Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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Mais, comme s’il avait senti mon trouble, Diego de Sarmiento me rendait visite à toute heure du jour et de la nuit.
Il était dans un état d’exaltation que je ne lui avais jamais connu.
Il m’entraînait le long des ruelles de la ville encombrées par les voitures chargées des coffres des nobles, parcourues par les soldats qui s’apprêtaient à embarquer. Sur les quais se cabraient les chevaux qu’il fallait entraver avant de les charger dans des barques pour les transporter jusqu’aux navires ancrés dans la rade d’El Bahia ou dans celle d’El Orzan ; ils échappaient parfois aux palefreniers et s’enfuyaient vers la Pescadería.
— Songe, me disait Sarmiento, que cette ville a été un temps aux émirs de Cordoue ! Cette Corogne, au bord de l’Océan, entre les mains des infidèles ! Quel sacrilège et quelle humiliation ! Ils s’en souviennent et si nous ne les écrasons pas, un jour, alors que nous aurons depuis longtemps comparu devant le tribunal de Dieu, les descendants de ces émirs voudront la reprendre. Et ils trouveront des alliés ! Ce mariage entre notre roi Philippe et la reine d’Angleterre est un moyen d’étrangler le roi de France et de le contraindre à combattre avec nous. C’est aussi le moyen de réduire les hérétiques anglais. Quand Philippe II sera roi d’Angleterre, alors nous allumerons les bûchers !
Il se penchait vers moi, m’interrogeait : avais-je vu le comte Rodrigo de Cabezón ? m’avait-il parlé de ces espions français, des huguenots qui, en Angleterre, cherchaient à soulever la population et conspiraient contre la reine ?
— Je veux, me disait-il, que tu tranches la tête de ces serpents ! Quels qu’ils soient ! Es-tu prêt pour cette tâche ? Tu ne seras pas seul pour l’accomplir…
Il s’éloignait sans me fournir plus de précisions et ce n’est qu’à bord du navire, après que nous eûmes mis à la voile, que j’ai reconnu, se tenant à la poupe, non loin de Sarmiento et de Philippe II, Enguerrand de Mons et le père Verdini.
J’ai essayé de me détourner et de les fuir.
Je ne voulais pas retrouver les visages de mon passé ni connaître le rôle qui m’était échu.
Mais un navire est une prison et, dès le premier jour de notre traversée, les gardes de Sarmiento m’ont conduit vers l’une des trois cabines situées sous le château arrière.
Le père Verdini et Enguerrand de Mons y étaient assis, de part et d’autre de Sarmiento, sur des coffres aux larges ferrures noires. Comme s’il avait craint que nous n’échangions des souvenirs, mon protecteur a dit aussitôt, d’une voix de commandement :
— Vous savez ce que Dieu et le roi attendent de vous !
Puis il nous a laissés.
Nous nous sommes entre-regardés.
Tant de temps entre nous, comme un fleuve trop large.
Le père Verdini n’était plus qu’un homme au corps rabougri mais aux gestes nerveux, dont la voix saccadée était toujours aussi aiguë.
Il s’est levé et avancé vers moi.
— Mon fils, a-t-il dit en se signant, puis en cherchant à m’embrasser.
Je me suis dérobé et il est resté les bras ouverts, désemparé, avant de se tourner vers Enguerrand de Mons.
Au moment où, malgré moi, à l’instar d’un sanglot qui envahit la poitrine, j’allais rappeler le souvenir de Mathilde de Mons, son frère a murmuré :
— Elle est morte.
Puis, en se redressant et en me fixant, il a ajouté d’une voix plus forte :
— Elle est comme morte pour moi.
Elle vivait donc et j’en ai été à la fois apaisé et heureux.
Je Vous ai remercié, Seigneur, de ne pas l’avoir châtiée, de lui donner encore le temps de vivre et d’obtenir peut-être Votre pardon.
— La faute est mienne, a dit le père Verdini en se martelant la poitrine de son poing fermé.
Il avait laissé s’accomplir la trahison de ceux dont il avait charge d’âme, expliqua-t-il. Et ces malfaisants avaient compromis les desseins de l’empereur et du roi.
