Max Gallo - Par ce signe tu vaincras

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J’ai eu honte de mes doutes !

Les corps pouvaient se mêler dans la mort, chairs putréfiées, mais les âmes étaient pesées par Dieu selon leurs mérites et rien ne pouvait confondre celles-ci avec celles-là.

Je priais. Mes doutes s’effaçaient. La mer pouvait bien vomir des corps par morceaux, les âmes les avaient depuis longtemps quittés.

Je sortais de Sainte-Marie-de-la-Victoire apaisé.

Dans les ruelles de Bourg, les hommes s’affairaient à relever les murs des maisons que les boulets des canons de Mustapha et Dragut avaient fracassés. On bâtissait de nouveaux remparts. On reconstruisait le fort Saint-Elme presque entièrement détruit.

Souvent, en soulevant les blocs effondrés, on découvrait des corps eux aussi rongés.

Lorsque leur état ne permettait pas de les reconnaître, on les enterrait la nuit, loin des sépultures honorées, comme s’il s’était agi de pestiférés.

Sachant cela, j’étais à nouveau saisi par le désespoir.

J’ai souvent imploré Votre aide, Seigneur, en ces jours qui étaient pourtant ceux de notre victoire sur l’infidèle.

Mais je ne pouvais me confier qu’à Vous.

Car j’errais sur l’île, chevauchant d’une tour de guet à l’autre, seul.

Enguerrand de Mons avait le premier quitté Malte, chargé par le Grand Maître de l’ordre de le représenter auprès de la reine mère Catherine de Médicis et du roi Charles IX. Je l’avais accompagné jusqu’à la galère qui devait le conduire à Naples. Puis, par voie de terre, il regagnerait le royaume de France, séjournerait quelques jours dans la Forteresse de Mons avant de se diriger vers Paris où résidait la cour de France.

Alors qu’il avait déjà franchi la passerelle, il m’avait encore incité à l’accompagner. La guerre pour la foi en Christ allait, m’avait-il dit, se dérouler en France. C’est là que les hérétiques étaient les plus nombreux, qu’ils étaient protégés par les plus grands du royaume, par Catherine de Médicis elle-même qui ne songeait qu’à préserver le pouvoir de ses fils.

— C’est une sorcière, une Médicis, une marchande ! répétait-il.

Il m’avait rapporté les propos colportés par l’ambassadeur de Venise qui avait fait escale à Malte. La reine mère était au cœur de tous les complots qui se faisaient et se défaisaient à la cour. Certains étaient dirigés contre les huguenots : les Condés, les Bourbons, les Coligny, les Thorenc – « votre frère, Bernard, votre sœur ». D’autres cherchaient à abattre les Guises. La reine espérait, en les opposant les uns aux autres, catholiques contre protestants, détruire tous ceux qui auraient pu contester le pouvoir royal.

— Elle vit entourée de mages et d’astrologues, d’empoisonneurs. Les uns lui préparent des mixtures, des onguents, des parfums mortels qu’elle verse et répand là où elle peut. Les autres dressent des horoscopes, construisent des miroirs qu’elle interroge, cherchant à y découvrir combien de fois tel ou tel de ses fils, Charles ou Henri, ou de leur rival, le prince de Navarre, y sera reflété. Et, selon le nombre, elle comptera les années de règne, elle évaluera la durée de vie, elle l’abrégera si elle peut.

Elle utilisait aussi les services d’un « envoûteur d’airain » qui confectionnait de petits automates représentant tel ou tel prince, tel ou tel de ses ennemis, et l’envoûteur fichait des aiguilles dans ces statuettes mobiles, en brisait les membres, en arrachait la tête, les écrasait. La reine Catherine guettait les effets de ces envoûtements sur le corps de ceux dont elle voulait la mort.

J’étais à la fois fasciné et effrayé. Je m’étonnais qu’il partît pour cette cour avec autant d’allant et songeât même à m’inviter à l’y accompagner.

