Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I
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– 118 –
Billot s’arrêta sur le seuil et regarda tout autour de lui.
– Qui donc me demande ? dit-il.
– Moi, répondit une voix flûtée derrière lui.
Billot se retourna et aperçut l’homme noir et les deux sergents.
– Ouais ! dit-il en faisant trois pas en arrière ; que voulez-vous ?
– Oh ! mon Dieu ! presque rien, cher monsieur Billot, dit l’homme à la voix flûtée ; faire une perquisition dans votre ferme, voilà tout.
– Une perquisition ? dit Billot.
– Une perquisition, répéta l’exempt.
Billot jeta un coup d’œil à son fusil, accroché au-dessus de la cheminée.
– Depuis que nous avons une Assemblée nationale, dit-il, je croyais que les citoyens n’étaient plus exposés à ces vexations qui appartiennent à un autre temps et qui sentent un autre ré-
gime. Que voulez-vous de moi qui suis un homme paisible et loyal ?
Les agents de toutes les polices du monde ont ceci de commun les uns avec les autres, qu’ils ne répondent jamais aux questions de leurs victimes. Seulement, tout en les fouillant, tout en les arrêtant, tout en les garrottant, quelques-uns les plaignent ; ceux-là sont les plus dangereux en ce qu’ils paraissent les meilleurs.
– 119 –
Celui qui instrumentait chez le fermier Billot était de l’école des Tapin et des Desgrés, gens tout confits en douceur, qui ont toujours une larme pour ceux qu’ils persécutent, mais qui, cependant, n’occupent pas leurs mains à s’essuyer les yeux.
Celui-ci, tout en poussant un soupir, fit un signe de la main aux deux sergents, qui s’approchèrent de Billot, lequel fit un bond en arrière et allongea la main pour saisir son fusil. Mais cette main fut détournée de l’arme, doublement dangereuse en ce moment, en ce qu’elle pouvait tuer à la fois celui qui s’en servait et celui contre lequel elle était dirigée, et emprisonnée entre deux petites mains fortes de terreur et puissantes de supplication.
C’était Catherine qui était sortie au bruit et était arrivée à temps pour sauver son père du crime de rébellion à la justice.
Le premier moment passé, Billot ne fit plus aucune résistance. L’exempt ordonna qu’il fût séquestré dans une salle du rez-de-chaussée, Catherine dans une chambre du premier étage ; quant à madame Billot, on l’avait jugée si inoffensive qu’on ne s’occupa point d’elle et qu’on la laissa dans sa cuisine.
Après quoi, se voyant maître de la place, l’exempt se mit à fouiller secrétaires, armoires et commodes.
Billot, se voyant seul, voulut fuir. Mais comme la plupart des salles du rez-de-chaussée de ferme, la chambre dans laquelle il était enfermé était grillée. L’homme noir avait aperçu les barreaux du premier coup d’œil, tandis que Billot, qui les avait fait mettre, les avait oubliés.
Alors, à travers la serrure, il aperçut l’exempt et ses deux acolytes qui bouleversaient toute la maison.
– Ah ça, mais ! s’écria-t-il, que faites-vous donc là ?
– 120 –
– Vous le voyez bien, mon cher monsieur Billot, dit l’exempt ; nous cherchons quelque chose que nous n’avons pas encore trouvé.
– Mais vous êtes des bandits, des scélérats, des voleurs peut-être.
– Oh ! monsieur, répondit l’exempt à travers la porte, vous nous faites tort ; nous sommes d’honnêtes gens comme vous ; seulement, nous sommes aux gages de Sa Majesté, et, par conséquent, forcés d’exécuter ses ordres.
– Les ordres de Sa Majesté ! s’écria Billot ; le roi Louis XVI vous a donné l’ordre de fouiller dans mon secrétaire, et de mettre tout sens dessus dessous dans mes commodes et dans mes armoires ?
– Oui.
