Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

– Je ne connais pas de vers.

– C’est de M. Racine, un fort grand poète.

– Eh bien ! que signifie ce vers ? reprit Billot impatienté.

– 123 –

– Il signifie que vous venez de vous trahir.

– Moi ?

– Vous-même.

– Comment cela ?

– En nommant le premier M. Gilbert, que nous avions eu la discrétion de ne pas nommer.

– C’est vrai, murmura Billot.

– Vous avouez donc ?

– Je ferai plus.

– Oh ! cher monsieur Billot, vous nous comblez. Que ferez-vous ?

– Si c’est ce livre que vous cherchez, et que je vous dise où est ce livre, reprit le fermier avec une inquiétude qu’il ne pouvait complètement dissimuler, vous cesserez de tout bouleverser ici, n’est-ce pas ?

L’exempt fit un signe aux deux sbires.

– Bien certainement, dit-il, puisque c’est ce livre qui est l’objet de la perquisition. Seulement, ajouta-t-il avec sa grimace souriante, peut-être nous avouerez-vous un exemplaire, et en avez-vous dix ?

– Je n’en ai qu’un, je vous jure.

– 124 –

– C’est ce que nous sommes obligés de constater par la perquisition la plus exacte, cher monsieur Billot, dit l’exempt. Prenez donc patience cinq minutes encore. Nous ne sommes que de pauvres agents ayant reçu des ordres de l’autorité, et vous ne voudriez pas vous opposer à ce que des gens d’honneur – il y en a dans toutes les conditions, cher monsieur Billot –, vous ne voudriez pas vous opposer à ce que des gens d’honneur fissent leur devoir.

L’homme noir avait trouvé le joint. C’était ainsi qu’il fallait parler à Billot.

– Faites donc, dit-il, mais faites vite.

Et il leur tourna le dos.

L’exempt ferma tout doucement la porte, plus doucement encore donna un tour de clef. Billot le laissa faire en haussant les épaules, bien sûr de tirer la porte à lui quand il voudrait.

De son côté, l’homme noir fit un signe aux sergents qui se remirent à la besogne ; et tous trois, redoublant d’activité, en un clin d’œil, livres, papiers, linge, tout fut ouvert, déchiffré, déplié.

Tout à coup, au fond d’une armoire mise à nu, on aperçut un petit coffret de bois de chêne cerclé de fer. L’exempt tomba dessus comme un vautour sur une proie. À la seule vue, au seul flair, au seul maniement, il reconnut sans doute ce qu’il cherchait, car il cacha vivement le coffret sous son manteau râpé, et fit signe aux deux sergents que la mission était remplie.

Billot s’impatientait juste en ce moment ; il s’arrêta devant sa porte fermée.

– Mais je vous dis que vous ne le trouverez pas si je ne vous dis pas où il est, s’écria-t-il. Ce n’est pas la peine de bousculer

– 125 –

tous mes effets pour rien. Je ne suis pas un conspirateur, que diable ! Voyons, m’entendez-vous ? Répondez, ou, mordieu ! je pars pour Paris, où je me plains au roi, à l’Assemblée, à tout le monde.

À cette époque, on mettait encore le roi avant le peuple.

– Oui, cher monsieur Billot, nous vous entendons, et nous sommes tout prêts à nous rendre à vos excellentes raisons.

Voyons, dites-nous où est ce livre, et comme nous sommes convaincus maintenant que vous n’avez que ce seul exemplaire, nous le saisirons et nous nous retirerons ; voilà tout.

– Eh bien ! dit Billot, ce livre est entre les mains d’un honnête garçon à qui je l’ai confié ce matin pour le porter à un ami.

– Et comment s’appelle cet honnête garçon ? demanda câ-

linement l’homme noir.

– Ange Pitou. C’est un pauvre orphelin que j’ai recueilli par charité, et qui ne sait pas même de quelle matière traite ce livre.

– Merci, cher monsieur Billot, dit l’exempt en rejetant le linge dans l’armoire, et en refermant l’armoire sur le linge, mais non pas sur le coffret. Et où est-il, s’il vous plaît, cet aimable garçon ?

– Je crois l’avoir aperçu en entrant, près des haricots d’Espagne, sous la tonnelle. Allez, prenez-lui le livre, mais ne lui faites aucun mal.

