Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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– 64 –

regarder la place où avait été mademoiselle Catherine, n’aperçût point sa tante qui revenait de chez l’abbé Fortier, et qui tout à coup lui saisit la main en pâlissant de colère.

Ange, réveillé en sursaut au milieu de son beau rêve par cette commotion électrique que lui causait toujours le toucher de mademoiselle Angélique, se retourna, reporta les yeux du visage courroucé de sa tante Angélique à sa propre main, et se vit avec terreur nanti d’une énorme moitié de tartine sur laquelle apparaissaient trop généreusement appliquées deux couches de beurre frais et de fromage blanc superposées.

Mademoiselle Angélique poussa un cri de fureur, et Pitou un gémissement d’effroi. Angélique leva sa main crochue, Pitou baissa la tête ; Angélique s’empara d’un manche à balai trop voisin, Pitou laissa tomber sa tartine et prit sa course sans autre explication.

Ces deux cœurs venaient de s’entendre, et avaient compris qu’il ne pouvait plus rien exister entre eux.

Mademoiselle Angélique rentra et ferma la porte à double tour. Pitou, que le bruit grinçant de la serrure effrayait comme une suite de la tempête, redoubla de vivacité.

Il résulta de cette scène un effet que mademoiselle Angélique était bien loin de prévoir, et auquel, bien certainement, Pitou ne s’attendait pas davantage.

– 65 –

Chapitre V

Un fermier philosophe

Pitou courait comme si tous les diables d’enfer eussent été à ses trousses, et en un instant il fut hors de la ville.

En tournant le coin du cimetière, il faillit donner du nez dans le derrière d’un cheval.

– Eh ! bon Dieu ! dit une douce voix bien connue de Pitou, où courez-vous donc ainsi, monsieur Ange ? Vous avez manqué faire prendre le mors aux dents à Cadet, de la peur que vous nous avez faite.

– Ah ! mademoiselle Catherine, s’écria Pitou, répondant à sa propre pensée et non à l’interrogation de la jeune fille. Ah !

mademoiselle Catherine, quel malheur, mon Dieu ! quel malheur !

– Jésus ! vous m’effrayez, dit la jeune fille arrêtant son cheval au milieu du chemin. Qu’y a-t-il donc, monsieur Ange ?

– Il y a, répondit Pitou, comme s’il allait révéler un mystère d’iniquités, il y a que je ne serai pas abbé, mademoiselle Catherine.

Mais, au lieu de gesticuler dans le sens qu’attendait Pitou, mademoiselle Billot partit d’un grand éclat de rire.

– Vous ne serez pas abbé ? dit-elle.

– 66 –

– Non, répondit Pitou consterné ; il paraît que c’est impossible.

– Eh bien ! alors, vous serez soldat, dit Catherine.

– Soldat ?

– Sans doute. Il ne faut pas se désespérer pour si peu de chose, mon Dieu ! J’avais d’abord cru que vous veniez m’annoncer la mort subite de mademoiselle votre tante.

– Ah ! dit Pitou avec sentiment, c’est exactement la même chose pour moi que si elle était morte, puisqu’elle me chasse.

– Pardon, dit la Billote en riant ; il vous manque cette satisfaction de la pouvoir pleurer.

Et Catherine se mit à rire de plus belle, ce qui scandalisa de nouveau Pitou.

– Mais n’avez-vous donc pas entendu qu’elle me chasse !

reprit l’écolier désespéré.

– Eh bien ! tant mieux ! dit-elle.

– Vous êtes bien heureuse de rire comme cela, mademoiselle Billot, et ça prouve que vous avez un bien agréable caractère, puisque les chagrins des autres ne vous font pas une plus grande impression.

– Et qui vous dit donc que, s’il vous arrivait un chagrin vé-

ritable, je ne vous plaindrais pas, monsieur Ange ?

– Vous me plaindriez s’il m’arrivait un chagrin véritable ?

Mais vous ne savez donc pas que je n’ai plus de ressources !

– 67 –

– Tant mieux encore ! fit Catherine.

Pitou n’y était plus le moins du monde.

