Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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— Tu n’es pas espagnol, mais es-tu français ? me demandait Sarmiento. Nous aimons chacun à notre manière trousser les filles. Mais toi ?
Il s’éloignait un peu, me dévisageait. Est-ce que je craignais la vérole ? Il écartait la menace d’un haussement d’épaules. Qui n’avait pas, dans ses ancêtres, un vérolé ? On vous léguait la maladie, eussiez-vous vécu dans l’abstinence.
Il baissait la voix, murmurait que l’on craignait que la reine Élisabeth de Valois, toute pucelle qu’elle fut encore, n’en fut atteinte. Sa vieille Italienne de mère, Catherine de Médicis, le craignait et faisait donner à sa fille des bains de blancs d’œufs pour que la peau de la vierge restât lisse. Catherine craignait que Philipe II, averti du risque, ne touchât pas à son épouse et ne la répudiât.
Je ne voulais plus écouter. J’étouffais. J’insistais auprès de Sarmiento pour qu’il favorisât mon départ d’Espagne, mon enrôlement parmi ces chevaliers de Malte si peu nombreux qui affrontaient les infidèles. Eux étaient les héritiers des chevaliers du Temple ! Enguerrand de Mons les avait déjà rejoints.
Je m’impatientais.
On apprenait que les galères de Dragut avaient, devant Djerba, détruit une flotte espagnole et fait prisonniers des centaines de chrétiens.
Désormais, les Turcs et les Barbaresques imposaient leur loi d’une extrémité à l’autre de la Méditerranée.
Je voulais les combattre comme on se purifie.
35.
Un matin, enfin, j’ai revêtu mon armure et me suis agenouillé parmi les chevaliers.
C’était l’aube.
Comme on retire lentement un voile, le ciel déjà apparaissait bleuté, mais la mer était encore recouverte par la nuit. Elle respirait, paisible, au pied des murailles du fort.
Tout à coup, étouffant le bruit régulier du ressac, j’ai entendu battre les tambours des infidèles.
Ce roulement sourd auquel se mêlaient l’aigre sifflement des flûtes et le frottement aigu des crécelles nous a enveloppés.
Il faisait froid. J’ai frissonné et regardé autour de moi.
Dans la pénombre, j’ai deviné la foule des chevaliers agenouillés ou debout sur les remparts. Ils formaient une masse plus sombre que la lumière grise commençait d’effleurer. Leurs casques et leurs piques, les étendards et les bannières que le vent, qu’à Malte on appelle magistrale, faisait claquer se découpaient sur l’horizon.
J’ai reconnu ou plutôt deviné, agenouillé près de moi, le front posé contre la garde de son glaive, Enguerrand de Mons.
Je l’ai imité. J’ai fermé les yeux au moment où s’élevait la voix du Grand Maître de l’ordre de Malte, Jean de La Valette :
— Chevaliers, mes frères en Dieu, jurons devant Notre-Seigneur de défendre chaque pierre de notre île, qu’elle devienne l’enfer des infidèles, qu’ici commence la grande bataille et se célèbre la première victoire qui nous conduira jusqu’au tombeau du Christ !
Les voix des chevaliers et des soldats, auxquelles j’ai mêlé la mienne, ont clamé leur résolution et leur foi.
J’ai rouvert les yeux.
Les deux rades que séparait l’isthme de Saint-Elme, à l’extrémité duquel était bâti le fort, grouillaient des galères turques et barbaresques de Dragut et de Mustapha. La terre ferme disparaissait sous les uniformes rouge, vert et jaune des fantassins turcs, des janissaires au haut turban. Les cavaliers caracolaient à côté des soldats en marche, portant piques et arquebuses.
Ils étaient près de quarante mille à avoir débarqué à l’autre bout de l’île et à l’avoir parcourue, laissant partout des traînées de sang.
Et maintenant, comme une vague énorme, invincible, ils approchaient des murailles du fort Saint-Elme où nous étions quelques centaines à écouter battre leurs pas et leurs tambours.
