Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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Pitou avait fort bien lu. Rien ne réussit comme le succès. Le lecteur avait pris sa part des applaudissements adressés à l’ouvrage, et, subissant l’influence de cette science relative, M. Billot lui-même avait senti naître en lui une certaine considération pour l’élève de l’abbé Fortier. Pitou, déjà plus grand que nature au physique, avait moralement grandi de dix coudées.
Une seule chose lui manquait : mademoiselle Catherine n’avait pas assisté à son triomphe.
Mais le père Billot, enchanté de l’effet qu’avait produit la brochure du docteur, se hâta de faire part de ce succès à sa femme et à sa fille. Madame Billot ne répondit rien : c’était une femme à courte vue.
Mais Catherine sourit tristement.
– Eh bien ! qu’as-tu encore ? dit le fermier.
– Mon père ! mon père ! dit Catherine, j’ai peur que vous vous compromettiez.
– Allons ! ne vas-tu pas faire l’oiseau de mauvais augure ?
Je te préviens que j’aime mieux l’alouette que le hibou.
– 98 –
– Mon père, on m’a déjà dit de vous prévenir qu’on avait les yeux sur vous.
– Et qui t’a dit cela, s’il te plaît ?
– Un ami.
– Un ami ? Tout conseil mérite remerciement. Tu vas me dire le nom de cet ami. Quel est-il, voyons ?
– Un homme qui doit être bien informé.
– Qui, enfin ?
– M. Isidor de Charny.
– De quoi se mêle-t-il, ce muscadin-là ? de me donner des conseils sur la façon dont je pense ? Est-ce que je lui donne des conseils sur la manière dont il s’habille, à lui ? Il me semble qu’il y aurait cependant autant à dire d’une part que d’autre.
– Mon père, je ne vous dis pas cela pour vous fâcher. Le conseil a été donné à bonne intention.
– Eh bien ! je lui en rendrai un autre, et tu peux le lui transmettre de ma part.
– Lequel ?
– C’est que lui et ses confrères fassent attention à eux, on les secoue drôlement à l’Assemblée nationale, MM. les nobles ; et plus d’une fois il y a été question des favoris et des favorites.
Avis à son frère, M. Olivier de Charny, qui est là-bas, et qui n’est pas mal, dit-on, avec l’Autrichienne.
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– Mon père, dit Catherine, vous avez plus d’expérience que nous, faites à votre guise.
– En effet, murmura Pitou, que son succès avait rempli de confiance, de quoi se mêle-t-il votre M. Isidor ?
Catherine n’entendit point ou fit semblant de ne pas entendre, et la conversation en resta là.
Le dîner eut lieu comme d’habitude. Jamais Pitou ne trouva dîner plus long. Il avait hâte de se montrer dans sa nouvelle splendeur avec mademoiselle Catherine au bras. C’était un grand jour pour lui que ce dimanche, et il se promit bien de garder la date du 12 juillet dans son souvenir.
On partit enfin vers les trois heures. Catherine était charmante. C’était une jolie blonde aux yeux noirs, mince et flexible comme les saules qui ombrageaient la petite source où l’on allait puiser l’eau de la ferme. Elle était mise d’ailleurs avec cette coquetterie naturelle qui fait ressortir tous les avantages de la femme, et son petit bonnet, chiffonné par elle-même, comme elle l’avait dit à Pitou, lui allait à merveille.
La danse ne commençait d’habitude qu’à six heures. Quatre ménétriers, montés sur une estrade de planches, faisaient, moyennant une rétribution de six par contredanse, les hon-6F7
neurs de cette salle de bal en plein vent. En attendant six heures, on se promenait dans cette fameuse allée des Soupirs dont avait parlé la tante Angélique, où l’on regardait les jeunes messieurs de la ville ou des environs jouer à la paume, sous la direction de maître Farolet, paumier en chef de Son Altesse Monseigneur le duc d’Orléans. Maître Farolet était tenu pour un oracle, et ses décisions en matière de tierée, de chasse et de quinze, 7Blanc : petite monnaie (valant un cinquième d’écu).
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étaient reçues avec toute la vénération que l’on devait à son âge et à son mérite.