– Et manger ! dit-il ; il faut manger, pourtant, mademoiselle ; surtout moi, qui ai toujours faim.

– Vous ne voulez donc pas travailler, monsieur Pitou ?

– Travailler ! et à quoi ? M. Fortier et ma tante Angélique m’ont répété plus de cent fois que je n’étais bon à rien. Ah ! si l’on m’avait mis en apprentissage chez un menuisier ou chez un charron, au lieu de vouloir faire de moi un abbé ! Décidément, tenez, mademoiselle Catherine, fit Pitou avec un geste de désespoir ; décidément il y a une malédiction sur moi.

– Hélas ! dit la jeune fille avec compassion, car elle savait comme tout le monde l’histoire lamentable de Pitou ; il y a du vrai dans ce que vous dites là, mon cher monsieur Ange ; mais…

pourquoi ne faites-vous pas une chose ?

– Laquelle ? dit Pitou en se cramponnant à la proposition à venir de mademoiselle Billot, comme un noyé se cramponne à une branche de saule. Laquelle, dites ?

– Vous aviez un protecteur, ce me semble.

– M. le docteur Gilbert ?

– Vous étiez le camarade de classe de son fils, puisqu’il a été élevé comme vous chez l’abbé Fortier.

– Je le crois bien, et même je l’ai empêché plus d’une fois d’être rossé.

– 68 –

– Eh bien ! pourquoi ne vous adressez-vous pas à son père ? Il ne vous abandonnera point.

– Dame ! je le ferais certainement si je savais ce qu’il est devenu ; mais peut-être votre père le sait-il, mademoiselle Billot, puisque le docteur Gilbert est son propriétaire.

– Je sais qu’il lui faisait passer une partie des fermages en Amérique, et qu’il plaçait l’autre chez un notaire de Paris.

– Ah ! dit en soupirant Pitou ; en Amérique, c’est bien loin.

– Vous iriez en Amérique, vous ? dit la jeune fille, presque effrayée de la résolution de Pitou.

– Moi, mademoiselle Catherine ? Jamais ! jamais ! Non. Si je savais où et quoi manger, je me trouverais très bien en France.

- Très bien ! répéta mademoiselle Billot.

-

Pitou baissa les yeux. La jeune fille garda le silence. Ce silence dura quelque temps. Pitou était plongé dans des rêveries qui eussent bien surpris l’abbé Fortier, homme logique.

Ces rêveries, parties d’un point obscur, s’étaient éclaircies ; puis étaient devenues confuses, quoique brillantes comme des éclairs dont l’origine est cachée, dont la source est perdue.

Cependant Cadet s’était remis en marche au pas, et Pitou marchait près de Cadet, une main appuyée sur un des paniers.

Quant à mademoiselle Catherine, rêveuse de son côté comme Pitou l’était du sien, elle laissait flotter les rênes sans craindre que son coursier s’emportât. D’ailleurs, il n’y avait pas de monstre sur le chemin, et Cadet était d’une race qui n’avait aucun rapport avec les chevaux d’Hippolyte.

– 69 –

Pitou s’arrêta machinalement quand le cheval s’arrêta. On était arrivé à la ferme.

– Tiens, c’est toi, Pitou ! s’écria un homme d’une encolure puissante, campé assez fièrement devant une mare, où il faisait boire son cheval.

– Eh ! mon Dieu ! oui, monsieur Billot, c’est moi-même.

– Encore un malheur arrivé à ce pauvre Pitou, dit la jeune fille en sautant à bas de son cheval, sans s’inquiéter si son ju-pon, en se relevant, montrait la couleur de ses jarretières ; sa tante le chasse.

– Et qu’a-t-il donc fait encore à la vieille bigote ? dit le fermier.

– Il parait que je ne suis pas assez fort en grec, dit Pitou.

Il se vantait, le fat ! c’était en latin qu’il aurait dû dire.

– Pas assez fort en grec, dit l’homme aux larges épaules, et pourquoi veux-tu être fort en grec ?

– Pour expliquer Théocrite et lire l’Iliade .

– Et à quoi cela te servirait-il d’expliquer Théocrite et de lire l’Iliade ?

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