Les Thorenc s’étaient dressés contre la sainte Église et s’obstinaient dans l’erreur et la trahison. Les prêtres et les moines anglais appelaient à l’aide contre ces malfaisants, ces « mal-sentants de la foi ».
— Il faut les empêcher de nuire encore, et c’est à nous qui les avons connus, qu’ils ont blessés au cœur de l’affection que nous leur portions, c’est à nous de les terrasser. Ils sont les fils du démon !
Il a parlé longtemps et j’ai compris que je serais l’appât qu’on leur tendrait.
Il me faudrait aller dans les rues de Londres, les poches remplies de ducats. Je rendrais visite à ceux dont on savait qu’ils étaient hostiles à ce qu’ils appelaient le « mariage espagnol ». Je dirais que je me repentais, que Dieu m’avait éclairé. Que je voulais retrouver mon père, mon frère et ma sœur afin de les aider. La lecture des Saintes Écritures m’avait ouvert les yeux. J’avais découvert que la cour d’Espagne était un lieu de corruption. Je voulais combattre les papistes, révéler que des troupes espagnoles – plus de dix mille hommes – s’apprêtaient à débarquer en Angleterre. Qu’une quinzaine de navires chargés de soldats avaient déjà quitté les Pays-Bas. Il me fallait retrouver mon père afin qu’il renseigne ses amis anglais sur les tortueuses intentions de Charles Quint et de Philippe. Qu’on me conduise donc à mon père, le comte Louis de Thorenc, et à ses enfants, Guillaume et Isabelle, dont je savais qu’ils étaient arrivés clandestinement à Londres.
— Ils voudront te rencontrer, a poursuivi le père Verdini. Nous les attendrons avec toi.
Il a regardé Enguerrand de Mons qui serait le bourreau. Lui, le prêtre, prierait pour les condamnés.
— Et moi, je suis Judas ? ai-je murmuré.
Le père Verdini s’est récrié. Lutter contre les malfaisants, c’était servir Dieu et non Le trahir. Eux, qui avaient conclu alliance avec les infidèles avant de devenir des hérétiques, étaient les seuls félons et devaient être châtiés.
Verdini s’est approché de moi : est-ce que j’avais oublié le bagne d’Alger ? les supplices infligés par Dragut-le-Cruel ? la mort des uns, la corruption des autres, l’humiliation de tous ? Voilà ce que les hérétiques et les traîtres avaient permis !
J’ai baissé la tête, pensé à Mathilde de Mons et à Michele Spriano.
Mais Dieu n’a pas voulu que je sois Judas.
J’ai fait mine, pourtant, d’accomplir ma mission.
Quand nous eûmes débarqué à Southampton, après cinq jours de traversée, j’ai chevauché par les ruelles de Londres.
On n’y aimait point les Espagnols, les papistes. Or, pour la foule, j’étais l’un d’eux. On m’insultait, on crachait dans ma direction. On tentait d’irriter mon cheval. Parfois, on me lançait des détritus au visage.
Le jour même où l’on célébrait les noces du roi Philippe et de la reine Marie Tudor dans la cathédrale de Winchester, on a tenté de me renverser. Des enfants s’étaient accrochés à mes bottes comme des rats. Et j’ai dû éperonner mon cheval, rejoindre un groupe de nobles espagnols qui regagnaient leurs hôtels.
Mais nous avons tous subi le même sort.
Ce peuple haïssait les étrangers au teint mat, élégants et fiers, qui paradaient dans leurs vêtements de velours noir et de satin blanc.
Les Espagnols avaient hâte de quitter cette ville, ce pays où la pluie ne cessait jamais, les contraignant à changer de vêtements plusieurs fois par jour, leurs chapeaux et leurs pourpoints imbibés d’une eau glacée qui ruisselait sur les pavés, et devenait, mêlée aux ordures et aux excréments, une boue noirâtre et glissante.
C’est dans cette boue qu’on m’a traîné.
Un matin, peu après que j’eus quitté l’hôtel, alors que la pluie tombait encore plus dru, les gouttes glissant dans mon cou, le feutre de mon chapeau collant à mon front et à mes joues, quelques hommes – et non plus cette fois des enfants ! – se sont précipités sur moi comme je passais sous un porche.
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