Brusquement, alors que le ciel était entièrement bleu, dégagé de tous les voiles sombres de la nuit, les flancs de chaque galère – elles étaient des dizaines, formant une longue ligne, fermant les baies – se sont couronnés de gros bourgeons blancs. Et, en même temps que j’entendais les détonations des canons des navires, je vis les pierres des remparts se briser sous le choc des boulets. Certains étaient chargés de poudre et explosaient, d’autres étaient rougis au feu et leurs éclats étaient comme des coups de hache.
Nous nous sommes glissés sous les voûtes du fort, ne laissant sur place que des guetteurs, et j’ai serré à pleine main la garde de mon glaive, cette croix que j’allais lever, abattre, frappant d’estoc et de taille les infidèles, perçant leur corps, fendant leur front, tranchant leurs membres.
Seigneur, donnez-moi la force !
Seigneur, mon sang, ma vie sont à Vous !
Seigneur, je suis Votre chevalier. Je suis venu pour Vous servir et vaincre Vos ennemis !
Pour parvenir jusqu’à Malte que les flottes de Dragut et de Mustapha avaient commencé d’assiéger, le voyage avait été long. Plusieurs jours dans les bourrasques pour aller de Tolède jusqu’à Valence. Et il m’avait fallu attendre qu’un navire voulût bien m’embarquer pour rejoindre Barcelone.
Nous avions navigué à quelques encablures de la côte, nous cachant le jour au fond des criques, tant le capitaine et les marchands qui étaient du voyage craignaient les corsaires barbaresques.
— Ils sont les maîtres de la mer, avait dit en soupirant le premier, un homme fort qui allait et venait sur le pont au milieu des tonneaux et des ballots de peaux de mouton et de bœuf.
Il gardait les mains enfoncées dans une large ceinture de tissu rouge.
Ses propos renforçaient ma détermination : il fallait chasser les Barbaresques et les Turcs de cette mer romaine, Mare Nostrum, celle que l’empereur Constantin, lorsqu’il avait voué l’empire à la religion du Christ, avait faite chrétienne. Il fallait la reconquérir, repousser loin des côtes les musulmans, se souvenir de la devise de Constantin, de sa vision d’un crucifix sur lequel flamboyaient les mots : Tu hoc signo vinces (« Par ce signe tu vaincras »).
Le capitaine et les marchands qui m’entouraient m’écoutaient en silence, puis me regardaient avec commisération.
L’un d’eux, un Vénitien, Ciampini, me dit le deuxième jour, alors que nous avions jeté l’ancre près de la côte, que ce n’était pas de bataille dont lui et ses pareils – et même les royaumes, et naturellement la république de Venise – avaient besoin, mais de traités de paix de manière à pouvoir vendre tissus et armes, acheter épices et soieries sans craindre de se faire tuer et voler par les corsaires, ces brigands des mers. À cet égard, les chrétiens ne valaient pas mieux que les infidèles : tous détrousseurs et pillards ! La croix ou le croissant, le Christ ou le Prophète n’étaient que les masques de leurs rapines.
J’avais refusé de l’entendre plus longtemps. Je voulais garder ma résolution aussi pure qu’une eau de source.
Déjà, au moment où je quittais Tolède, Diego de Sarmiento avait tenté de me retenir. Philippe II regrettait mon départ pour Malte. Il le tolérait parce que j’étais français, mais il m’en garderait rigueur et lui avait fait comprendre qu’un renoncement de ma part m’eût valu quelques privilèges.
— Si tu ne changes pas d’avis, enfuis-toi vite, avait murmuré mon protecteur. On peut te retenir. Si les juges de l’Inquisition décident de te briser les genoux ou de t’enfermer sous bonne garde dans un couvent, tu ne seras pas à Malte avant longtemps.
Mon départ de Tolède avait donc ressemblé à une fuite. Mais ce n’est qu’à mon arrivée à destination que j’ai compris les raisons des réticences de Philippe II à me voir gagner l’île.
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