Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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Les conditions furent arrêtées comme les avait posées Pitou. Un cercle se fit autour de la lice, et les champions, après avoir mis bas, l’un sa veste, l’autre son habit, s’avancèrent l’un contre l’autre.

Nous avons parlé des mains de Pitou. Ces mains, qui n’étaient pas agréables à voir, étaient moins agréables à sentir.

Pitou faisait voltiger au bout de chaque bras un poing gros comme une tête d’enfant, et, quoique la boxe n’eût point encore été introduite en France, et que, par conséquent, Pitou n’eût reçu aucun principe élémentaire de cet art, il parvint à appliquer sur l’œil de son premier adversaire un coup de poing si hermétiquement ajusté que l’œil atteint s’entoura aussitôt d’un cercle de bistre aussi géométriquement dessiné que si le plus habile mathématicien en eût pris la mesure avec son compas.

Le second se présenta. Si Pitou avait contre lui la fatigue d’un second combat, son adversaire, de son côté, était visiblement moins fort que le premier antagoniste. Le combat fut donc moins long. Le poing formidable s’abattit sur le nez, et les deux narines déposèrent à l’instant même de la validité du coup en laissant échapper un double robinet de sang.

Le troisième en fut quitte pour une dent cassée ; c’était le moins détérioré de tous. Les autres se déclarèrent satisfaits.

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Pitou fendit la foule, qui s’ouvrit devant lui avec le respect dû à un triomphateur, et se retira sain et sauf dans ses foyers, ou plutôt dans ceux de sa tante.

Le lendemain, quand les trois écoliers arrivèrent, l’un avec son œil poché, l’autre avec son nez en compote, le troisième avec ses lèvres enflées, une enquête fut faite par l’abbé Fortier.

Mais les collégiens ont aussi leur bon côté. Pas un des estropiés ne fut indiscret, et ce fut par voie indirecte, c’est-à-dire par un témoin de la rixe, entièrement étranger au collège, que l’abbé Fortier apprit le lendemain que c’était Pitou qui avait fait sur le visage de ses élèves le dégât qui la veille avait excité sa sollicitude.

En effet, l’abbé Fortier répondait aux parents non seulement du moral, mais encore du physique de ses écoliers. L’abbé Fortier avait reçu la triple plainte des trois familles. Il fallait une réparation. Pitou eut trois jours de retenue : un jour pour l’œil, un jour pour le nez, un jour pour la dent.

Ces trois jours de retenue suggérèrent à mademoiselle An-gélique une ingénieuse idée. C’était de supprimer à Pitou son dîner chaque fois que l’abbé Fortier supprimerait sa sortie.

Cette détermination devait nécessairement tourner au profit de l’éducation de Pitou, puisqu’il y regarderait à deux fois avant de commettre des fautes qui entraîneraient une double punition.

Seulement, Pitou ne comprit jamais bien pourquoi il avait été appelé rapporteur, n’ayant point parlé, et comment il avait été puni pour avoir battu ceux qui l’avaient voulu battre ; mais si l’on comprenait tout dans le monde, ce serait perdre un des principaux charmes de la vie : celui du mystère et de l’imprévu.

Pitou fit ses trois jours de retenue, et, pendant ces trois jours de retenue, se contenta de déjeuner et de souper.

– 50 –

Se contenta n’est pas le mot, car Pitou n’était pas content le moins du monde ; mais notre langue est si pauvre, et l’Académie si sévère, qu’il faut bien se contenter de ce que nous avons.

Seulement, cette punition subie par Pitou sans qu’il dénon-

çât le moins du monde l’agression à laquelle il n’avait fait que répondre, lui valut la considération générale. Il est vrai que les trois majestueux coups de poing qu’on lui avait vu appliquer étaient peut-être pour quelque chose dans cette considération.

À partir de ce jour-là, la vie de Pitou fut à peu près celle des autres écoliers, à cette différence près que les autres écoliers subissaient les chances variables de la composition, tandis que Pitou restait obstinément dans les cinq ou six derniers, et amassait presque toujours une somme de retenues double de ses autres condisciples.

