Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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Il m’a pris le bras et m’a guidé par les couloirs du Palacio.
Nous avons traversé de grandes salles aux murs desquelles étaient accrochés des crucifix, des armes et des tapisseries. Dans la pénombre, les meubles de bois noir ressemblaient à des rochers massifs. Je devinais de grands tableaux aux cadres dorés.
— Le comte Rodrigo de Cabezón, ambassadeur d’Espagne auprès du roi de France, nous écrit qu’Henri II se veut un bon catholique. Son épouse Catherine est nièce du pape. Elle navigue avec l’habileté d’un vieux marin. Elle voudrait marier l’une de ses filles à notre roi Philippe. Mais l’empereur a choisi pour Philippe la reine d’Angleterre, et, lorsque ce mariage sera conclu, la France, enserrée entre nos mâchoires, devra bien se soumettre.
Sarmiento s’est arrêté et m’a fait face.
— Sais-tu qui est ici auprès de moi ? Enguerrand de Mons, le frère de cette renégate. Il n’est pas le seul noble français à avoir choisi de servir le roi et l’empereur catholiques. S’ils veulent conserver leur trône, Henri II et Catherine doivent aller là où souffle le vent. Et nous sommes le vent !
Il m’a invité à le suivre, me racontant que, d’après le comte Rodrigo de Cabezón, Henri II, irrité par les conciliabules et les conspirations des « mal-sentants de la foi », s’était emporté : « Je jure que si je parviens à régler mes affaires extérieures, avait-il confié à l’ambassadeur, je ferai courir par les rues le sang et les têtes de cette infâme canaille luthérienne ! »
— Nous l’aiderons à régler ses affaires extérieures, a ajouté Diego de Sarmiento. Et même nous lui prêterons quelques-uns de nos soldats et de nos inquisiteurs pour qu’il en finisse avec ses huguenots.
Le ton de sa voix était tranchant comme une lame affilée. Il me glaça lorsqu’il ajouta que, selon Cabezón, le comte Louis de Thorenc, son fils Guillaume et sa fille Isabelle avaient rejoint les rangs de ces nobles protestants qui, autour de l’amiral de Coligny, du prince de Condé, de bien d’autres, avaient rompu avec la foi catholique et se proclamaient réformés.
De son bras Sarmiento m’a enveloppé l’épaule.
Toutes les lignées, a-t-il ajouté, même les plus illustres, portaient sur leur tronc des branches pourries.
Il savait que don Garcia Luis de Cordoza, son oncle, capitaine général de Grenade, protégeait une Mauresque, une rouée qui se prétendait catholique, mais qui était en fait une Thagri, de ces Maures qui n’avaient jamais accepté la Reconquista. Qui pouvait croire que cette femme était devenue bonne catholique ?
— Les convertis, les renégats ont des âmes de félons. Qui a trahi sa foi trahira de nouveau, a-t-il conclu. Mais don Garcia est un corrompu que l’empereur protège en souvenir des guerres passées.
J’ai commencé d’apprendre ce jour-là ce qu’est le gouvernement des hommes.
Nous étions arrivés dans une pièce plus petite que les autres, aux murs couverts d’étagères sur lesquelles s’alignaient des livres.
L’un d’eux, posé sur un chevalet, était ouvert.
Cependant que Diego de Sarmiento le feuilletait, j’ai dit que Michele Spriano m’avait confié, avant de partir s’embarquer à Málaga, un exemplaire de La Divine Comédie auquel il tenait plus qu’à la vie.
Je l’ai extrait de ma chemise et l’ai tendu à Diego de Sarmiento.
— Michele Spriano…, a-t-il murmuré en prenant le livre.
Sa voix était si sourde que je Vous ai prié, fermant les yeux, que je Vous ai supplié, Seigneur, de protéger Michele.
Mais il était trop tard. Vous aviez jugé qu’il fallait qu’il souffre encore, mais pour le punir de quelles fautes ?
Sur le même ton monocorde, Diego de Sarmiento a raconté comment des corsaires barbaresques avaient attaqué trois galères espagnoles qui avaient quitté Barcelone pour Gênes.
