Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Ah ! dit-elle en mangeant ses rouges-gorges, qui étaient gras comme des ortolans et fins comme des becfigues, on a bien raison de dire qu’un bienfait n’est jamais perdu.
Le soir, Ange rentra ; il portait son sac magnifiquement arrondi. Cette fois la tante Angélique ne l’attendit pas derrière la porte, mais sur le seuil ; et, au lieu d’être reçu avec une taloche, l’enfant fut accueilli avec une grimace qui ressemblait presque à un sourire.
– Me voilà ! dit Pitou en entrant dans la chambre avec cet aplomb qui dénonce la conscience d’une journée bien remplie.
– Toi et ton sac, dit la tante Angélique.
– Moi et mon sac, reprit Pitou.
– Et qu’y a-t-il dans ton sac ? demanda la tante Angélique, en allongeant la main avec curiosité.
– Il y a de la faîne, dit Pitou.
– De la faîne !
– Sans doute ; vous comprenez bien, tante Angélique, que si le père La Jeunesse, le garde de la Bruyère-aux-Loups, m’avait vu rôder sur son canton sans mon sac, il m’aurait dit :
« Qu’est-ce que tu viens faire ici, petit vagabond ? » Sans comp-
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ter qu’il se serait douté de quelque chose. Tandis qu’avec mon sac, s’il me demande ce que je viens faire : « Tiens ! que je lui réponds, je viens à la faîne ; c’est donc défendu de venir à la faîne ? – Non. – Eh bien ! si ce n’est pas défendu, vous n’avez rien à dire. » En effet, s’il dit quelque chose, le père La Jeunesse, il aura tort.
– Alors, tu as passé ta journée à ramasser de la faîne au lieu de tendre tes collets, paresseux ! s’écria la tante Angélique, qui, au milieu de toutes ces finesses de son neveu, croyait voir les lapins lui échapper.
– Au contraire, j’ai tendu mes collets en ramassant la faîne, de sorte qu’il m’a vu à la besogne.
– Et il ne t’a rien dit ?
– Si fait. Il m’a dit : « Tu feras mes compliments à ta tante Pitou. » Hein ! c’est un brave homme le père La Jeunesse ?
– Mais les lapins ? reprit la tante Angélique, à qui rien ne pouvait faire perdre son idée principale.
– Les lapins ? La lune se lève à minuit, j’irai voir à une heure s’ils sont pris.
– Où cela ?
– Dans le bois.
– Comment, tu iras à une heure du matin dans les bois ?
– Eh oui !
– Sans avoir peur ?
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– Peur de quoi ?
La tante Angélique fut aussi émerveillée du courage de Pitou qu’elle avait été étonnée de ses spéculations.
Le fait est que Pitou, simple comme un enfant de la nature, ne connaissait aucun de ces dangers factices qui épouvantent les enfants des villes.
Aussi, à minuit, partit-il, longeant le mur du cimetière sans se détourner. L’enfant innocent qui n’avait jamais offensé, du moins dans ses idées d’indépendance, ni Dieu ni les hommes, n’avait pas plus peur des morts que des vivants.
Il redoutait une seule personne ; cette personne, c’était le père La Jeunesse ; aussi eut-il la précaution de faire un détour pour passer près de sa maison. Comme portes et volets étaient fermés, et que tout était éteint à l’intérieur, Pitou, pour s’assurer que le garde était bien chez lui et non à la garderie, se mit à imiter l’aboiement du chien avec tant de perfection, que Ronflot, le basset du père La Jeunesse, se trompa à la provocation, et y ré-
pondit en donnant à son tour de la voix à pleine gorge, et en venant humer l’air au-dessous de la porte.
De ce moment, Pitou était tranquille. Dès lors que Ronflot était à la maison, le père La Jeunesse y était aussi. Ronflot et le père La Jeunesse étaient inséparables, et du moment que l’on apercevait l’un, on pouvait être sûr que l’on ne tarderait pas à voir paraître l’autre.
Pitou, parfaitement rassuré, s’achemina donc vers la Bruyère-aux-Loups. Les collets avaient fait leur œuvre ; deux lapins étaient pris et étranglés.
