Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I

Здесь есть возможность читать онлайн «Alexandre Dumas - ANGE PITOU - Tome I» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Жанр: Старинная литература, на английском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

ANGE PITOU - Tome I: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «ANGE PITOU - Tome I»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

ANGE PITOU - Tome I — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «ANGE PITOU - Tome I», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Cet avis fut sans doute celui de la majorité, car les cinq agents continuèrent de suivre la lisière de la forêt qui les dérobait à tous les yeux, et qui, à trois quarts de lieue de là, les ramenait à la route.

La précaution n’était pas inutile, car, à peine Catherine eûtelle vu l’homme noir et les deux sergents disparaître à la poursuite de Pitou, que, pleine de confiance dans l’agilité de celui qu’ils poursuivaient, laquelle, à moins d’accident, devait les mener loin, elle appela les métayers, qui savaient bien qu’il se passait quelque chose, mais qui ignoraient ce qui se passait, pour leur dire de venir lui ouvrir la porte. Les métayers accoururent, et Catherine, libre, se hâta d’aller rendre la liberté à son père.

Billot semblait rêver. Au lieu de s’élancer hors de la chambre, il ne marchait qu’avec défiance, et revenait de la porte au milieu de l’appartement. On eût dit qu’il n’osait demeurer en place, et qu’en même temps il craignait d’arrêter sa vue sur les meubles forcés et vidés par les agents.

– Et enfin, demanda Billot, ils lui ont pris le livre, n’est-ce pas ?

– Je le crois, mon père, mais ils ne l’ont pas pris, lui.

– 129 –

– Qui, lui ?

– Pitou. Il s’est sauvé ; et, s’ils courent toujours après lui, ils doivent être maintenant à Cayolles ou à Vauciennes.

– Tant mieux ! Pauvre garçon ! c’est moi qui lui aurai valu cela. – Oh ! mon père, ne vous inquiétez pas de lui, et ne son-geons qu’à nous. Pitou se tirera d’affaire, soyez tranquille. Mais, que de désordre, mon Dieu ! Voyez donc, ma mère !

– Oh ! mon armoire à linge ! s’écria madame Billot. Ils n’ont pas respecté mon armoire à linge ; mais ce sont des scélé-

rats !

– Ils ont fouillé dans l’armoire à linge ! s’écria Billot.

Et il s’élança vers l’armoire, que l’exempt, comme nous avons dit, avait soigneusement refermée, et plongea ses deux bras à travers les piles de serviettes renversées.

– Oh ! dit-il, ce n’est pas possible !

– Que cherchez-vous, mon père ? demanda Catherine.

Billot regarda autour de lui avec une sorte d’égarement.

– Regarde. Regarde si tu la vois quelque part. Mais non ; dans cette commode, non ; dans ce secrétaire, pas encore ; d’ailleurs, elle était là, là… C’est moi-même qui l’y avais mise. Hier encore, je l’ai vue. Ce n’est pas le livre qu’ils cherchaient, les mi-sérables, c’était le coffret.

– Quel coffret ? demanda Catherine.

– 130 –

– Eh ! tu le sais bien.

– Le coffret du docteur Gilbert ? hasarda madame Billot, qui, dans les circonstances suprêmes, gardait le silence, et laissait agir et parler les autres.

– Oui, le coffret du docteur Gilbert, s’écria Billot en enfon-

çant les mains dans ses cheveux épais. Ce coffret si précieux.

– Vous m’effrayez, mon père, dit Catherine.

– Malheureux que je suis ! s’écria Billot avec rage, et moi qui ne me suis pas douté de cela ! Moi qui n’ai pas songé à ce coffret ! Oh ! que dira le docteur ? Que pensera-t-il ? Que je suis un traître un lâche, un misérable !

– Mais, mon Dieu ! que renfermait donc ce coffret, mon père ?

– Je l’ignore ; mais ce que je sais, c’est que j’en avais ré-

pondu au docteur sur ma vie, et que j’aurais dû me faire tuer pour le défendre.

Et Billot fit un geste si désespéré que sa femme et sa fille reculèrent de terreur.

– Mon Dieu ! mon Dieu ! devenez-vous fou, mon pauvre père ? dit Catherine.

Et elle éclata en sanglots.

– Répondez-moi donc ! s’écria-t-elle ; pour l’amour du ciel, répondez-moi donc !

– 131 –

– François, mon ami, disait madame Billot, réponds donc à ta fille, réponds donc à ta femme.

