Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Oh ! ma bonne tante ! il m’est arrivé un bien grand malheur, dit-il.
– Et lequel ? demanda la vieille fille.
– M. l’abbé m’a renvoyé ! s’écria Ange Pitou en éclatant en d’énormes sanglots.
– Renvoyé ? répéta mademoiselle Angélique, comme si elle n’eût pas bien compris.
– Oui, ma tante.
– Et d’où t’a-t-il renvoyé ?
– De l’école.
Et les sanglots de Pitou redoublèrent.
– De l’école ?
– Oui, ma tante.
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– Pour tout à fait ?
– Oui, ma tante.
– Ainsi, plus d’examens, plus de concours, plus de bourse, plus de séminaire ?
Les sanglots de Pitou se changèrent en hurlements. Mademoiselle Angélique le regarda comme si elle eût voulu lire jusqu’au fond du cœur de son neveu les causes de son renvoi.
– Gageons que vous avez encore fait l’école buissonnière, dit-elle ; gageons que vous avez encore été rôder du côté de la ferme du père Billot. Fi ! un futur abbé !
Ange secoua la tête.
– Vous mentez ! s’écria la vieille fille, dont la colère s’aug-mentait à mesure qu’elle acquérait la certitude que la position était grave ; vous mentez ! Dimanche encore, on vous a vu dans l’allée des Soupirs avec la Billote.
C’était mademoiselle Angélique qui mentait ; mais en tout temps les dévots se sont cru autorisés à mentir, en vertu de cet axiome jésuitique : « Il est permis de plaider le faux pour savoir le vrai. »
– On ne m’a pas vu dans l’allée des Soupirs, dit Ange ; c’est impossible, nous nous promenions du côté de l’Orangerie.
– Ah ! malheureux ! vous voyez bien que vous étiez avec elle.
– Mais, ma tante, reprit Ange rougissant, il ne s’agit point ici de mademoiselle Billot.
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– Oui, appelle-la mademoiselle, pour cacher ton jeu impur ! Mais j’avertirai son confesseur, à cette mijaurée !
– Mais, ma tante, je vous jure que mademoiselle Billot n’est pas une mijaurée.
– Ah ! vous la défendez quand c’est vous qui avez besoin d’excuse ! Bien, vous vous entendez ! de mieux en mieux. Où allons-nous, mon Dieu !… Des enfants de seize ans !
– Ma tante, bien au contraire que nous nous entendions avec Catherine, c’est Catherine qui me chasse toujours.
– Ah ! vous voyez bien que vous vous coupez ! Voilà que vous l’appelez Catherine tout court, maintenant ! Oui, elle vous chasse, hypocrite… quand on la regarde.
– Tiens, se dit Pitou, soudainement illuminé ; tiens, c’est vrai, je n’y avais jamais pensé.
– Ah ! tu vois, dit la vieille fille, profitant de la naïve exclamation de son neveu pour le convaincre de connivence avec la Billote ; mais laisse faire, je m’en vais raccommoder tout cela, moi. M. Fortier est son confesseur ; je vais le prier de te faire emprisonner, et de te mettre au pain et à l’eau pendant quinze jours ; et quant à mademoiselle Catherine, s’il lui faut du couvent pour modérer sa passion pour toi, eh bien ! elle en tâtera.
Nous l’enverrons à Saint-Rémy.
La vieille fille prononça sa dernière parole avec une autorité et une conviction de sa puissance qui fit frémir Pitou.
– Ma bonne tante, lui dit-il en joignant les mains, vous vous trompez, je vous jure, si vous croyez que mademoiselle Billot est pour quelque chose dans mon malheur.
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– L’impureté est la mère de tous les vices, interrompit sentencieusement mademoiselle Angélique.
– Ma tante, je vous répète que M. l’abbé ne m’a pas renvoyé parce que je suis un impur ; il m’a renvoyé parce que je fais trop de barbarismes, mêlés aux solécismes qui m’échappent aussi de temps en temps, et m’ôtent, à ce qu’il dit, toute chance pour obtenir la bourse du séminaire.
