Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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Peu à peu Catherine en était arrivée à apprécier les talents de Pitou, car Pitou lui faisait part de ses talents en lui offrant ses oiseaux les plus beaux et ses lapins les plus gras. Il en résulta que Catherine fit des compliments à Pitou, et que Pitou, qui était d’autant plus sensible aux compliments qu’il lui arrivait rarement d’en recevoir, se laissa aller aux charmes de la nou-veauté, et, au lieu de continuer, comme par le passé, son chemin jusqu’à la Bruyère-aux-Loups, s’arrêtait à mi-route, et, au lieu d’occuper sa journée à ramasser de la faîne et à tendre des collets, perdait son temps à rôder autour de la ferme du père Billot, dans l’espérance de voir un instant Catherine.

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Il en résulta une diminution sensible dans le produit des peaux de lapins, et une disette presque complète de rouges-gorges et de grives.

La tante Angélique se plaignit. Pitou fit réponse que les lapins devenaient méfiants, et que les oiseaux, qui avaient reconnu le piège, buvaient maintenant dans le creux des feuilles et des troncs d’arbres.

Une chose consolait la tante Angélique de cette intelligence des lapins et de cette finesse des oiseaux qu’elle attribuait aux progrès de la philosophie, c’est que son neveu obtiendrait la bourse, entrerait au séminaire, y passerait trois ans, sortirait du séminaire abbé. Or, être gouvernante d’un abbé était l’éternelle ambition de mademoiselle Angélique.

Cette ambition ne pouvait donc manquer de se réaliser, car Ange Pitou, une fois abbé, ne pouvait faire autrement que de prendre sa tante pour gouvernante, surtout après tout ce que sa tante avait fait pour lui.

La seule chose qui troublait les rêves dorés de la pauvre fille, c’était, lorsque parlant de cette espérance à l’abbé Fortier, celui-ci répondait en hochant la tête :

– Ma chère demoiselle Pitou, pour devenir abbé, il faudrait que votre neveu se livrât moins à l’histoire naturelle, et beaucoup plus au De viris illustribus ou au Selectae e profanis scrip-toribus .

– Ce qui veut dire ? demandait mademoiselle Angélique.

– Qu’il fait beaucoup trop de barbarismes et infiniment trop de solécismes, répondait l’abbé Fortier.

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Réponse qui laissait mademoiselle Angélique dans le vague le plus affligeant.

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Chapitre IV

De l’influence que peuvent avoir sur la vie d’un homme un barbarisme et sept solécismes

Ces détails étaient indispensables au lecteur, quelque degré d’intelligence que nous lui supposions, pour qu’il pût bien comprendre toute l’horreur de la position dans laquelle se trouva Pitou, une fois hors de l’école.

Un de ses bras pendant, l’autre maintenant son bahut en équilibre sur sa tête, l’oreille encore vibrante des interjections furieuses de l’abbé Fortier, il s’acheminait vers le Pleux dans un recueillement qui n’était rien autre chose que la stupeur portée au plus haut degré.

Enfin, une idée se fit jour dans son esprit, et trois mots, qui renfermaient toute sa pensée, s’échappèrent de ses lèvres :

– Jésus ! ma tante !

En effet, qu’allait dire mademoiselle Angélique Pitou de ce renversement de toutes ses espérances !

Cependant Ange ne connaissait les projets de la vieille fille qu’à la manière dont les chiens fidèles et intelligents connaissent les projets de leur maître ; c’est-à-dire par l’inspection de la physionomie. C’est un guide précieux que d’instinct ; jamais il ne trompe. Tandis que le raisonnement, tout au contraire, peut être faussé par l’imagination.

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Ce qui ressortait des réflexions d’Ange Pitou, et ce qui avait fait jaillir de ses lèvres la lamentable exclamation que nous avons rapportée, c’est qu’Ange Pitou comprenait quel mé-

contentement ce serait pour la vieille fille, quand elle appren-drait la fatale nouvelle. Or, il connaissait, par expérience, le ré-

sultat d’un mécontentement de mademoiselle Angélique. Seulement, cette fois, la cause du mécontentement s’élevant à une puissance incalculée, les résultats devaient atteindre un chiffre incalculable.