Mais, il faut le dire, une chose qui était dans la nature de Pitou, qui ressortait de l’éducation première qu’il avait reçue, ou plutôt qu’il n’avait pas reçue, une chose qu’il fallait compter pour un tiers au moins dans les nombreuses retenues qu’il subissait, c’était son inclination naturelle pour les animaux.

Le fameux bahut que sa tante Angélique avait décoré du nom de pupitre était devenu, grâce à son ampleur et aux nombreux compartiments dont Pitou avait orné son intérieur, une espèce d’arche de Noé contenant une paire de toutes sortes de bêtes grimpantes, rampantes ou volantes. Il y avait des lézards, des couleuvres, des formica- , des scarabées et des grenouilles, éo4F5

lesquelles bêtes devenaient d’autant plus chères à Pitou qu’il subissait à cause d’elles des punitions plus ou moins sévères.

C’était dans ses promenades de la semaine que Pitou récol-tait pour sa ménagerie. Il avait désiré des salamandres, qui sont 5Fourmis-lions.

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fort populaires à Villers-Cotterêts, étant les armes de François Ier, et François Ier les ayant fait sculpter sur toutes les cheminées ; il était parvenu à s’en procurer ; seulement une chose l’avait fortement préoccupé, et il avait fini par mettre cette chose au nombre de celles qui dépassaient son intelligence : c’est qu’il avait constamment trouvé dans l’eau ces reptiles que les poètes prétendent vivre dans le feu. Cette circonstance avait donné à Pitou, qui était un esprit exact, un profond mépris pour les poètes.

Pitou, propriétaire de deux salamandres, s’était mis à la recherche du caméléon ; mais, cette fois, toutes les recherches de Pitou avaient été vaines, et aucun résultat n’avait couronné ses peines. Pitou finit par conclure de ces tentatives infructueuses que le caméléon n’existait pas, ou du moins qu’il existait sous une autre latitude.

Ce point arrêté, Pitou ne s’entêta pas à la recherche du ca-méléon.

Les deux autres tiers des retenues de Pitou étaient causées par ces damnés solécismes et par ces barbarismes maudits, qui poussaient dans les thèmes de Pitou comme l’ivraie dans les champs de blé.

Quant aux jeudis et aux dimanches, jours de congé, ils avaient continué d’être employés à la marette et au braconnage ; seulement, comme Pitou grandissait toujours, qu’il avait cinq pieds quatre pouces et seize ans d’âge, il survint une circonstance qui détourna quelque peu Pitou de ses occupations favorites.

Sur le chemin de la Bruyère-aux-Loups est situé le village de Pisseleux, le même peut-être qui a donné son nom à la belle Anne d’Heilly, maîtresse de François Ier.

– 52 –

Dans ce village s’élevait la ferme du père Billot, et sur le seuil de cette ferme se tenait, par hasard, presque toutes les fois que Pitou passait et repassait, une jolie fille de dix-sept à dix-huit ans, fraîche, égrillarde, joviale, qu’on appelait, de son nom de baptême, Catherine, mais plus souvent encore du nom de son père, la Billote.

Pitou commença par saluer la Billote, puis, peu à peu, il s’enhardit et la salua en souriant ; puis enfin, un beau jour, après avoir salué, après avoir souri, il s’arrêta et hasarda en rougissant cette phrase, qu’il regardait comme une bien grande hardiesse :

– Bonjour, mademoiselle Catherine.

Catherine était bonne fille ; elle accueillit Pitou en vieille connaissance. C’était une vieille connaissance, en effet, car depuis deux ou trois ans elle le voyait passer et repasser devant la ferme au moins une fois par semaine. Seulement Catherine voyait Pitou, et Pitou ne voyait pas Catherine. C’est que lorsque Pitou passait, Catherine avait seize ans, Pitou n’en avait que quatorze. Nous avons vu ce qui était arrivé lorsque Pitou avait eu seize ans à son tour.

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