Michele Spriano était à bord de celle qui avait été capturée par les infidèles.
Il y avait eu un long combat. L’un des marins qui avaient réussi à rejoindre les autres navires espagnols avait expliqué que le marchand italien avait été épargné par les Barbaresques et jeté comme un sac sur le pont de la galère musulmane. Il s’était pourtant battu aux côtés de l’équipage, mais était de bonne prise.
Je l’ai imaginé enchaîné dans le réduit au-dessus de la chiourme, parmi les rats, dans les odeurs d’excréments.
Seigneur, pourquoi ?
— Ils ne le tueront pas, puisqu’ils ne l’ont pas fait durant le combat, a dit Sarmiento. Ils fixeront sa rançon. Et nous la verserons aux moines rédempteurs afin que, dès leur prochain voyage à Alger, ils puissent le racheter.
— Toute cette souffrance…, ai-je murmuré. Protégez-le, Seigneur !
Sans doute Sarmiento n’a-t-il pas apprécié ma prière, le ton suppliant de ma voix.
— Dieu ne nous aide que si nous brandissons le glaive ! a-t-il lancé. Il n’entend pas les pleureuses. Il veut des chevaliers !
Sarmiento s’est rapproché du chevalet et a commencé à lire d’une voix forte :
— « Le soldat qui revêt son âme de la cuirasse de la foi comme il revêt son corps d’une cuirasse de fer est à la fois délivré de toute crainte et en parfaite sécurité ; car, à l’abri de sa double armure, il ne craint ni l’homme ni le diable. Loin de redouter la mort, il la désire ; que peut en effet craindre celui pour lequel, dans la vie ou dans la mort, le Christ est la vie et la mort est un gain ?… Les soldats du Christ font la guerre en toute bonne conscience… C’est pour le Christ qu’ils donnent la mort ou la reçoivent… S’il tue un malfaisant, il ne commet pas un homicide, mais un malicide ; il est le vengeur du Christ contre ceux qui font le mal et obtient le titre de défenseur des chrétiens. »
Sarmiento a relevé la tête.
— Voilà ce qu’écrit saint Bernard dans la charte des chevaliers du Temple, a-t-il ajouté. Saint Bernard dit : « Si ces chevaliers tuent, c’est pour le Christ ; s’ils meurent, le Christ est pour eux ! »
Sarmiento s’est avancé vers moi.
— Jamais la Terre n’a porté autant de malfaisants, a-t-il dit. Sois ce soldat du Christ, toi qui te nommes Bernard !
27.
J’ai vécu plusieurs années dans l’ombre de Sarmiento.
Je l’ai admiré.
Je l’ai vu sauter dans une arène, armé seulement d’une courte dague, affronter un taureau qui piaffait et dont la bave inondait le mufle d’une mousse blanche.
Il s’est avancé vers lui, bras écartés, semblant offrir sa poitrine aux cornes de l’animal.
C’était dans la petite ville de Benavente. Toute la cour, toute la noblesse de Castille se pressait sur les gradins autour de Philippe le régent et de son fils don Carlos.
Sarmiento me chuchota que cet enfant de neuf ans, héritier du trône d’Espagne, petit-fils de Charles Quint, était une pauvre marionnette folle qui souvent se roulait sur le sol, désarticulée, hurlant, frappant sa grosse tête ridée comme celle d’un vieillard contre les pierres, et bavant comme un animal furieux dont il n’avait pas même la force, boiteux, bossu, idiot, si laid qu’on osait à peine le regarder – telle était la croix que portait notre régent, notre Philippe.
Nous avons quitté Valladolid pour regagner La Corogne où nous attendait une flotte de cent vingt-cinq navires.
Depuis des semaines, dans le Palacio de Valladolid, il n’était pas un noble de Castille ou d’Aragon qui n’intriguât pour être de ce voyage, se rendre à Londres assister au mariage de Philippe et de la reine d’Angleterre, Marie Tudor.
J’ai pu mesurer en l’occurrence le pouvoir du comte Diego de Sarmiento.
Dès le lendemain de mon arrivée à Valladolid, il m’avait dit que je devrais toujours marcher à ses côtés.
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