Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

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Apollon, dans une situation à peu près pareille à la sienne, c’est-à-dire chassé de l’Olympe par Jupiter, comme lui Pitou avait été chassé du Pleux par sa tante Angélique, s’était fait berger et avait gardé les troupeaux d’Admète. Il est vrai qu’Admète était un roi pasteur ; mais aussi Apollon était un dieu.

Hercule avait été vacher ou à peu près, puisqu’il avait, dit la mythologie, tiré par la queue les vaches de Géryon ; et, qu’on mène les vaches par la queue ou qu’on les mène par la tête, c’est une différence dans les habitudes de celui qui les mène, voilà tout ; cela ne peut pas empêcher qu’à tout prendre il ne soit un meneur de vaches, c’est-à-dire un vacher.

Il y a plus, ce Tityre couché au pied d’un hêtre, dont parle Virgile, et qui se félicite en si beaux vers du repos qu’Auguste lui a fait, c’était un berger aussi. Enfin, c’était un berger encore que ce Mélibée qui se plaint si poétiquement de quitter ses foyers.

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Certes, tous ces gens-là parlaient assez bien latin pour être abbés, et cependant ils préféraient voir brouter le cytise amer à leurs chèvres à dire la messe et à chanter les vêpres. Il fallait donc qu’à tout prendre l’état de berger eût aussi ses charmes.

D’ailleurs, qui empêchait Pitou de lui rendre la dignité et la poé-

sie qu’il avait perdues ; qui empêchait Pitou de proposer des combats de chant aux Ménalques et aux Palémons des villages environnants ? Personne, bien certainement. Pitou avait plus d’une fois chanté au lutrin, et s’il n’avait pas été pris une fois à boire le vin des burettes de l’abbé Fortier, qui, avec sa rigueur ordinaire, l’avait destitué de sa dignité d’enfant de chœur à l’instant même, ce talent pouvait le mener loin. Il ne savait pas jouer du pipeau, c’est vrai, mais il savait jouer sur tous les tons de la pipette, ce qui devait se ressembler beaucoup. Il ne taillait pas lui-même sa flûte aux tuyaux d’inégale grandeur, comme faisait l’amant de Syrinx ; mais, avec du tilleul et du marronnier, il faisait des sifflets, dont la perfection plus d’une fois lui valut les applaudissements de ses camarades. Pitou pouvait donc être berger sans par trop déroger ; il ne descendait pas jusqu’à cet état, mal apprécié dans les temps modernes, il élevait cet état jusqu’à lui.

D’ailleurs, les bergeries étaient placées sous la direction de mademoiselle Billot, et ce n’était pas recevoir des ordres que de les recevoir de la bouche de Catherine.

Mais, à son tour, Catherine veillait sur la dignité de Pitou.

Le soir même, lorsque le jeune homme s’approcha d’elle et lui demanda à quelle heure il devait partir pour aller rejoindre les bergers :

– Vous ne partirez pas, répondit en souriant Catherine.

– Et comment ? dit Pitou étonné.

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– J’ai fait comprendre à mon père que l’éducation que vous aviez reçue vous plaçait au-dessus des fonctions qu’il vous des-tinait ; vous resterez à la ferme.

– Ah ! tant mieux, dit Pitou, ça fait que je ne vous quitterai pas.

L’exclamation avait échappé au naïf Pitou. Mais il ne l’eut pas plus tôt proférée que le rouge lui monta aux oreilles, tandis que de son côté Catherine baissait la tête et souriait.

– Ah ! pardon, mademoiselle, ça m’est sorti malgré moi du cœur, il ne faut pas m’en vouloir pour cela, dit Pitou.

– Je ne vous en veux pas non plus, monsieur Pitou, dit Catherine, et ce n’est pas votre faute si vous avez du plaisir à rester avec moi.

Il se fit un moment de silence. Il n’y avait rien d’étonnant : les deux pauvres enfants s’étaient dit tant de choses en si peu de paroles !

– Mais, demanda Pitou, je ne puis pas rester à la ferme sans y rien faire. Que ferai-je à la ferme ?