Pitou, sans trop savoir pourquoi, eût fort désiré rester dans l’allée des Soupirs ; mais ce n’était point pour demeurer à l’ombre de cette double allée de hêtres que Catherine avait fait cette toilette pimpante qui avait émerveillé Pitou.
Les femmes sont comme les fleurs que le hasard a fait pousser à l’ombre ; elles tendent incessamment à la lumière, et, d’une manière ou d’une autre, il faut toujours que leur corolle fraîche et embaumée vienne s’ouvrir au soleil, qui les fane et qui les dévore.
Il n’y a que la violette qui, au dire des poètes, ait la modes-tie de rester cachée ; mais encore porte-t-elle le deuil de sa beauté inutile.
Catherine tira donc tant et si bien le bras de Pitou, que l’on prit le chemin du jeu de paume. Hâtons-nous de dire que Pitou non plus ne se fit pas trop tirer le bras. Il avait aussi grande hâte de montrer son habit bleu de ciel et son coquet tricorne, que Catherine son bonnet à la Galatée et son corset gorge-de-pigeon.
Une chose flattait surtout notre héros et lui donnait un avantage momentané sur Catherine. Comme personne ne le reconnaissait, Pitou n’ayant jamais été vu sous de si somptueux habits, on le prenait pour un jeune étranger débarqué de la ville, quelque neveu, quelque cousin de la famille Billot, un prétendu de Catherine même. Mais Pitou tenait trop à constater son identité pour que l’erreur pût durer plus longtemps. Il fit tant de signes de tête à ses amis, il ôta tant de fois son chapeau à ses connaissances, qu’enfin on reconnut dans le pimpant villageois l’élève indigne de maître Fortier, et qu’une espèce de clameur s’éleva qui disait :
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– C’est Pitou ! Avez-vous vu Ange Pitou ?
Cette clameur alla jusqu’à mademoiselle Angélique ; mais comme cette clameur lui dit que celui que la clameur publique proclamait pour son neveu était un gentil garçon, marchant les pieds en dehors et arrondissant les bras, la vieille fille, qui avait toujours vu Pitou marcher les pieds en dedans et les coudes au corps, secoua la tête avec incrédulité et se contenta de dire :
– Vous vous trompez, ce n’est pas là mon cancre de neveu.
Les deux jeunes gens arrivèrent au jeu de paume. Il y avait, ce jour-là, défi entre les joueurs de Soissons et les joueurs de Villers-Cotterêts ; de sorte que la partie était des plus animées.
Catherine et Pitou se placèrent à la hauteur de la corde, tout au bas du talus ; c’était Catherine qui avait choisi ce poste comme le meilleur.
Au bout d’un instant, on entendit la voix de maître Farolet qui criait :
– À deux. Passons.
Les joueurs passèrent effectivement, c’est-à-dire que chacun alla défendre sa chasse et attaquer celle de ses adversaires.
Un des joueurs, en passant, salua Catherine avec un sourire ; Catherine répondit par une révérence et en rougissant. En même temps, Pitou sentit courir dans le bras de Catherine appuyé au sien un petit tremblement nerveux.
Quelque chose comme une angoisse inconnue serra le cœur de Pitou.
– C’est M. de Charny ? dit-il en regardant sa compagne.
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– Oui, répondit Catherine. Vous le connaissez donc ?
– Je ne le connais pas, fit Pitou ; mais je l’ai deviné.
En effet, Pitou avait pu deviner M. de Charny dans ce jeune homme, d’après ce que lui avait dit Catherine la veille.
Celui qui avait salué la jeune fille était un élégant gentilhomme de vingt-trois ou vingt-quatre ans, beau, bien pris dans sa taille, élégant de formes et gracieux de mouvements, comme ont l’habitude d’être ceux qu’une éducation aristocratique a pris au berceau. Tous ces exercices du corps qu’on ne fait bien qu’à la condition qu’on les aura étudiés dès l’enfance, M. Isidor de Charny les exécutait avec une perfection remarquable ; en outre, il était de ceux dont le costume s’harmonise toujours à merveille avec l’exercice auquel il est destiné. Ses livrées de chasse étaient citées pour leur goût parfait, ses négligés de salle d’armes auraient pu servir de modèles à Saint-Georges lui-même ; enfin, ses habits de cheval étaient ou plutôt paraissaient, grâce à sa façon de les porter, d’une coupe toute particulière.
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