– Mon cheval ! mon cheval ! cria le fermier ; qu’on m’amène mon cheval !

– Où allez-vous donc, mon père ?

– Prévenir le docteur ; il faut que le docteur soit prévenu.

– Mais où le trouverez-vous ?

– À Paris. N’as-tu pas lu dans la lettre qu’il nous a écrite qu’il se rendait à Paris ? Il doit y être. Je vais à Paris. Mon cheval ! mon cheval !

– Et vous nous quittez ainsi, mon père ; vous nous quittez dans un pareil moment ? Vous nous laissez pleines d’inquiétudes et d’angoisses ?

– Il le faut, mon enfant ; il le faut, dit le fermier prenant la tête de sa fille entre ses mains, et l’approchant convulsivement de ses deux lèvres. « Si jamais tu perdais ce coffret, m’a dit le docteur, ou si plutôt on te le dérobait, du moment où tu t’aper-cevras du vol, pars, Billot, viens m’avertir partout où je serai ; que rien ne t’arrête, pas même la vie d’un homme. »

– Seigneur ! que peut donc renfermer ce coffret ?

– Je n’en sais rien. Tout ce que je sais, c’est qu’on me l’avait donné en garde, et que je me le suis laissé prendre. Ah ! voilà mon cheval. Par le fils, qui est au collège, je saurai bien où est le père.

– 132 –

Et, embrassant une dernière fois sa femme et sa fille, le fermier sauta en selle, et partit au grand galop à travers terres, dans la direction de la route de Paris.

– 133 –

Chapitre IX

Route de Paris

Revenons à Pitou.

Pitou était poussé en avant par les deux plus grands stimulants de ce monde : la Peur et l’Amour.

La Peur lui avait dit directement :

– Tu peux être arrêté ou battu ; prends garde à toi, Pitou !

Et cela suffisait pour le faire courir comme un daim.

L’Amour lui avait dit par la voix de Catherine :

– Sauvez-vous vite, mon cher Pitou !

Et Pitou s’était sauvé.

Les deux stimulants, comme nous l’avons dit, faisaient que Pitou ne courait pas, Pitou volait.

Décidément, Dieu est grand ; Dieu est infaillible.

Comme les longues jambes de Pitou, qui lui paraissaient nouées, et ses énormes genoux, si disgracieux dans un bal, lui paraissaient utiles dans la campagne, alors que son cœur, gonflé par la crainte, battait trois pulsations à la seconde !

– 134 –

Ce n’était pas M. de Charny avec ses petits pieds, ses fins genoux, et ses mollets symétriquement posés à leur place, qui eût couru ainsi.

Pitou se rappela cette jolie fable du cerf qui pleure sur ses fuseaux devant une fontaine, et, quoiqu’il n’eût pas au front l’ornement dans lequel le quadrupède voyait une compensation à ses jambes grêles, il se reprocha d’avoir méprisé ses échalas.

C’était ainsi que la mère Billot appelait les jambes de Pitou, lorsque Pitou regardait ses jambes devant un miroir.

Donc Pitou continuait d’arpenter par le bois, laissant Cayolles à sa droite, Yvors à sa gauche, se retournant à chaque angle de buisson pour voir, ou plutôt pour écouter, car, depuis longtemps, il ne voyait plus rien, ses persécuteurs ayant été distancés par cette vélocité dont Pitou venait de donner une si splendide preuve, en mettant tout d’abord entre eux et lui une distance de mille pas, distance qui croissait à chaque instant.

Pourquoi Atalante était-elle mariée ! Pitou eût concouru, et, certes, pour l’emporter sur Hippomène, il n’eût pas eu besoin d’employer, comme lui, le subterfuge de trois pommes d’or.

Il est vrai, comme nous l’avons dit, que les agents de M.

Pas-de-Loup, tout ravis de tenir le butin, ne se souciaient plus le moins du monde de Pitou ; mais Pitou ne savait pas cela.

Cessant d’être poursuivi par la réalité, il continuait d’être poursuivi par l’ombre.

Quant aux hommes noirs, ils avaient en eux-mêmes cette confiance qui rend la créature paresseuse.

– Cours ! cours ! disaient-ils en mettant les mains dans leur gousset, et en y faisant sonner la récompense dont venait de les

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «ANGE PITOU - Tome I» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I»

Обсуждение, отзывы о книге «ANGE PITOU - Tome I» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x