– Vous ferez ce que je faisais, vous tiendrez les écritures, les comptes avec les journaliers, les recettes, les dépenses. Vous savez calculer, n’est-ce pas ?

– Je sais mes quatre règles, répondit fièrement Pitou.

– C’est une de plus que moi, dit Catherine. Je n’ai jamais pu aller plus loin que la troisième. Vous voyez bien que mon père gagnera à vous avoir pour comptable ; et comme j’y gagne-

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rai de mon côté, et comme vous y gagnerez du vôtre, tout le monde y gagnera.

– Et en quoi y gagnerez-vous, vous, mademoiselle ? dit Pitou. – J’y gagnerai du temps, et pendant ce temps je me fabri-querai des bonnets pour être plus jolie.

– Ah ! dit Pitou, je vous trouve déjà bien jolie sans bonnets, moi. – C’est possible, mais ceci n’est que votre goût particulier à vous, dit la jeune fille en riant. D’ailleurs, je ne puis pas aller danser le dimanche à Villers-Cotterêts sans avoir une espèce de bonnet sur la tête. C’est bon pour les grandes dames, qui ont le droit de mettre de la poudre, et d’aller tête nue.

– Je trouve vos cheveux plus beaux que s’ils avaient de la poudre, moi, dit Pitou.

– Allons ! allons ! je vois que vous êtes en train de me faire des compliments.

– Non, mademoiselle, je ne sais pas en faire ; chez l’abbé Fortier on n’apprenait pas cela.

– Et apprenait-on à danser ?

– À danser ? demanda Pitou avec étonnement.

– Oui, à danser.

– À danser, chez l’abbé Fortier ! Jésus ! mademoiselle…

Ah ! bien oui, à danser.

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– Alors, vous ne savez pas danser ? dit Catherine.

– Non, dit Pitou.

– Eh bien ! vous m’accompagnerez dimanche à la danse, et vous regarderez danser M. de Charny ; c’est lui qui danse le mieux de tous les jeunes gens des environs.

– Qu’est-ce que c’est que M. de Charny ? demanda Pitou.

– C’est le propriétaire du château de Boursonne.

– Il dansera donc dimanche ?

– Sans doute.

– Et avec qui ?

– Avec moi.

Le cœur de Pitou se serra sans qu’il sût pourquoi.

– Alors, dit-il, c’est pour danser avec lui que vous voulez vous faire belle ?

– Pour danser avec lui, pour danser avec les autres, avec tout le monde.

– Excepté avec moi.

– Et pourquoi pas avec vous ?

– Puisque je ne sais pas danser, moi.

– Vous apprendrez.

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– Ah ! si vous vouliez me montrer, vous, mademoiselle Catherine, j’apprendrais bien mieux qu’en regardant M. de Charny, je vous assure.

– Nous verrons ça, dit Catherine ; en attendant, il est l’heure de nous coucher ; bonsoir, Pitou.

– Bonsoir, mademoiselle Catherine.

Il y avait du bon et du mauvais dans ce qu’avait dit mademoiselle Billot à Pitou : le bon, c’est qu’il était élevé de la fonction de berger et de vacher à celle de teneur de livres ; le mauvais, c’est qu’il ne savait pas danser, et que M. de Charny le savait ; au dire de Catherine, il dansait même mieux que tous les autres.

Pitou rêva toute la nuit qu’il voyait danser M. de Charny, et qu’il dansait fort mal.

Le lendemain, Pitou se mit à la besogne sous la direction de Catherine ; alors, une chose le frappa : c’est combien, avec certains maîtres, l’étude est une chose agréable. Au bout de deux heures, il était parfaitement au courant de son travail.

– Ah ! mademoiselle, dit-il, si vous m’aviez montré le latin, au lieu que ce fût l’abbé Fortier, je crois que je n’aurais pas fait de barbarismes.

– Et vous auriez été abbé ?…

– Et j’aurais été abbé, dit Pitou.

– De sorte que vous vous seriez enfermé dans un séminaire, où jamais une femme n’aurait pu entrer…

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– Tiens, dit Pitou, je n’avais jamais songé à cela, mademoiselle Catherine… J’aime bien mieux ne pas être abbé !…

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