– Sa Majesté ? reprit Billot. Sa Majesté, quand l’année dernière la famine était si épouvantable que nous songeâmes à manger nos chevaux, Sa Majesté, quand il y a deux ans la grêle du 13 juillet hacha toute notre moisson, Sa Majesté ne daigna point s’inquiéter de nous. Qu’a-t-elle donc à faire aujourd’hui avec ma ferme qu’elle n’a jamais vue, et avec moi qu’elle ne connaît pas ?
– Vous me pardonnerez, monsieur, dit l’exempt en entre-bâillant la porte avec précaution, et en faisant voir son ordre signé du lieutenant de police – mais, selon l’usage, précédé de ces mots : « Au nom du roi » –, Sa Majesté a entendu parler de vous ; si elle ne vous connaît pas personnellement, ne récusez donc pas l’honneur qu’elle vous fait, et recevez comme il est convenable ceux qui se présentent en son nom.
– 121 –
Et l’exempt, avec une révérence polie et un petit signe amical de l’œil, referma la porte, après quoi l’expédition recommen-
ça.
Billot se tut et se croisa les bras, se promenant dans cette salle basse comme un lion dans une cage ; il se sentait pris et au pouvoir de ces hommes.
L’œuvre de recherche se continua silencieusement. Ces hommes semblaient être tombés du ciel. Personne ne les avait vus que le journalier qui leur avait enseigné le chemin. Dans les cours, les chiens n’avaient pas aboyé ; certes, le chef de l’expédition devait être un homme habile entre ses confrères, et qui n’en était pas à son premier coup de main.
Billot entendait les gémissements de sa fille, enfermée dans la chambre au-dessus de la sienne. Il se rappelait ses paroles prophétiques, car il n’y avait aucun doute que la persécution qui atteignait le fermier n’eût pour cause le livre du docteur.
Cependant neuf heures venaient de sonner, et Billot, par sa fenêtre grillée, pouvait compter l’un après l’autre les métayers qui revenaient de l’ouvrage. Cette vue lui fit comprendre qu’en cas de conflit la force, sinon le droit, était de son côté. Cette conviction faisait bouillir le sang dans ses veines. Il n’eut pas le courage de se contenir plus longtemps, et, saisissant la porte par la poignée, il lui donna une telle secousse, qu’avec un ou deux ébranlements pareils, il eût fait sauter la serrure.
Les agents vinrent ouvrir aussitôt, et virent le fermier apparaître sur le seuil, debout et menaçant ; tout était bouleversé dans la maison.
– Mais enfin ! s’écria Billot, que cherchez-vous chez moi ?
Dites-le, ou, mordieu ! je jure que je vous le ferai dire.
– 122 –
La rentrée successive n’avait point échappé à un homme dont l’œil était aussi exercé que l’était l’œil de l’exempt. Il avait compté les valets de ferme, et était demeuré convaincu qu’en cas de conflit, il pourrait bien ne pas garder le champ de bataille. Il s’approcha donc de Billot avec une politesse plus miel-leuse encore que de coutume, et, le saluant jusqu’à terre :
– Je vais vous le dire, cher monsieur Billot, répondit-il, quoique ce soit contre nos habitudes. Ce que nous cherchons chez vous, c’est un livre subversif, c’est une brochure incen-diaire, mise à l’index par nos censeurs royaux.
– Un livre chez un fermier qui ne sait pas lire !
– Qu’y a-t-il là d’étonnant, si vous êtes ami de l’auteur, et qu’il vous l’ait envoyé ?
– Je ne suis point l’ami du docteur Gilbert, dit Billot, je suis son très humble serviteur. Ami du docteur, ce serait un trop grand honneur pour un pauvre fermier comme moi.
Cette sortie inconsidérée, dans laquelle Billot se trahissait en avouant qu’il connaissait non seulement l’auteur, ce qui était tout naturel, puisque l’auteur était son propriétaire, mais encore le livre, assura la victoire à l’agent. Il se redressa, prit son air le plus aimable, et, touchant le bras de Billot avec un sourire qui semblait partager transversalement son visage :
– C’est toi qui l’as nommé , dit-il ; connaissez-vous ce vers, mon bon monsieur Billot ?
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