Max Gallo - Par ce signe tu vaincras
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« Croyez-vous au demeurant que nous soyons les seuls à agir ainsi ? Votre père et moi avons croisé dans les palais de Soliman le Magnifique, à Constantinople, les ambassadeurs de Charles Quint et de la sérénissime république de Venise. Ouvrez les yeux, homme si jeune que vous n’avez pas encore appris à regarder le monde tel qu’il est ! Et ne condamnez pas votre père ni votre roi par ignorance et prétention. Je suis aussi fervent catholique que vous, mais que le pape reste l’évêque de Rome et ne cherche pas à gouverner le royaume de France ! Que Charles Quint ne se déguise pas en capucin pour mieux défendre ses intérêts ! Et vous, restez à bord de cette galère où aucun infidèle ne viendra vous chercher. Le capitan-pacha Dragut s’y est engagé. Il a touché sa rançon. Il respectera sa parole, non parce que c’est un homme loyal, mais parce qu’il y a intérêt. Ce renégat peut même un jour faire pénitence et revenir dans la foi du Christ. Mais oui, ainsi sont les hommes, et notre souverain pontife l’accueillera volontiers pourvu qu’il se confesse, qu’en signe de repentance il dépose à ses pieds quelques milliers de ducats, qu’il conduise dans tel ou tel port de la papauté de belles et grosses galéasses tout armées. Ne mêlez pas, homme jeune, votre foi et les affaires des royaumes. Il faut savoir être fidèle à Jésus-Christ et à son roi. Tout le reste n’est qu’accommodements, habileté politique.
Je suis sorti de la cabine et j’ai marché lentement jusqu’à la passerelle.
Philippe de Polin a crié que je perdais la raison, que le diable m’avait aveuglé, que j’étais félon à mon roi, à mon père, alors que le premier devoir chrétien était de respecter et d’honorer les pouvoirs légitimes. Or ceux du roi et du père l’étaient depuis l’origine des temps.
Je me suis engagé sur la passerelle. J’ai regardé les navires amarrés ou à l’ancre dans la rade. Peut-être la galère sur laquelle avait été embarquée Mathilde de Mons avait-elle déjà quitté Toulon pour Alger ?
J’ai vu le janissaire se redresser et regarder d’un air étonné Philippe de Polin qui continuait de m’interpeller, la voix de plus en plus aiguë, rageuse.
J’ai sauté sur le quai. Le janissaire est venu vers moi en tenant sa pique à deux mains.
11.
Seigneur, un grand vent venu de la mer faisait claquer les voiles des galères, le matin où a commencé pour moi le voyage en enfer.
Les poings liés, les chevilles entravées, j’avançais tête baissée au milieu d’autres captifs.
Quand nous sommes arrivés sur le port, que le vent nous a pris de face, nous repoussant vers les ruelles tant il était fort, nos gardiens ont commencé à nous frapper au hasard, cinglant nos nuques, nos épaules, nos cuisses, nos mollets, nous criant de nous diriger vers les galères à bord desquelles nous devions embarquer.
J’ai levé la tête. J’ai reconnu le vaisseau du comte Philippe de Polin. Lui-même était à la poupe en compagnie de ses officiers. À cet instant, j’ai eu la tentation de hurler, de l’appeler à l’aide. J’étais Bernard, fils du comte Louis de Thorenc, j’avais le droit d’être libre, puisque ma rançon de mille ducats avait été payée !
Peut-être ai-je ouvert la bouche, peut-être me suis-je arrêté.
J’ai reçu une volée de coups de bâton et les lanières des fouets m’ont lacéré les joues. Captifs et gardiens m’ont poussé en avant.
J’ai à nouveau baissé la tête, le visage en feu, ensanglanté.
J’ai franchi la passerelle d’une galère.
En nous enfonçant leurs bâtons, les hampes de leurs piques dans les flancs, les marins, les gardiens, les soldats nous ont précipités sur l’entrepont, au-dessus de la chiourme.