– Du mal, nous ! oh ! cher monsieur Billot, que vous ne nous connaissez guère ! Nous ne ferions pas de mal à une mouche.

– 126 –

Ils s’avancèrent vers l’endroit indiqué. Arrivés près des haricots d’Espagne, ils aperçurent Pitou, que sa haute taille faisait paraître plus redoutable qu’il n’était réellement. Pensant alors que les deux sergents auraient besoin de son aide pour venir à bout de ce jeune géant, l’exempt avait détaché son manteau, avait roulé le coffret dedans, et avait caché le tout dans un coin obscur et à sa portée.

Mais Catherine, qui écoutait l’oreille contre la porte, avait vaguement distingué ces mots : livre , docteur et Pitou . Aussi, voyant éclater l’orage qu’elle avait prévu, avait-elle eu l’idée d’en atténuer les effets. C’est alors qu’elle avait soufflé à Pitou de se déclarer propriétaire du livre. Nous avons dit ce qui s’était passé, comment Pitou lié, garrotté par l’exempt et ses acolytes, avait été mis en liberté par Catherine, qui profita du moment où les deux sergents rentraient pour quérir une table, et l’homme noir pour prendre son manteau et sa cassette. Nous avons dit encore comment Pitou s’était enfui en sautant par-dessus une haie ; mais ce que nous n’avons pas dit, c’est qu’en homme d’esprit l’exempt avait profité de cette fuite.

En effet, maintenant que la double mission reçue par l’exempt était accomplie, la fuite de Pitou était, pour l’homme noir et les deux sergents, une occasion excellente de s’enfuir eux-mêmes.

L’homme noir, quoiqu’il n’eût aucune espérance de rattraper le fugitif, excita donc les deux sergents et par sa voix et par son exemple, Si bien qu’à les voir tous les trois par les trèfles, les blés et les luzernes on les eût pris pour les ennemis les plus acharnés du pauvre Pitou, dont au fond du cœur ils bénissaient les longues jambes.

Mais à peine Pitou se fut-il enfoncé dans le bois, et eux-mêmes en eurent-ils dépassé la lisière, qu’ils s’arrêtèrent derrière un buisson. Pendant leur course, ils avaient été rejoints

– 127 –

par deux autres gens qui se tenaient cachés aux environs de la ferme, et qui ne devaient accourir qu’en cas d’appel de la part de leur chef.

– Ma foi ! dit l’exempt, il est bien heureux que ce gaillard-là n’ait pas eu le coffret au lieu d’avoir le livre. Nous eussions été obligés de prendre la poste pour le rattraper. Tudieu ! ce n’est pas là un jarret d’homme, mais un tendon de cerf.

– Oui, dit un des sergents, mais il ne l’avait pas, n’est-ce pas, monsieur Pas-de-Loup ? Et c’est vous qui l’avez, au contraire.

– Certainement, mon ami, et le voici même, répondit celui dont nous venons pour la première fois de prononcer le nom, ou plutôt le surnom, lequel lui avait été donné à cause de la légère-té et de l’obliquité de sa démarche.

– Alors, nous avons droit à la récompense promise.

– La voilà, dit l’exempt en tirant de sa poche quatre louis d’or, qu’il distribua à ses quatre sergents, sans préférence de ceux qui avaient agi ou de ceux qui avaient attendu.

– Vive M. le lieutenant ! crièrent les sergents.

– Il n’y a pas de mal de crier : « Vive M. le lieutenant ! » dit Pas-de-Loup ; mais toutes les fois qu’on crie, il faut crier avec discernement. Ce n’est pas M. le lieutenant qui paie.

– Et qui donc ?

– Un de ses amis ou une de ses amies, je ne sais pas trop lequel ou laquelle, qui désire garder l’anonymat.

– 128 –

– Je parie que c’est celui ou celle à qui revient la cassette, dit un des sergents.

– Rigoulot, mon ami, dit l’homme noir, j’ai toujours affirmé que tu étais un garçon plein de perspicacité ; mais en attendant que cette perspicacité porte ses fruits et amène sa récompense, je crois qu’il faut gagner au pied ; le damné fermier n’a pas l’air commode, et il pourrait bien, quand il va s’apercevoir que la cassette manque, mettre à nos trousses tous ses valets de ferme, et ce sont des gaillards qui vous ajustent un coup de fusil aussi bien que le meilleur suisse de la garde de Sa Majesté.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x