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Pitou les mit dans la large poche de cet habit trop long qui, au bout d’un an, devait être devenu trop court, et rentra chez sa tante.
La vieille fille s’était couchée ; mais la cupidité l’avait tenue éveillée ; comme Perrette, elle avait fait le compte de ce que pouvaient lui rapporter quatre peaux de lapins par semaine, et ce compte l’avait menée si loin, qu’elle n’avait pu fermer l’œil ; aussi, fut-ce avec un tremblement nerveux qu’elle demanda à l’enfant ce qu’il rapportait.
– La paire. Ah ! dame ! tante Angélique, ce n’est pas ma faute si je n’ai pas pu en rapporter davantage ; mais il paraît qu’ils sont malins les lapins du père La Jeunesse.
Les espérances de la tante Angélique étaient comblées et même au-delà. Elle prit, frissonnante de joie, les deux malheureuses bêtes, examina leur peau restée intacte, et alla les enfermer dans le garde-manger, qui de la vie n’avait vu provisions pareilles à celles qu’il renfermait depuis qu’il était passé par l’esprit de Pitou de le garnir.
Puis, d’une voix assez douce, elle invita Pitou à se coucher, ce que l’enfant fatigué fit à l’instant même sans demander à souper, ce qui acheva de le mettre au mieux dans l’esprit de sa tante.
Le surlendemain, Pitou renouvela sa tentative, et cette fois encore, fut plus heureux que la première. Il prit trois lapins.
Deux prirent le chemin de l’auberge de la Boule-d’or, et le troisième celui du presbytère. La tante Angélique soignait fort l’abbé Fortier, qui la recommandait de son côté aux bonnes âmes de sa paroisse.
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Les choses allèrent ainsi pendant trois ou quatre mois. La tante Angélique était enchantée, et Pitou trouvait la situation supportable. En effet, moins l’amour de sa mère qui planait sur son existence, Pitou menait à peu près la même vie à Villers-Cotterêts qu’à Haramont. Mais une circonstance inattendue, et à laquelle cependant on devait s’attendre, vint briser le pot au lait de la tante et interrompre les expéditions du neveu.
On avait reçu une lettre du docteur Gilbert datée de New-York. En mettant le pied sur la terre d’Amérique, le philosophe voyageur n’avait pas oublié son petit protégé. Il écrivait à maître Niguet pour savoir si ses instructions avaient été suivies, pour réclamer l’exécution du traité si elles ne l’avaient pas été, ou sa rupture si on ne voulait pas les suivre.
Le cas était grave. La responsabilité du tabellion était en jeu : il se présenta chez la tante Pitou, et, la lettre du docteur à la main, la mit en demeure d’exécuter sa promesse.
Il n’y avait pas à reculer, toute allégation de mauvaise santé était démentie par le physique de Pitou. Pitou était grand et maigre, mais les baliveaux de la forêt étaient grands et maigres aussi, ce qui ne les empêchait pas de se porter à merveille.
Mademoiselle Angélique demanda huit jours pour préparer son esprit sur le choix de l’état qu’elle voulait faire embrasser à son neveu.
Pitou était tout aussi triste que sa tante. L’état qu’il exerçait lui paraissait excellent, et il n’en désirait pas d’autre.
Pendant ces huit jours, il ne fut question ni de marette ni de braconnage ; d’ailleurs on était en hiver, et en hiver les oiseaux boivent partout, puis il venait de tomber de la neige, et par la neige Pitou n’osait aller tendre ses collets. La neige garde l’empreinte des semelles, et Pitou possédait une paire de pieds
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qui donnait les plus grandes chances au père La Jeunesse de savoir dans les vingt-quatre heures quel était l’adroit larron qui avait dépeuplé sa garderie.
Pendant ces huit jours, les griffes de la vieille fille repoussèrent. Pitou avait retrouvé sa tante Angélique d’autrefois, celle qui lui faisait si grand peur, et à qui l’intérêt, ce mobile puissant de toute sa vie, avait un instant fait faire patte de velours.
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