Voilà sous quelle effrayante impression Pitou entra dans le Pleux. Il avait mis près d’un quart d’heure à faire le chemin qui menait de la grande porte de l’abbé Fortier à l’entrée de cette rue, et cependant il n’y avait guère qu’un parcours de trois cents pas.

En ce moment l’horloge de l’église sonna une heure.

Il s’aperçut alors que son entretien suprême avec l’abbé, et la lenteur avec laquelle il avait franchi la distance, l’avaient retardé de soixante minutes, et que par conséquent, depuis trente, était écoulé le délai de rigueur au delà duquel on ne dînait plus chez la tante Angélique.

Nous l’avons dit, tel était le frein salutaire que la vieille fille avait mis à la fois aux tristes retenues ou aux ardeurs folâtres de son neveu ; c’est ainsi que, bon an mal an, elle économisait une soixantaine de dîners sur le pauvre Pitou.

Mais cette fois, ce qui inquiétait l’écolier en retard, ce n’était pas le maigre dîner de la tante ; si maigre qu’eût été le déjeuner, Pitou avait le cœur trop gros pour s’apercevoir qu’il avait l’estomac vide.

Il y a un affreux supplice, bien connu de l’écolier, si cancre qu’il soit, c’est le séjour illégitime, dans quelque coin reculé,

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après une expulsion collégiale ; c’est le congé définitif et forcé dont il est contraint de profiter, tandis que ses condisciples passent, le carton et les livres sous le bras, pour aller au travail quotidien. Ce collège si haï prend ces jours-là une forme désirable.

L’écolier s’occupe sérieusement de cette grande affaire des thè-

mes et des versions dont il ne s’est jamais occupé et qui se traite là-bas en son absence. Il y a beaucoup de rapports entre cet élève renvoyé par son professeur et celui de l’excommunié à cause de son impiété, qui n’a plus le droit de rentrer dans l’église, et qui brûle du désir d’entendre une messe.

C’est pourquoi, à mesure qu’il s’approchait de la maison de sa tante, le séjour dans cette maison paraissait épouvantable au pauvre Pitou. C’est pourquoi, pour la première fois de sa vie, il se figurait que l’école était un paradis terrestre dont l’abbé Fortier, ange exterminateur, venait de le chasser avec son martinet en guise d’épée flamboyante.

Cependant, si lentement qu’il marchât, et quoique de dix pas en dix pas Pitou fit des stations, stations qui devenaient plus longues à mesure qu’il approchait, il n’en fallut pas moins arriver au seuil de cette maison tant redoutée. Pitou atteignit donc ce seuil en traînant ses souliers et en frottant machinalement sa main sur la couture de sa culotte.

– Ah ! je suis bien malade, allez, tante Angélique, dit pour prévenir toute raillerie ou tout reproche, et peut-être aussi pour essayer de se faire plaindre, le pauvre enfant.

– Bon, dit mademoiselle Angélique, je connais cette maladie-là, et on la guérirait facilement en remontant l’aiguille de la pendule d’une heure et demie.

– Oh ! mon Dieu non ! dit amèrement Pitou, car je n’ai pas faim.

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La tante Angélique fut surprise et presque inquiète ; une maladie inquiète également les bonnes mères et les marâtres : les bonnes mères pour le danger que cause la maladie ; les ma-râtres pour le tort qu’elle fait à la bourse.

– Eh bien ! qu’y a-t-il, voyons, parle ? demanda la vieille fille.

À ces paroles, prononcées cependant sans une sympathie bien tendre, Ange Pitou se mit à fondre en pleurs, et, il faut l’avouer, la grimace qu’il fit en passant de la plainte aux larmes fut des plus laides et des plus désagréables grimaces qui se puisse voir.

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