L’espace était si réduit que nous avons dû ramper sur les coudes et les genoux, nous recroqueviller les uns contre les autres, jambes repliées, têtes rentrées dans les épaules.
J’ai commencé à étouffer dans la chaleur moite et pestilentielle qui montait de la chiourme et de nos corps en sueur.
Un jeune homme blond, près de moi, s’est mis à geindre, puis à pleurer, se frappant de plus en plus violemment la tête contre la coque. J’ai tenté de le calmer, de le raisonner, de l’inviter à prier avec moi, mais il ne m’entendait plus, hurlant, se débattant, tentant de rejoindre le pont.
J’ai su qu’il allait mourir.
Un garde-chiourme s’est hissé jusqu’à nous et, lui tirant la tête en arrière par les cheveux, faisant ainsi gonfler sa gorge, y a enfoncé son poignard et le sang a jailli.
Nos vies ne valaient que la rançon qu’elles pouvaient procurer ou l’effort qu’elles étaient capables de fournir sur le banc d’une chiourme, ou bien encore la jouissance qu’elles donnaient quand on abusait d’elles ou quand on les suppliciait.
Nous n’étions rien de plus. Moins qu’un chien. Pas même un mouton.
J’ai prié, Seigneur, pour ne pas hurler, moi aussi, me débattre en vain ni me laisser ronger par le regret de n’avoir pas écouté Philippe de Polin.
Ce matin-là, alors que la chiourme commençait à ramer, que s’abattaient les fouets sur le dos des galériens, j’ai mesuré, Seigneur, combien Vous nous laissiez libres de choisir notre destin.
Nous pouvions être Judas ou Vous aider à porter la Croix. Nos actes étaient comme les anneaux d’une chaîne, liés l’un à l’autre, et nous serions jugés au bout de notre vie.
Mais, Seigneur, je n’ai pu imaginer ce matin-là que mon voyage en enfer durerait sept années.
Peut-être, si j’avais su qu’il me faudrait pendant tant de saisons être humilié, frappé, déchu de mon honneur d’homme, aurais-je moi aussi hurlé, comme mon pauvre voisin dont le sang avait séché sur le bois et dont les rats commençaient à mordiller le cadavre. Les gardiens ne le jetteraient par-dessus bord que lorsque nous aurions quitté la rade de Toulon, gagné la haute mer, vogué vers Alger.
12.
J’ai d’abord entendu la canonnade, puis les détonations sèches des arquebuses.
J’ai imaginé que notre galère était attaquée par des navires espagnols. J’ai tenté de me redresser, d’échapper à l’engourdissement qui, depuis que nous avions quitté Toulon, m’avait enseveli.
Car j’avais d’abord choisi de me laisser engloutir, de n’être qu’un tas de chair que la houle poussait contre la coque. J’avais ainsi contenu la panique, les pensées noires, la terreur d’être dévoré par les rats, la crainte de périr étouffé dans ce réduit où nous étions entassés.
J’ai voulu ramper vers les quelques marches qui menaient au pont.
Les rats qui rongeaient le bois imprégné du sang du jeune captif égorgé, des vomissures, des déjections que nos corps avaient rejetées s’étaient enfuis.
Tout à coup, aux cris, aux roulements de tambour, aux sons aigus des flûtes, à la rumeur de la foule, j’ai compris que nous étions entrés dans le port d’Alger et que l’on saluait le retour des galères du capitan-pacha Dragut grosses de leur butin et des esclaves chrétiens dont elles étaient chargées.
J’ai repris ma place et les rats sont revenus.
J’ai écouté les cris de joie, les youyous stridents des femmes, les exclamations des marins et des soldats qui leur répondaient.
Puis ce fut le choc de la coque contre le quai, le piétinement de la foule bruyante et joyeuse qui se précipitait, scandant le nom de Dragut.
Nous étions silencieux, animaux soumis qui savent qu’ils ne peuvent échapper à leur sort.
Je me suis penché pour distinguer dans la pénombre le visage de Sarmiento. Il était séparé de moi par une dizaine de corps. J’ai deviné ses yeux qui cherchaient les miens.
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