Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– Voyez comme vous êtes injuste, monsieur Ange, nous parlions de vous.
– 107 –
– De moi, mademoiselle, et comment cela ?
– Dame ! monsieur Pitou, si votre protecteur ne se retrouve pas, il faudra bien vous en choisir un autre.
– Je ne suis donc plus bon pour tenir les écritures de la ferme ? demanda Pitou avec un soupir.
– Au contraire, monsieur Ange, c’est que je crois que ce sont les écritures de la ferme qui ne sont point assez bonnes pour vous. Avec l’éducation que vous avez reçue, vous pouvez arriver à mieux que cela.
– Je ne sais pas à quoi j’arriverai ; mais ce que je sais, c’est que je ne veux arriver à rien si je ne puis arriver à quelque chose que par M. le vicomte de Charny.
– Et pourquoi refuseriez-vous sa protection ? Son frère, le comte de Charny, est, à ce qu’il paraît, admirablement en cour, et a épousé une amie particulière de la reine. Il me disait que, si cela pouvait m’être agréable, il vous ferait avoir une place dans les gabelles.
– Bien obligé, mademoiselle, mais je vous l’ai déjà dit, je me trouve bien comme je suis, et, à moins que votre père ne me renvoie, je resterai à la ferme.
– Et pourquoi diable te renverrais-je ? dit une grosse voix que Catherine en tressaillant reconnut pour celle de son père.
– Mon cher Pitou, dit tout bas Catherine, ne parlez pas de M. Isidor, je vous en prie.
– Hein ! réponds donc.
– 108 –
– Mais… je ne sais pas, dit Pitou fort embarrassé ; peut-
être ne me trouvez-vous pas assez savant pour vous être utile.
– Pas assez savant ! Quand tu comptes comme Barrême, et que tu lis à en remontrer à notre maître d’école, qui se croit cependant un grand clerc. Non, Pitou, c’est le bon Dieu qui conduit chez moi les gens qui y entrent, et, une fois qu’ils y sont entrés, ils y restent tant qu’il plaît au bon Dieu.
Pitou rentra à la ferme sur cette assurance ; mais quoique ce fût bien quelque chose, ce n’était point assez. Il s’était fait un grand changement en lui entre sa sortie et sa rentrée. Il avait perdu une chose qui, une fois perdue, ne se retrouve plus : c’était la confiance en lui-même ; aussi Pitou, contre son habitude, dormit-il fort mal. Dans ses moments d’insomnie, il se rappela le livre du docteur Gilbert ; ce livre était principalement contre la noblesse, contre les abus de la classe privilégiée, contre la lâcheté de ceux qui s’y soumettent ; il sembla à Pitou qu’il commençait seulement à comprendre toutes les belles choses qu’il avait lues le matin, et il se promit, dès qu’il ferait jour, de relire pour lui seul, et tout bas, le chef-d’œuvre qu’il avait lu tout haut et à tout le monde.
Mais, comme Pitou avait mal dormi, Pitou s’éveilla tard.
Il n’en résolut pas moins de mettre à exécution son projet de lecture. Il était sept heures ; le fermier ne devait rentrer qu’à neuf ; d’ailleurs, rentrât-il, il ne pouvait qu’applaudir à une occupation qu’il avait lui-même recommandée.
Il descendit par un petit escalier en échelle, et alla s’asseoir sur un banc au-dessous de la fenêtre de Catherine. Était-ce le hasard qui avait amené là Pitou juste en cet endroit, ou connaissait-il les situations respectives de cette fenêtre et de ce banc ?
– 109 –
Tant il y a que Pitou, rentré dans son costume de tous les jours, qu’on n’avait pas encore eu le temps de remplacer, et qui se composait de sa culotte noire, de sa souquenille verte et de ses souliers rougis, tira la brochure de sa poche et se mit à lire.
Nous n’oserions pas dire que les commencements de cette lecture eurent lieu sans que les yeux du lecteur se détournassent de temps en temps du livre à la fenêtre ; mais comme la fenêtre ne présentait aucun buste de jeune fille dans son encadrement de capucines et de volubilis, les yeux de Pitou finirent par se fixer invariablement sur le livre.