– Toute chance, dis-tu ? Alors tu n’auras pas cette bourse ?
alors tu ne seras pas abbé ? alors je ne serai pas ta gouvernante ?
– Mon Dieu ! non ! ma tante.
– Et que deviendras-tu alors ? demanda la vieille fille toute effarouchée.
– Je ne sais pas. Pitou leva lamentablement les yeux au ciel. Ce qu’il plaira à la Providence ! ajouta-t-il.
– À la Providence ? Ah ! je vois ce que c’est, s’écria mademoiselle Angélique ; on lui aura monté la tête, on lui aura parlé d’idées nouvelles, on lui aura inculqué des principes de philosophie.
– Ça ne peut pas être cela, ma tante, puisqu’on ne peut entrer en philosophie qu’après avoir fait sa rhétorique, et que je n’ai jamais pu dépasser ma troisième.
– Plaisante, plaisante. Ce n’est pas de cette philosophie-là que je parle, moi. Je parle de la philosophie des philosophes, malheureux ! je parle de la philosophie de M. Arouet ; je parle de la philosophie de M. Jean-Jacques ; de la philosophie de M.
Diderot, qui a fait La Religieuse .
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Mademoiselle Angélique se signa.
– La Religieuse , demanda Pitou, qu’est-ce que c’est que ce-la, ma tante ?
– Tu l’as lue, malheureux ?
– Ma tante, je vous jure que non !
– Voilà pourquoi tu ne veux pas de l’Église.
– Ma tante, vous vous trompez ; c’est l’Église qui ne veut pas de moi.
– Mais c’est décidément un serpent que cet enfant-là. Je crois qu’il réplique.
– Non, ma tante, je réponds, voilà tout.
– Oh ! il est perdu ! s’écria mademoiselle Angélique avec tous les signes du plus profond abattement, et en se laissant aller sur son fauteuil favori.
En effet : « Il est perdu ! » ne signifiait pas autre chose que : « Je suis perdue ! »
Le danger était imminent. La tante Angélique prit une ré-
solution suprême : elle se leva, comme si un ressort l’eût mise sur ses jambes, et courut chez l’abbé Fortier pour lui demander des explications, et surtout pour tenter vis-à-vis de lui un dernier effort.
Pitou suivit des yeux sa tante jusque sur le seuil de la porte ; puis, lorsqu’elle eut disparu, il s’approcha à son tour jusque sur ce seuil, et la vit s’acheminer, avec une vitesse dont il
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n’avait aucune idée, vers la rue de Soissons. Dès lors, il n’eut plus de doute sur les intentions de mademoiselle Angélique, et fut convaincu qu’elle se rendait chez son professeur.
C’était tout au moins un quart d’heure de tranquillité. Pitou songea à utiliser… ce quart d’heure que la Providence lui accor-dait. Il ramassa les restes du dîner de sa tante pour nourrir ses lézards, attrapa deux ou trois mouches pour ses fourmis et ses grenouilles ; puis, ouvrant successivement la huche et l’armoire, il s’occupa de se nourrir lui-même, car avec la solitude l’appétit lui était revenu.
Toutes ces dispositions prises, il revint guetter sur la porte, afin de n’être point surpris par le retour de sa seconde mère.
Mademoiselle Angélique s’intitulait la seconde mère de Pitou.
Tandis qu’il guettait, une belle jeune fille passa au bout du Pleux, suivant la ruelle qui conduit de l’extrémité de la rue de Soissons à celle de la rue de Lormet. Elle était montée sur la croupe d’un cheval chargé de deux paniers : l’un rempli de poulets, l’autre de pigeons ; c’était Catherine. En apercevant Pitou sur le seuil de sa tante, elle s’arrêta.
Pitou rougit selon son habitude, puis demeura la bouche béante, regardant, c’est-à-dire admirant, car mademoiselle Billot était pour lui la dernière expression de la beauté humaine.
La jeune fille lança un coup d’œil dans la rue, salua Pitou d’un petit signe de tête et continua son chemin.
Pitou répondit en tressaillant d’aise.
Cette petite scène dura tout juste assez de temps pour que le grand écolier, tout entier à sa contemplation, et continuant de
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