des peurs qu’il a éprouvées.
Si le roi est exécuté, « les chemins seront rompus derrière nous, dit le conventionnel Le Bas. Il faudra aller bon gré mal gré. Et c’est alors qu’on pourra dire vivre libre ou mourir ».
Danton est persuadé de cela.
Il est convaincu que, « si le roi est mis en jugement, il est perdu car en supposant même que la majorité de la Convention refuse de le condamner, la minorité le ferait assassiner ».
Il accepte de recevoir un émigré, Théodore Lameth, ancien député à la Législative, frère aîné d’Alexandre et Charles Lameth, eux-mêmes députés feuillants.
Théodore arrive de Londres, pour tenter de sauver Louis XVI.
Il veut convaincre Danton, l’acheter peut-être, le persuader qu’en jugeant – et condamnant – Louis XVI : « Vous allez à votre perte en perdant la France. » Danton hausse les épaules, et répond :
« Vous ne savez donc pas qu’il faut passer par la sale démocratie pour arriver à la liberté ? »
Lameth insiste :
« Ceux qui ont enfermé le roi dans la tour du Temple croient peut-être avoir besoin d’un dernier crime, mais vous êtes, au moins directement, étranger à la déposition du roi, à sa captivité. Sauvez-le, alors il ne restera de vous que de glorieux souvenirs ! » Danton laisse Lameth développer ses arguments en faveur du roi, et tout à coup l’interrompt, martelant chaque mot de sa réponse :
« Sans être convaincu que le roi ne mérite aucun reproche, dit Danton, je trouve juste, je crois utile de le tirer de la situation où il est. J’y ferai avec prudence et hardiesse tout ce que je pourrai ; je m’exposerai si je vois une chance de succès, mais si je perds toute espérance, je vous le déclare, ne voulant pas faire tomber ma tête avec la sienne, je serai parmi ceux qui le condamneront. »
« Pourquoi ajoutez-vous ces derniers mots ? »
« Pour être sincère comme vous me l’avez demandé. »
Il faut de l’argent pour mettre Danton en mouvement.
Le baron de Batz, émigré à Coblence après avoir été, constituant, financier et conspirateur, Théodore Lameth, l’Espagnol Ocariz, agissant pour le compte de Manuel Godoy, Premier ministre du roi d’Espagne, versent plus de deux millions de livres pour l’achat du vote de députés à la Convention, parmi lesquels Fabre d’Églantine.
Danton réclame deux millions supplémentaires. Mais cela ne suffit pas. Et le Premier ministre anglais Pitt, et aussi le roi de Prusse ou l’empereur d’Autriche refusent de participer à cette tentative de corruption politique qui pourrait sauver Louis XVI.
Qu’on décapite ce malheureux roi, et, espèrent-ils, tous ceux qu’attire la Révolution française, ces libéraux d’Angleterre et d’Allemagne, comprendront ce qu’est la nature barbare de cette Révolution ! Et la condamneront. Le sang de Louis doit coaliser l’Europe contre la France.
Danton comprend vite que les chances de faire échapper le roi au procès devant la Convention et dès lors, il s’en persuade chaque jour, à la peine de mort, sont faibles.
Alors il se retire, laisse la place à ses proches, comme cet ancien boucher Legendre, fondateur avec lui du club des Cordeliers et député à la Convention, qui déclare de sa voix puissante et avec son éloquence de tribun qui veut la mort de Louis Capet :
« Égorgeons le cochon ! Faisons autant de quartiers qu’il y a de départements pour en envoyer un morceau à chacun ! »
Mais dans les départements, c’est d’une autre nourriture qu’on a besoin.
Or, en ces mois d’automne et d’hiver 1792, les citoyens les plus pauvres, qu’ils soient paysans de Beauce ou ouvriers du faubourg Saint-Antoine, souffrent à nouveau de la hausse du prix du pain, et de la rareté qui s’installe.
Les queues apparaissent devant les boulangeries. On pille les greniers. On arrête les convois de grains. On réclame la taxation des denrées.
À Paris, un jeune bourgeois, Jean-François Varlet, prend souvent la parole devant les sans-culottes, s’élève contre les riches.
Et le prêtre Jacques Roux, vicaire à Saint-Nicolas-des-Champs, habitant la section des Gravilliers, est lui aussi l’un de ces « enragés » qui exigent le partage des propriétés, la taxation.
Une députation venue de Seine-et-Oise se présente à la Convention, réclame la taxation des subsistances, déclare que la liberté de commerce des grains est « incompatible avec notre République qui est composée d’un petit nombre de capitalistes et d’un grand nombre de pauvres ».
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