Il est vrai que, comme sa main négligeait d’en tourner les feuillets, et que plus son attention paraissait profonde, moins sa main se dérangeait, on pouvait croire que son esprit était ailleurs et qu’il rêvait au lieu de lire.
Tout à coup il sembla à Pitou qu’une ombre se projetait sur les pages de la brochure, jusque-là éclairées par le soleil matinal. Cette ombre, trop épaisse pour être celle d’un nuage, ne pouvait donc être produite que par un corps opaque ; or, il y a des corps opaques si charmants à regarder, que Pitou se retourna vivement pour voir quel était celui qui lui interceptait son soleil.
Pitou se trompait. C’était bien effectivement un corps opaque qui lui faisait tort de cette part de lumière et de chaleur que Diogène réclamait d’Alexandre. Mais ce corps opaque, au lieu d’être charmant présentait au contraire un aspect assez désa-gréable.
C’était celui d’un homme de quarante-cinq ans, plus long et plus mince encore que Pitou, vêtu d’un habit presque aussi râpé que le sien, et qui, penchant sa tête par-dessus son épaule, semblait lire avec autant de curiosité que Pitou y mettait de distraction.
– 110 –
Pitou demeura fort étonné. Un sourire gracieux se dessina sur les lèvres de l’homme noir, et montra une bouche dans laquelle il ne restait que quatre dents, deux en haut et deux en bas, se croisant et s’aiguisant comme les défenses d’un sanglier.
– Édition américaine, dit cet homme d’une voix nasillarde, format in-octavo : « De la liberté des hommes et de l’indépendance des nations . Boston, 1788. »
À mesure que l’homme noir parlait, Pitou ouvrait des yeux avec un étonnement progressif, de sorte que lorsque l’homme noir cessa de parler, les yeux de Pitou avaient atteint le plus grand développement auquel ils pussent parvenir.
– Boston, 1788. C’est bien cela, monsieur, répéta Pitou.
– C’est le traité du docteur Gilbert ? dit l’homme noir.
– Oui, monsieur, répondit poliment Pitou.
Et il se leva, car il avait toujours entendu dire qu’il était in-civil de parler assis à son supérieur ; et, dans l’esprit encore naïf de Pitou, tout homme avait droit de réclamer sa supériorité sur lui.
Mais, en se levant, Pitou aperçut quelque chose de rose et de mouvant vers la fenêtre, et qui lui fit l’œil. Ce quelque chose était mademoiselle Catherine. La jeune fille le regardait d’une façon étrange et lui faisait des signes singuliers.
– Monsieur, sans indiscrétion, demanda l’homme noir qui, ayant le dos tourné à la fenêtre, était resté complètement étranger à ce qui se passait, monsieur, à qui appartient ce livre ?
– 111 –
Et il montrait du doigt, mais sans y toucher, la brochure que tenait Pitou entre ses mains.
Pitou allait répondre que le livre appartenait à M. Billot, quand arrivèrent jusqu’à lui ces mots prononcés par une voix presque suppliante :
– Dites que c’est à vous.
L’homme noir qui était tout yeux n’entendit pas ces mots.
– Monsieur, dit majestueusement Pitou, ce livre est à moi.
L’homme noir leva la tête, car il commençait à remarquer que de temps en temps les regards étonnés de Pitou le quittaient pour aller se fixer sur un point particulier. Il vit la fenêtre, mais Catherine avait deviné le mouvement de l’homme noir, et, rapide comme un oiseau, elle avait disparu.
– Que regardez-vous donc là-haut ? demanda l’homme noir.
– Ah çà ! monsieur, dit Pitou en souriant, permettez-moi de vous dire que vous êtes bien curieux. Curiosus , ou plutôt avidus , comme disait l’abbé Fortier, mon maître.
7F8
– Vous dites donc, reprit l’interrogateur sans paraître le moins du monde intimidé par cette preuve de science que venait de donner Pitou dans l’intention de donner à l’homme noir une idée plus haute de lui que celle qu’il en avait prise d’abord, vous dites donc que ce livre est à vous ?
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