— C’est un nœud de vipères ! avait-il dit. Mais c’est dans le royaume de France que se gagne ou se perd la guerre du Christ. Philippe II le sait, le Grand Maître de l’ordre le sait, le nouveau pape Pie V le sait. Il faut contraindre Catherine de Médicis et Charles IX à agir contre les huguenots. Je voudrais…

Il souhaitait que je tente de ramener à la vraie foi mon frère Guillaume et ma sœur Isabelle. Depuis la mort de notre père à Saint-Quentin, Guillaume était devenu l’un des huguenots les plus proches de l’amiral de Coligny, l’un des quelques nobles qui dirigeaient le parti protestant. Quant à Isabelle de Thorenc, elle était restée dans l’entourage de Catherine qui aimait la beauté, la grâce et l’esprit des jeunes femmes. On disait qu’elle rêvait de marier un jour Isabelle avec un noble catholique et jeter ainsi le trouble dans les rangs de la secte calviniste.

— La guerre civile a commencé et elle sera impitoyable.

Philippe II avait fourni à Catherine et à Charles IX des troupes qui avaient permis aux catholiques de l’emporter sur les protestants au cours des premières batailles.

Mais rien n’était gagné. Les huguenots se rassemblaient, saccageaient les églises, massacraient les moines, les prêtres, les fidèles là où ils le pouvaient, comme à Pamiers ou à Nîmes.

— Ils tuent les catholiques avec la même rage qu’ils décapitent les statues de saints et celles de la Vierge.

Je me souviens encore du ton de sa voix lorsqu’il avait ajouté :

— Il faudra leur rendre la pareille.

J’ai refusé d’accompagner Enguerrand de Mons.

Peut-être, Seigneur, ai-je été couard. Mais je n’ai pas eu le courage d’affronter les miens, mon frère Guillaume et ma sœur Isabelle. J’éprouvais un sentiment d’effroi et de la répulsion à l’idée de me trouver plongé dans ce « nid de vipères » – Enguerrand de Mons, l’avait qualifié ainsi – qu’était la cour de France.

Il avait frappé du talon.

— Il faut écraser la tête de ces serpents ! avait-il dit.

Je ne m’en suis pas senti capable.

Autant je voulais continuer la guerre contre les infidèles, autant mon bras devenait lourd et se paralysait lorsque j’envisageais de lever mon glaive contre les hérétiques.

Au lieu de m’opposer à lui, j’avais ainsi longuement conversé, en chevauchant, avec Robert de Buisson.

Je l’avais convaincu de ne pas chercher querelle à Enguerrand de Mons et j’avais fait de même avec ce dernier.

Mais ils se défiaient du regard, se provoquaient. Ils rêvaient d’en découdre en champ clos, et cela avait commencé dès le lendemain de notre victoire, alors que les voiles des navires de Dragut et de Mustapha se détachaient encore sur l’horizon.

C’était folie, et je n’avais trouvé comme moyen de les empêcher de s’entre-tuer que de les entraîner l’un après l’autre loin de Bourg et du fort Saint-Elme.

Mais le royaume de France, la guerre qui s’y fomentait entre huguenots et catholiques les obsédaient.

Écoutant Robert de Buisson, j’avais parfois le sentiment d’entendre Enguerrand de Mons, mais c’était comme si son discours avait été inversé, à l’instar des figures de cartes à jouer.

Comme Enguerrand de Mons, Robert de Buisson s’en prenait à la reine mère, cette ensorceleuse, descendante d’une lignée de marchands qui avaient acheté leur noblesse avec le prix des draps qu’ils avaient vendus. Maintenant elle se vendait et bradait le royaume de France à Philippe II. Le roi de France allait moins compter qu’un seigneur d’Espagne ! Déjà les soldats de Philippe II avaient, à Dreux, massacré des Français huguenots, et permis la victoire des papistes. À Bayonne, le duc d’Albe avait rencontré Catherine, et l’on pouvait imaginer ce qu’ils avaient ourdi ensemble : le massacre de tous les protestants de France.

— Ils ont commencé à nous tuer, avait poursuivi Robert de Buisson, à incendier nos temples, à nous interdire de pratiquer notre foi. Qu’imaginent-ils : qu’ils vont pouvoir nous traiter comme ces gueux des Pays-Bas massacrés par les troupes du duc d’Albe ? Nous savons nous battre, et les mercenaires suisses du duc ne nous effraient pas. Et, s’il le faut – vous entendez, Bernard ? –, nous engagerons des lansquenets allemands qui valent mieux que ces Suisses. Nous ne nous laisserons pas égorger comme des moutons !

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